La Cinématographie Française (1938)

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168 mr. CINE FR, KAPHir SE l’exemple des américains et des allemands les producteurs de France envoient régulièrement un observateur officiel sur le marché roumain, qui leur rende compte de la situation réelle du cinéma de ce pays. Les avantages d’un tel contact personnel sont innombrables. Je ne doute pas, en ce qui me concerne, qiie tous les facteurs compétents de chez nous n’apportent leur aide personnel 'e, afin que la documentation de *t enquêteur soit aussi complète que posble. Il sera ensuite à même de donner une image réelle des possibilités de rendement de 1 exploitation roumaine. Ce serait vraiment une belle besogne, que de démontrer enfin à la lumière d’une solide documentation, que d’ailleurs nous désirons impartiale, que le marché roumain ne peut plus supporter une licence excédant 40, 50.000 francs, pour une production exceptionnelle à grandes vedettes, 25, 35.000 francs, pour des sujets commerciaux, avec peut-être, des noms un peu moins connus, et 10, 12.000 francs pour des films dits «de programme» de bonne qualité. Je dois vous dire, tout de suite, que celui qui traite ses films à des prix plus élevés, n’entend faire autre chose que s’offrir le luxe d’un passe-temps très coûteux. Est-ce l’intérêt du producteur français de se parer d’une telle clientèle ? Je fus toujours et je reste sceptique sur ce point-là. C’est peur cette raison bien définie, que j’insisterai toujours sur la nécessité d’un plus proche examen de nos moyens d’amortissement. Après avoir dépassé cette première étape laquelle cependant ne demande vraiment pas trop d’efforts il faudrait procéder à la création d’un clearing cinématographique franco-roumain, dont l’organisation — basée sur les principes des compensations — n’est pas, à mon avis, du domaine de l’impossible. Il serait le seul moyen effectif de régler rapidement nos Le Caire. — Ayant pris son essor depuis bientôt quatre ans, le film égyptien a conlinué, durant cette saison, sa route ascendante malgré les nombreuses difficultés qu’il doit surmonter pour s’imposer à l’attention du public. C’est ainsi que l’on compte cette saison, trois grands films à succès : Salama Fi Kheir , Mabrouk et Vive l’Amour. Les deux premiers ont tenu quatre semaines de triomphale programmation et le troisième, avec le chanteur national arabe Abdel Wahab, deux mois de programmation. Les autres films ont assez difficilement ler.u quinze jours, quoiqu’il se trouve parmi eux, quelques bonnes productions, intéressantes à retenir surtout par les efforts déployés par leurs auteurs de s’attaquer à des sujets nouveaux et avec des artistes jeunes et pleins de bonne volonté. Malheureusement, en Egypte plus qu’ailleurs, le facteur « star » joue un rôle primordial et il faut que le film en question soit joué par une opérations financières qui — dans les cadres de la loi actuelle — se font à présent dans des conditions insuffisantes. Les principes du régime actuel de notre pays basés sur la notion de la probité en affaires — sont particulièrement favorables à toute tentative sérieuse de ce genre, pourvu qu’elle soit entreprise par des facteurs responsables. Après le succès foudroyant de quelques grands films français dont La Grande Illusion, Frison sans Barreaux, Un Carnet de Bal, Abus de Confiance — il est à prévoir que pour la saison prochaine, le trafic cinématographique franco roumain n’ira qu’accroissant. La question des paiements sera donc d’ici peu de temps, d’une brûlante actualité, de même que celle des quotas d’importations. Mais la solution de cette dernière ne pourrait plus tarder, comme je vous le disais tout à l’heure. J’aimerais enfin attirer votre attention sur la nécessité d'une propagande plus efficace de la production française. Nous disposons actuellement de très peu de publications spécialisées pour le cinéma ; c’est la rubrique cinématographique de nos grands quotidiens cpii en est peut-être le facteur principal. Mais qu’ils soient peu ou nombreux, ils n’apportent aujourd’hui encore qu’une très faible documentation populaire sur les conditions du film français. Et c’est bien dommage, alors que les américains et les allemands ne manquent pas à redoubler leurs efforts sur ce terrain-là. Toujours est-il, qu’à l’heure actuelle aucun grand journal de Bucarest ou de notre province ne reçoit d’informations directes et régulières sur le travail des studios en France. Et encore : sur un nombre total de 372 cinémas, environ 100 établissements passent régulièrement des films français sur leurs écrans : très peu d’entre eux sont abonnés à une revue française du métier : aucun d’entre eux ne re très grande vedette, nonobstant sa valeur artistique, pour que le succès lui soit assuré. Notons toutefois, qu’à part le fait qu’une salle s’est spécialisée dans la projection de films arabes, et qu’elle peut contenir plus de 2.000 spectateurs, on a vu sur l’écran de deux autres salles des films parlant égyptien. A noter le premier film « doublé en arabe » (Mr. Ueeds goes to town) qui eut un succès phénoménal. Une société vient de se constituer, et une seconde est en formation pour le doublage de films étrangers en langue arabe. Il semble que cette nouvelle branche de l’industrie cinématographique doive prendre un rapide essor. Un dernier mot pour ce qui concerne la grande production de la « Misr » du film Lasheen. Ce grand film historique, pour la réalisation duquel environ 40.000 livres onl été dépensées, et qui a nécessité deux années de travail, a été interdit par la censure, çoit gratuitement des publications ou bulletins officieux, susceptibles de leur donner une idée de la valeur incontestable et de l’ampleur du travail français. Cela dénote un manque total de souplesse : du moins, je ne connais pas des marchés conquis par l’indifférence. Je ne parle même pas des distributeurs, qui — à force de ne pas y remédier par leurs propes moyens, sont également laissés dans un état d’ignorance totale. Réjouissons-nous que leur rôle principal ne leur permet pas de pareilles inconsciences... Tout cela je me devais de vous le dire pour jeter une lumière exacte sur nos rapports commerciaux avec la France ; ils revêtiront t rès difficilement leur forme véritable tant qu’on ne renoncera pas à tous moyens accessibles pour obtenir de I meilleurs résultats sur le marché roumain ; i j’ajoute que ce marché n’est pas purement latin : il englobe de très grandes provinces peuplées d’allemands, de russes et de bon j grois ; qu’on nous donne la possibilité de les conquérir, elles aussi, au plus grand bien de la cause du Film Français. » La trêve des mois d’été et les préparatifs pour la saison prochaine confèrent une importance et une actualité particulières aux paroles lumineuses de notre interlocuteur. Il faut que ces suggestions — venant d’un homme qui fait honneur à son métier — I soient écoutées et suivies. Ce sont les in I térêts du Film Français qui sont en jeu, sur un point important d’Europe Centrale. I Il faut donc apprécier la position du marché roumain à sa juste valeur et toujours sous l’angle de la totalité des intérêts français. Il n’y a là rien d’impossible à réaliser : un peu d’effort bien soutenu et autant de bonne volonté donneront aux rapports cinématographiques franco-roumains une ampleur inespérée. Ladislas WEINERTH. ! alors qu’il venait d’être programmé dans une grande salle du Caire et que son lancement avait été fait. 11 semble que ce film rappelle quelques incidents fâcheux de l’époque, il y a 4 OU ans, qui pouvaient donner à croire que les auteurs cherchaient à jeter le trouble dans les esprits. Toutefois, on prétend (lue le film a été remanié et qu’il sera présenté au début de la saison prochaine. Quant au film français, grâce à sa qualité nettement supérieure à celle de l’année précédente, il vient de faire une fort brillante saison au Ciné Kursaal, une nouvelle salle qui rivalise de confort et d’élégance avec les meilleurs établissements. Parmi les films qui onl remporté le plus de succès, signalons : Les Perles de la Couronne ; Un Carnet de Bal; Abus de Confiance; Tarakanova; La Grande Illusion; Le Mensonge de Nina Pétrovna; La Citadelle du Silence; Ignace et L’Amant de Madame Vidal. Le film français possède actuellement un excellent marché en Egypte; sa qualité s’affirmant de saison en saison il ne peut que progresser dans la faveur de notre public. A côté de cet établissement spécialisé dans sa projection, le bruit court que cette année deux autres salles se spécialiseront dans le film français Signalons enfin que cet été a vu naître une pléthode de Ciné Jardins en plein centre de la Capitale, savoir : le « Kursaal », le « Régent » et le « Parc », à part ceux déjà existants. — Eddg. Brillante saison du film français Un premier film doublé en arabe (De notre Correspondant particulier.) i