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La Cinématographie Française (1938)

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220 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ îRAPHlE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Les photos, les accessoires dans les vitrines des magasins ? Les commerçants les acceptent difficilement, et réclament, en contre-partie, des billets gratuits... Au surplus, tout panneau débordant de la façade, et tout affichage supplémentaire sont immédiatement frappés de taxes écrasantes... Or, la publicité faite dans 1’ « Est Républicain » atteint un important pourcentage de la clientèle, et aucune taxe ne vient en surcharger le prix... » Il faut donc reconnaître que, si la publicité à Nancy n’a pas toujours la forme désirable, c’est qu’elle se trouve bridée par plusieurs rênes qui l’empêchent de prendre une allure plus souple... On abuse de phrases « ronflantes », pour la généralité des films, et le public se trouve souvent trompé. Ce « bluff » à l’égard de bandes médiocres, empêche la publicité des vrais bons films d’être aussi efficace qu’elle le devrait; les spectateurs se méfient et ne suivent plus... LE PRIX DES PLACES De l’avis unanime de la corporation, il est logique que les tarifs des salles suivent le cours actuel de la vie. Le grand problème de l’heure : Le public acceptera-t-il cette hausse sans broncher ? A cette question, il m’a été répondu de partout et très justement que, tout ayant subi une augmentation et le public s’étant incliné, il n’y avait pas de raison pour qu’il n’en fasse pas autant à l’égard de son spectacle favori. On me fournit, à l’appui, des exemples, avec comparaison île recettes, oui m’ont prouvé que les Etablissements de la région avant déjà majoré leurs prix, même en période estivale, n’ont pas enregistré de diminution des entrées. C’est assez réconfortant ; mais il ne faut pas oublier divers atouts que certaines salles de province possèdent (style moderne, confort extrême, ventilation efficace, attractions sur scène...), et dont celles de Nancy sont dépourvues, n’ayant réalisé que quelques perfectionnements, intéressants certes, mais de peu d’importance véritable. Et pourtant, leurs tarifs sont au même niveau que ceux des salles plus modernes ! Il est évident que ce n’est pas le moment d’entreprendre des travaux, mais, dans ces conditions, on ne peut admettre qu’une légère augmentation, qui, de toutes façons, ne sera mise en vigueur qu’au début de la saison. Estil besoin d’ajouter que les cinémas de deuxième vision et de quartier devront suivre le mouvement, par rapport à ceux d’exclusivité ? LES TAXES Mais à quoi servira la hausse des tarifs, si Madame Taxe augmente son appétit ? A force de mâcher, ses crocs arriveront à briser. Plus on laissera l’Etal et les Municipalités croquer les bénéfices de l’Exploitation, plus on aura de mal à arrêter cette gloutonnerie. .l'ai interviewé M. le docteur Sehmitt, maire de Nancy : Nous sommes dans une période de comnlète incertitude, m'a-t-il dit. En principe, la taxe municipale devrait suivre proportionnellement la taxe d’Etat ; mais rien n est encore décidé, et je ne jieux absolument pas vous fixer sur ce point. Je sais que le docteur Sehmitt comprend la situation financière de l’exploitation cinématographique, et qu’il fera son possible pour concilier ces intérêts avec ceux de la ville. FR £ Charles Trenet, le fou chantant, auteur de Y’a de la Joie va tourner son premier film musical la Route enchantée. LA CONCURRENCE Au plein de la saison, elle est presque nulle : les représentations lyriques du Théâtre Municipal ne retirent pas de clientèle aux salles sonores ; seules, les soirées de comédie, généralement avec des artistes de l’écran, se montrent dangereuses, mais elles n’ont lieu que très rarement (deux fois par mois, au plus); les tournées d’opérette moderne exercent le plus d’emprise sur la foule, et les cinémas en souffrent un peu. Le Casino ne compte plus guère, car il ne travaille (pie trois fois par semaine (vendredi, samedi, dimanche), et, a un public assez particulier. Les premières semaines de la Foire de Mai, et surtout la présence du Cirque, font pâlir d’un seul coup le succès de nos salles. Plus tard, l’Exposition Commerciale vient les gêner, mais quand il pleut leur amène une clientèle de visiteurs. Robert Lynen et Arthur Devère dans le Petit Chose. EPILOGUE DE LA SAISON La saison s’est terminée sans grand fracas, mais avec des résultats cependant assez intéressants, un peu grâce au mauvais temps qui favorisa certains films de qualité. Les meilleurs rendements furent : Ramuntcho, Le Schpountz, Les Elibusticrs, Les Disparus de Saint-Agil, au Majestic ; Quadrille, Bar du Sud, L’Escadrille de la Chance, Marguerite Gauthier (troisième vision), à l’Empire ; Chéri-Bibi, Hercule, Tempête sur l’Asie, L'Innocent, Mollenard, au Pathé ; Prison sans Barreaux, Trois Artilleurs en Vadrouille, L’Affaire Lafarge, à l’Eden avant sa clôture annuelle. Quelques bons films de la Metro-Goldwyn-Mayer à Shéhérazade... L'ACTIVITE DANS LES AGENCES L’Agence « Eclair » est supprimée, par suite d’une réorganisation complète des services de distribution. M. Boro, rappelé à la Direction de Paris, restera néanmoins en étroits rapports avec la clientèle de l’Est. Heureusement, car, au cours de son séjour ici, il a su gagner la sympathie et l’estime entières des exploitants de notre région, qui lui font toute confiance, et ses nassages auprès d’eux resteront très appréciés. A l’Agence Metro-Goldwyn-Maver, M. Balland nous annonce Marie Walewska, Pilote d’Essai. Trois Camarades. La Citadelle, Vivent les Etudiants, et Balalaïka, la fameuse opérette qui remporta un succès probant. M. André Pontet vient de me soumettre le nouveau programme de ses sélections cinématographiques; comme l’année précédente, on y trouve de la qualité et de la variété ; ainsi : « En remontant les Champs-Elysées ». de et avec Sacha Guitry ; « Casino de Paris ». avec Tino Rossi ; « Clochemerle », tiré du roman à succès ; « Ultimatum »; « Tricochet et Cacolet », avec Fernandel (ce film sera de la même veine que « Théodore et Co ») ; « Mon Curé chez les Riches », avec Bach dans le rôle du curé... Quant à Nancéa-Film, M. Horn me cite : Si Tu Reviens . le premier film tourné avec Reda-Caire; L’Occident ; Bar du Sud, et Le Monsieur de 5 Heures. Chez « Super-Film » je trouve M. Poulet, qui réserve pour plus tard l’annonce de sa programmation ; mais il me parle longuement de la limitation des salles; considérant (pie l’exploitation des cinémas est un commerce comme les autres, qui ne sont pas limités, M. Poulet estime qu’on doit laisser s’ouvrir d’autres salles, qui, sans chercher à nuire à celles déjà existantes, peuvent tenter leur chance et attirer le public par des formules nouvelles dans le domaine du confort, de la valeur des programmes et de l’efficacité de la publicité. Ce raisonnement est peut-être juste, mais l’abondance de salles dans une ville n’est pas pour les enrichir, car le public se disperse, et il arrive souvent qu’aucun Etablissement n’obtienne des résultats très satisfaisants. LES REPRISES Et maintenant, regrettons que l’été nous fasse revoir, par le système de deux grands films en une séance, d’anciennes œuvres de classe, qu’on a mutilées — combien maladroitement — pour obtenir un métrage moindre. Il arrive même que le fait se produise avec des films encore très « frais ». C’est rarement la faute des directeurs, car la plupart d’entre eux reçoivent leurs programmes « tout faits » !... — M. J. Kei.ler.