La Cinématographie Française (1938)

22! rrxxxxrrxmxxxxxxxxma CIIME FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦< LYON Malgré la Baisse des Prix, l’Ensemble des Recettes des Salles de la Région est en Hausse Si, à Saint-Etienne, la bagarre des prix inet en émoi l’ensemble des directeurs de salles de première vision, il apparaît qu’à l’examen approfondi des chiffres de recettes, le mal est beaucoup moins grand qu’on ne le supposait au premier abord. Dans l’ensemble, les recettes de cette année restent égales à celles de l’année dernière pour les grandes salles. Il y a même légère augmentation. Elle n’est certes pas en proportion des hausses de salaires et charges diverses — mais comme le cinéma n’a pu, en aucune façon, augmenter les prix des places, il faut en prendre son parti. Y a-t-il beaucoup d’industries et de commerces bénéficiaires sur toute la ligne depuis deux ans ? Le cinéma est-il plus à plaindre que d’autres branches de l’activité française ? Il semble bien que pour la région lyonnaise, il faille répondre par la négative. Dans les dix-huit départements qui dépendent de Lyon, on se plaint par principe et parce que c’est la mode. Mais partout, les directeurs, à quelques exceptions près, se déclarent, dans l’intimité, parfaitement satisfaits de l’ensemble de l’exploitation. Quant aux loueurs, eux aussi témoignent qu’ils ont atteint et même dépassé les quotas chiffrés pour leurs films. Et, malgré les trois mois de saison médiocre, subis en février-mars et avril, il apparaît que les règlements se sont effectués sans trop de difficultés, à part de rares incidents nés, non pas de l’exploitation des films et du décalage des recettes, mais bien des avatars survenus à l’origine même de la production et de la livraison des films. J Si les permanents, à Saint-Etienne surtout, ont entraîné la bagarre dans les prix des places, il convient de constater que, d’une façon générale, dans la région lyonnaise, les directeurs n’ont point engagé Nous voici parvenus à la fin de la saison, et c’est le moment de faire le point. Constatons tout de suite avec plaisir que les résultats de l’exploitation 1937-1938, marquent une très nette supériorité siliceux de 1936-1937. Ce fait heureux a pour causes, la qualité de la production en général, d’une part, et les efforts accomplis par les directeurs tant au point de vue publicitaire qu’au point de vue de la présentation, d’autre part. LES MEILLEURS RESULTATS Quels furent les films ayant donné les meilleurs résultats d’exploitation au cours sur ce terrain la concurrence et la bataille pour s’arracher la clientèle. Attirer au cinéma une nouvelle clientèle, voici la politique générale de l’exploitation, tant à Lyon qu’à Grenoble, Saint-Etienne, Dijon, Roanne, Vichy, Montbrison, Valence ou Resançon. Tous les directeurs se sonl attachés à faire une publicité plus intelligente, à forcer l’attention des spectateurs possibles par des articles de journaux, des prospectus, des dépliants, des affiches plus nombreuses et des appels par T. S. F. Line véritable émulation a fait jaillir des initiatives pour l’exécution de façades audacieuses et attractives; le confort intérieur des salles lui également l’objet de constants soucis et de sacrifices importants. Et aujourd’hui, nous enregistrons une politique entièrement nouvelle dans l'exploitation. Le Circuit Siritzky ne vient-il pas de rompre avec les usages en affichant, en plein mois de juin, un grand film à succès '? Contre le soleil, contre l’attrait de la campagne et des frais ombrages, le cinéma entend lutter — sur les écrans on projettera cet été des grands films jadis réservés pour les seids mois d’hiver. Le cinéma entend ne plus se déclarer battu par avance. Une formule nouvelle est aujourd’hui adoptée — le cinéma s’organise, se défend el s’impose comme une des premières industries françaises. Fasse la vieille sagesse célèbre des Lyonnais et des populations du Sud-Est Stéphanoise, Dauphinoise, Savoyarde, Franc-comtoise et Cévenoise, que la pagaie des prix dont se plaignent tant de régions ne déborde pas — et la saison prochaine 1938-1939 consacrera la réputation de cette région qui compte parmi celle où l’on ne discutent ni les signatures, ni les engagements. — Suzanne MEUNIER. de ces dernières semaines de la saison ? Au Select, que dirige l’aimable autant qu’actif M. Rerroyer, nous citerons : Double Crime sur la Ligne Maginot, Désiré, Les Anges Noirs, Aloha, Le Chant des Iles, Hercule, Drôle de Drame, Claudine à l'Ecole. A l 'Empire et à Y Alhambra, pour le premier : Hurricane, Les Flibustiers, Tarakanova, Le Schpountz (deux semaines consécutives), La Bue sans Issue, Les Femmes Collantes ; pour le second : La Glu, La Bue sans Joie, Le Prisonnier de Zenda, Yvette-Yvette, Le Tombeau Hindou. A YEden : Après, Chéri Bibi, 3 Artilleurs uu Pensionnat, Double Crime sur la Ligne Maginot, Mon Député et sa Femme. Au Normandg : Gigolette, Les Bois du La Façade de Pathé-Palace de L/on pour J’Accuse Sport, Ignace, La Fille du Bebelle, Le Fauteuil 47, Ces Dames aux Chapeaux Verts, Le Voilier Maudit. Au Palace : Naples au Baiser de Feu, Tchin-Tchin, La Tornade, Cœur de Gueux, Femmes Marquées. Au Grillon : Capitaine Janvier, La Fille du Bebell.e La Baie du Destin, Bamona, Le Puritain, Les Perles de la Couronne, Un Jour aux Courses •, et les versions originales de : Cette Nuit est notre Nuit, Boberta, Verts Pâturages. Au Carillon: Titin des Martigues, Gueule d’Amour, Top Hat, Abus de Confiance, Béguin, Ces Dames aux Chapeaux Verts, Le Boman de Marguerite Gautier, Dortoir de Jeunes Filles, Je n'ai ]>as tué Lincoln. Au Kursaal : Heidi la Sauvageonne, Saratoga, On lui donna un fusil. Une Fine Mouche, Un Homme a Disparu, Sa Vie Secrète, Un Jour aux Courses. Au Bogal : Pépé le Moko, L'Ile des Veuves, La Belle Equipe, Les Derniers Jours de Pompei. A Y A polio : Le Chemin de Bio, Un Mauvais Garçon, La Dame de chez Maxim's, La Pocharde. A Idéal-Ciné : Boucles d'Cjr, La Fille du Bebelle, La Loupiote <, Sous deux Drapeaux. L’EFFORT DES DIRECTEURS Nous avons dit que l’effort des exploitants havrais et des directeurs de salles appartenant aux divers circuits représentés en notre ville : (Pathé, Société Marivaux, Siritzky), avait été considérable. En effet, tant par les pavés dans les journaux locaux que par les ingénieuses décorations de leurs établissements, et l’équipement de voitures publicitaires, ils ont, de façon sensible, contribué au lancement de certaines grandes productions. Signalons entre autres ceux de : Double Crime sur la Ligne Maginot, avec le concours de la musique militaire du 129me R. I., les décorations humoristiques du Select, pour les représentations de L'Habit Vert ; l'aménagement de la façade de YEmpire pour le passage des Flibustiers (décoration dont il a déjà été parlé dans un de nos derniers numéros) ; et pour celui du Schpountz, dans le même établissement; les heureux ornements réalisés chaque semaine par M. Rerthout à YEden, les panneaux artistiques hebdomadaires du Palace el de YEmpire. Tous ces efforts onl porté leurs fruits. C’est ainsi que le Select a enregistré en huit mois, une augmentation des entrées qui atteint le chiffre de 23.000, sur la période correspondante de la saison 19301937. L’Eden peut inscrire à son avantage un pourcentage d’augmentation de recettes de l’ordre de 30 %, compte tenu de la très légère augmentation du prix des places survenue au cours de la saison et adoptée par l’ensemble des directeurs. Les autres AU HAVRE Grâce à la qualité d’ensemble des Programmes et à l’intensification d’une Publicité profitable, la Saison 1937-38, a donné d’excellents résultats AU HAVRE, IL EXISTE UN CINÉMA GRATUIT