La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

236 civtmSjübRi RAPHIE SF rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: Sous la direction habile de Mme Henri Bondin qui, en quatre mois, s’est classée à la hauteur des plus avisés directeurs, cet établissement nous présente toutes les semaines les reprises des films à succès. Le nombre de places, malheureusement très limité, de cette salle (200 environ) a permis toutefois à Mme Bondin, de maintenir des prix plus qu’honnêtes pour une salle de deuxième et troisième visions. Parmi les salles de quartier, citons Cinésoir, la première salle de quartier en permanent, qui, tant par son luxe, que par le confort de ses fauteuils connaît un succès grandissant. Puis viennent l’Alhambra, le Caméo, le Star, 1 ’lmpéria, et quelques autres encore, passant des cinquième et sixième visions. Arrivons maintenant aux salles nouvelles. SIX NOUVELLES SALLES SE CONSTRUISENT Malgré la crise et les exigences difficiles des temps présents, il faut croire que l’exploitation cinématographique est considérée comme une des rares entreprises qui rapportent encore de l’argent, si l’on tient compte du nombre de nouvelles salles qui ouvriront leurs portes au public durant la saison prochaine. Tout d’abord, l’A. B. C. En réalité, il s’agit de l’ex-Variétés racheté à M. Moranges par la Société Cinématographique Tunisienne, société récemment créée à Tunis par MM. Montefiore et Uzan. Cette salle est acluellement livrée au pic des démolisseurs, pour être entièrement reconstruite dans un style tout à fait moderne. Elle contiendra 900 places environ divisées en fauteuils, loges et balcons, tous sièges en Dunlopillo. MM. Montefiore et Uzan, tous deux jeunes et pleins d’allant, ont décidé de passer de la première vision, ainsi que des grosses reprises en été. La partie cinéma alternera de temps en temps avec des revues de musichall, et des troupes d’opérettes françaises et étrangères. Une autre salle ouvrira également ses portes au début de la saison prochaine, dans l'avenue de Paris, à 100 mètres de l’avenue Jules-Ferry. Son nom (?). On l’ignore encore. Il se pourrait qu’il soit décidé par voie de concours, nous a-t-on dit. Cette salle, placée sous la direction artistique de M. G. Attia aura un animateur de haute classe qui travaillera dans l’ombre. Nous avons nommé M. Aldo Nunès-Vais, dont le sens commercial et une psychologie approfondie du public tunisien ont mené la Société Frigidaire (le vrai) qu’il dirige, à un succès qui en dit long, à l’avance, sur scs futurs résultats cinématographiques. Cet établissement qui sera conçu suivant un modernisme d’un goût très sûr aura, dernière conception du progrès, une cabine invisible. Le chauffage central, en hiver, et très probablement le conditionnement d’air Frigidaire en été assureront au public une température douce, agréable, et toujours égale, qui l'incitera à revenir. Du point de vue spectacle, grands films de première vision, et reprise de grands succès de l’année. Prix normaux des salles de première vision. Et encore une nouvelle salle. C”est l'ancienne Brasserie Lorraine qui se transfor mera en Ginélorraine, sous la direction de MM. Mocata et Canino. Ces derniers comptent installer une salle d’environ 500 places,! très confortables et passant des films en deuxième vision, les prix seront probablement mis à 4 et 5 francs. Deux ou trois salles au centre, sont encore en projet, et si elles voient le jour, Tunis avec ses 200.000 habitants, battra certainement le record du groupage des salles.’ UNE NOUVELLE SALLE A BIZERTE A l’intérieur, on annonce aussi la création de nouveaux établissements. Bizerte verra probablement, en octobre, l’installation d’un nouveau cinéma. UNE NOUVELLE SALLE A SFAX Sfax voit s’ériger en ce moment le Rex. Cette salle, sous la direction de M. 1. Setbon passera les plus grands films de l’année, et nous savons que Katia, Le Joueur d’Echecs, Alerte en Méditerranée, forment déjà le fond d’une programmation de démarrage pour octobre. A Sousse, le Vox s’agrandira durant la période calme d’été, tandis que Le Colisée prépare la sortie de grands films seulement dans son établissement, renvoyant au Rex, les films secondaires. A Gabès, on parle également d’une nouvelle petite salle. En définitive, nous pensons que dans tout le pays, le oublie n’aura pas beaucoup à se plaindre. Il y en aura pour toutes les bourses, et pour tous les goûts. Les exploitants eux, ne pensent pas du tout comme ça, mais c’est une autre question, dont on verra la liquidation probablement d’ici deux ou trois ans. — A. Rigopoulo. BELGIQUE La Position des Films français en Belgique (De notre correspondant particulier J. van Heugten). A l’appui des statistiques que nous publions d’autre part, il ressort clairement que le film français se maintient admirablement sur le marché belge. Malgré la campagne anti-française qui a été menée longtemps par Docip, organisme qui combattait systématiquement de nombreuses production françaises, on pourrait même parler d’une légère avance. A décharge, nous pouvons hardiment dire qu’à un moment donné, cette campagne de dénigrement a indirectement influencé sur la qualité des films français. S’il y a donc une avance à signaler, c’est surtout grâce aux qualités que présente la production française distribuée sur notre marché pendant la période 1937-1938. Cette avance se reflétera davantage dans les statistiques que nous aurons à publier très prochainement et qui englogeront le premier semestre de cette année. D’autres événements, l’Ansehluss, par exemple, bénéficieront aux films français. En effet, l’année dernière les distributeurs belges s’étaient tournés pour leurs achats de films parlés allemands vers l’Autriche. De nombreux films d’origine viennoise avaient été lancés sur notre marché et faisant figure de concurrence. Cette produc tion est condamnée à disparaître de nos écrans comme il en a été de même avec la production allemande depuis le redressement de la politique de ce pays. Cette production, de plus en plus, perd pied en Belgique. Actuellement, la lutte est circonscrite entre les productions américaine (très massive) et française. Les Anglais sont parvenus à glaner la place qu’avait auparavant la production allemande, mais comme les films anglais ne sont pas nombreux et que pendant plusieurs mois les studios anglais ont pour ainsi dire chômé les films anglais sont très rares sur nos écrans. Nous ajouterons que nous n’avons même plus à compter, pour le moment du moins, avec les productions telles que néerlandaises, russes, voire italiennes dont l’activité s’est fortement ralentie. De là à conclure qu’on peut se défaire de n’importe quel film français, il y a une marge. Nous pouvons citer de nombreux films qui, dans certains centres, n’ont pu être contractés en première vision. Il serait maladroit que le film français ait des exigences par trop poussées pour les exclusivités. Il ne faut pas perdre de vue que les re cettes n’atteignent plus le même palier qu’auparavant, car il est un fait certain que nous traversons actuellement une période très calme non seulement dans l’exploitation cinématographique, mais également dans d’autres branches. On serait donc malvenu de maintenir les chiffres astronomiques que l’on exige habituellement pour l’exclusivité en Belgique et qui varient entre 150. UU0 et 300.000 francs belges. Si nous prenons l’exemple d’un film français de premier ordre traité à raison de 300.000 francs belges, il faudrait alors arriver à un total de contrats approchant des 750.000 francs belges. Avec les possibilités de recettes actuelles, c’est presqu’une utopie de risquer des sommes semblables à notre époque. Nous pouvons dire, à l’exception des établissements bruxellois de premier rang, qu’actnellement, on ne peut compter que sur deux journées vraiment « de rendement », c’est-à-dire à partir du samedi après-midi jusqu’à samedi soir, dimanche après-midi à dimanche soir. Ceci n’est pas suffisant pour arriver à amortir le prix qu’on demande habituellement pour la première semaine d’un film parlant français. Dans la province, la situation est loin