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pas de mise en marche pour la maison de Néon. Voyez le peu qu’il nous a fallu au cinéma Sébastopol. Seulement, nous avons disposé le tout sur une matière polie : du grès émaillé blanc. Nous avons ainsi constitué un miroir derrière qui devient de la couleur du néon qui est dessus. Cela forme une sorte de liaison avec l’intérieur.
Avez-vous vu la salle ? Nous avons créé l’illusion de paravents et cela l’agrandit terriblement. Songez que nous n’avons que 350 places. Il semble qu’il y en ait beaucoup plus. La façade, à elle seule, annonce déjà mille places poulie moins. L’idée des paravants latéraux est intéressante. Ce sont, je dois vous l’avouer, des paravents trompe-l’œil, autrement nous aurions perdu au moins 1 5 fauteuils. Ils semblent se détacher des parois par le jeu des glaces qui sont
Façade lumineuse du Ciné Radio-Cité
de rrière. 1 out faux qu’ils sont, ces paravents pourvus de superbes charnières dorées, donnent l’impression que la salle peut s’agrandir. L’illusron est continuée par le rideau qui tient toute la largeur et bute sur les glaces. Le cadre de scène est inexistant, ce sont les paravents qui délimitent le cadre ; le tapis, de son côté, va jusqu’au fond de la scène.
Du haut du balcon, les paravents sont d’un aspect étonnant. Ils ont, d’autre part, l’avantage de ne pas gêner l’acoustique. Leurs surfaces sont faites en conséquence.
Nous avons introduit le néon dans la salle à l’occasion de cette innovation. Les tubes se déroulent au-dessus des paravents en se répétant dans les glaces.
S. C. D.
Il faut transporter la Scène sur la Façade
c’est là que doit être le Spectacle
déclare M. Charles SICLIS
Un nouveau « Paris-Soir » va être ouvert prochainement place Clichy. L’aménagement en a été confié à Charles Siclis, l’architecte bien connu du Théâtre Pigalle, du Triomphe et des Paris-Soir de l’avenue des Ternes et des Champs-Elysées.
« Je vais faire de nouveau une salle ovale comme au Paris-Soir de l’avenue des Ternes. C’est une forme dangereuse car il y a toujours à redouter les inconvénients de l’acoustique, mais elle m’a bien réussi. J’obtiens de cette façon une sorte d’abstraction qui est très favorable car tout l’intérêt reste sur l’écran. La salle apparaît sans limites déterminées.
Au nouveau Paris-Soir de la place Clichy il n’y aura pas de scène, nulle trace. La salle aura ainsi un caractère plus spécifiquement cinématographique ; jusqu’à présent les cinémas n’ont été que des théâtres transformés. L’écran, cette fois, sera placé aux trois quarts de la salle, détaché de la paroi, la suite de la salle passant derrière. Il se trouvera posé en avant du proscenium comme un tableau sur un chevalet et il aura un gros cadre décoratif tout à fait comme s’il s’était agi d’encadrer un beau tableau ancien.
Je ne mettrai pas de rideau et l’on aura ainsi une sorte de fenêtre ouverte sur la nature, un miroir dans lequel passe le monde entier. Je ne suis pas mécontent de mon idée qui est tout à fait nouvelle.
Plus de balcon également. La salle sera tout en gradins à l’exemple des salles antiques. Nous aurons 1.000 places ainsi distribuées.
J’avais encore l’intention de faire quelque chose de très nouveau pour la façade. Une transposition particulièrement intéressante. Il faudrait en effet transporter la scène sur la façade. C’est là que doit être le spectacle. Il faut créer une scène dans la rue, que ce soit comme à la Foire de Neuilly si vous voulez, des tréteaux, des bateleurs, une séance avec machines et lumières, que ce soit tout à fait dynamique, un scandale dans la rue si vous voulez. C’est à l’extérieur que doit se trouver le spectacle, non pas à l’intérieur.
Mais je ne peux pas laisser mon idée prendre forme au nouveau cinéma de la place Clichy. Il s’agit d’un hall d'information. Il faut quelque chose de très simple ».
5. C. D.
Je suis pour les murs clairs Dans les salles foncées le public s’ennuie quand on allume
nous confie M. MARLIN
« Je suis pour les murs clairs, me confie M. Marlin qui, depuis le mois de septembre, a aménagé trois salles de couleurs claires, variant du jaune au beige rosé. Dans les salles foncées, le public s’ennuie quand on allume et au point où en est la technique, les couleurs ne peuvent plus avoir d’inconvénients pour la projection. La Fauvette Cinéma, Les Mirages, Parisiana,
sont trois salles habillées de couleurs très claires,
La Fauvette Cinéma, qui appartient à la Société du même nom, remplace un vieux Music Hall qu’on a complètement transformé. Aujourd’hui ce Music-Hall a fait place à une salle de cinéma très moderne, très nette, très nue avec tout le confort. Les couleurs de cette nou
velle salle tirent sur le jaune; tapis et fauteuils capucine. Il y a 1 .000 places, un grand balcon, quelques petites loges de chaque côté à l’orchestre. L’ancienne scène a été très réduite, maintenant c’est un plateau pouvant permettre de petites attractions.
Quant au cadre de scène, il n’existe pas. La salle ne se termine pas : elle tourne sur ellemême. Trois grosses colonnes encadrent l’écran. Ces colonnes sont lumineuses, elles s’éclairent en rouge. L’effet est assez heureux.
L’éclairage de la salle est indirect. Naturellement il y a la ventilation mécanique.
La Fauvette Cinéma dont la direction, est assurée par Mme Affre et M. Cross — on sait que Mme Affre dirige également Fantasio — remplace un music-hall situé 58, avenue des Gobelins, au fond d’une cour. Façade assez réduite, long couloir, rien de bien attrayant comme vous voyez. Lorsque j’ai dû transformer le vieux music-hall, j’ai cherché à améliorer les accès. Le hall a été traité avec une glace d’un côté, qui le double ; il est même assez « rigolo », ce hall, avec un plafond demi circulaire et une caisse également demi circulaire qui se trouvent doublée tous deux. Cela l’agrandit considérablement.
Une batterie de portes condamne le grand couloir d’accès lequel a été animé par des photos, le vestiaire, la vente des bonbons. Ensuite vient le foyer, placé traversalement, qui dessert la salle, l’orchestre et l’escalier du balcon.
Les Mirages sont au 7 de l’avenue de Clichy, là où, autrefois, nous avons connu le Kursaal. Tour à tour celui-ci a été cinéma appelé l’Eden, puis bazar succursale du Louvre, et le voilà depuis le mois d’octobre redevenu cinéma. Il appartient maintenant à la Société Montmartroise de Spectacles. Ce sont MM. Castille et Claude Chambard qui président à ses destinées. M. Castille est directeur également de salles bien connues, l’Européen, Bobino et enfin Parisiana.
La salle des Mirages a été entièrement refaite et l’on a corrigé l’acoustique, ce qui n a pas été particulièrement facile. Il n’y a pas de balcon aux Mirages, seulement un parterre