La Cinématographie Française (1938)

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»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE « La couleur également n’est pas de celle qu’on emploie journellement. La salle, en effet, a été peinte en bleu, c’est très reposant à l’esprit et à l’œil. Les fauteuils sont écarlates. Cette salle a eu du succès. Une partie surélevée au centre forme corbeille ; on peut y compter les places plus cher. Il y a 772 places. (( Il faut toujours chercher des idées nouvelles. Voyez, ces deux photographies vous montrent le futur Cinélal, qui est en cours de FR RAPIDE SE 251 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ travaux, 34, boulevard Saint-Michel. On ne voit encore que la palissade. La photo représente le montage photographique que j’ai imaginé, lequel laisse supposer la façade terminée. C’est la future façade du Cinélat telle qu’elle sera une fois finie avec ses affiches, le nom de l’établissement, les portes, la marquise. Cela attire l’attention des passants. C’est nouveau, il faut toujours du nouveau. « Là encore, il a fallu utiliser un terrain qui n’avait rien de commode. Celle salle offrira un bel exemple de l’ingéniosité qu’il faut apporter pour arriver à créer une salle dans un vieux bâtiment. Tout le rez-de-chaussée de l’immeuble va disparaître, à part l’escalier. L’immeuble va rester suspendu par ses poudres sans que les locataires s’en aperçoivent seulement. On peut toujours installer une salle dans un vieil immeuble, mais il faut de l’imagination. » S. G. D. POUR LA CONSTRUCTION D'UNE SALLE LE PLUS PETIT DÉTAIL A SON IMPORTANCE nous dit M. Ferrand , architecte de “Lux-Bastille” « Rien ne doit être négligé dans un cinéma, nous dit M. Ferrand, architecte de la Société Gaumont, le plus petit détail a son importance. » Nous sommes au Lux-Bastille, dont le propriétaire est M. Frogerais, administrateur délégué des films Vog. Nous voici dans le bulreau du directeur, M. Jean Buttât. Notre enquête tombe bien, le Lux-Bastille est ouvert depuis deux mois à peine, et M. Ferrand, qui en est l’architecte avec M. J. Léonard, a déjà une dizaine de salles à son actif. — . « Voyez, nous dit-il, de son bureau situé au-dessus du vestibule, le directeujr peut surveiller tout son établissement. A sa droite, un œil-de-bœuf ouvre en façade, qui lui permet de voir la caisse que nous avons mise dehors, sur le trottoir. Oui, sur le trottoir. Il faut aller chercher le client là où il est. Le directeur, de sa table, peut surveiller ainsi le va-et-vient de la foule. S’il n’y a personne qui s’arrête à la caisse, nous y descendons bien vite et y faisons la foule avec un de nos employés. Trois minutes après, les passants s’arrêtent. Ah ! il faut connaître la psychologie de la foule. Le téléphone, naturellement, relie la caisse au bureau, « A portée de la main du directeur, sur la paroi de gauche, se trouve une autre petite fenêtre. Celle-ci donne sur la salle. Il n’y a qu’à entr’ouvrir cette fenêtre pour entendre le son. Ainsi, la salle et la rue tout à la fois sont surveillées. « Derrière le bureau), un escalier de service conduit en quelques marches à la cabine de projections située au-dessus. A cet étage sont groupés des lavabos, des W.-C., un vestiaire, la chambre des accumulateurs; sur le même plan, les opérateurs trouvent tout réuni. Chaque local est largement ventilé et convenablement éclairé. Il est indispensable que la cabine soit bien placée, certes, mais aussi qu’elle soit confortable. Celle-ci mesure 40 m2 de superficie. C’est une vraie salle, vaste, aérée et claire. Des hommes y passent des heures enfermés. Ils doivent s’y trouver dans des conditions favorables, ils travaillent avec plus de cœur. Le Cinéma Lux-Bastille « Si le client a besoin d’être satisfait dans un cinéma, le personnel doit l’être aussi. Tout le monde doit avoir le sourire, c’est .ainsi qu|’on crée l’ambiance. Nous avons développé ici l’esprit d’équipe. L’établissement en bénéficie. Le client n’est pas sans percevoir cette atmosphère de cordialité. Il ne faut pas négliger un détail comme La soirée d’ouverture du cinéma Lux-Bastille. celui-ci, qui est susceptible de séduire et d’attacher la clientèle. « Un autre détail encore qui ne laisse pas indifférent le client, c’est la question des vestiaires. Au Lux-Bastille, on en trouve à l’entrée et à la sortie. Il y en a de chaque côté du vestibujle et à l’autre bout de la salle où il y a une sortie pour les heures d’affluence. Notez en passant que les portes de cette sortie sont munies de serrures intérieures seulement, les resquilleurs n’ont aucune chance. « Notez aussi la pente assez forte de la salle. J’obtiens ainsi u|ne visibilité absolue. Avec des fauteuils confortables, une ventilation et un son excellent, tout se trouve réuni et le public le plus difficile est satisfait. « Avez-vous remarqué comme tout était simple ici ? Seulement, chaque chose est avenante et bien à sa place. Voyez le grand panneau de publicité à l’entrée (pii annonce le film prochain. Nouis l’avons placé dans un encadrement de chêne très modeste, cela suffit. Il n’y a pas de bavure. La publicité est groupée, on a une impression de netteté. « Rien de plus simple encore que notre façade, mais combien attractive ; une grande saillie lumineulse. Elle comporte les trois éléments essentiels ; le grand panneau publicitaire, la porte au dessous, la caisse en avant, au premier plan. « Rien de plus simple enfin que le plan de notre cinéma ; un vestibule d’entrée, une allée à droite, une allée à gauche. La salle du Lux-Bastille est tout en longueulr, elle a 34 mètres et contient 850 places. L’éclairage, néanmoins, est assuré par 12 projecteurs seulement, qui sont placés en arrière des spectateurs, au-dessus des entrées. De petits panneaux de verre de diverses couleurs viennent se placer devant les écrans pour varier l’éclairage. Ils sont montés sur une chaîne de bicyclette qui’on met en mouvement au moyen d'une manivelle. Comme vous le voyez, tout est simple, mais le moindre détail a été soigné au LuxBastille. » S. CILLE DELAFON. Directeurs, pour tous renseignements, écrivez à notre Revue. (Architectes-Conseils : MM. LARDILLIER et Raymond NICOLAS)