La Cinématographie Française (1938)

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252 CINE FR RAPHIE SE LUX, C FRANÇAISE CINÉMATOGRAPHIQUE réalise le programme annoncé Après «Nosfalgie», voici «Le Pefif Chose», «Le Drame de Shanghaï», «La Maison du Maltais » Puis ce seront «Le Révolté», « Derrière la Façade», «S. O. S. Titanic», «Guynemer» et «Molière» M. Pierre Gurgo-Salice, Président du Conseil d’administration de la Société Lux, a consenti à nous accorder quelques instants d’entretien et à nous dire tout l’intérêt qu’il porte à la production cinématographique française. La satisfaction que lui donne la réalisation du programme annoncé par la Lux en lin d’année 1937, lui est un précieux encouragement pour ses futurs projets. Alors que Nostalgie poursuit plus qu’honorablement sa carrière, Le Petit Chose (Production C.I.C.C.) a débuté brillamment au Normandie et sa seconde exclusivité à l’impérial se révèle tout aussi heureuse. L’accueil du public des salles d’exclusivité ne peut être que de bon augure pour l’exploitation générale de ce film. Ne nous fait-il pas revivre le meilleur temps de notre jeunesse où nous compatissions aux tourments des personnages d’Alphonse Daudet? Nous les retrouvons tous là, fidèles à nos souvenirs. Tous les admirateurs de ce roman comprendront l’effort fourni par Maurice Cloche, qui a su évoquer dans une note toujours d’une extrême justesse, la vie de ces deux jeunes garçons aux natures opposées et qui demeure encore si vive en notre mémoire. Une impression d’émotion simple, intense. La presse, dont nous parcourons les extraits, n’a-t-elle pas unanimement loué cette réalisation? D’un genre diamétralement différent sera Le Drame cle Shanghaï (Production Lucia Film-Romain Pinès). Par son titre évocateur, nous subirons l’attrait d'une action violente qui saura retenir notre attention. Pabst a su créer l’ambiance très spéciale de cette ville qui demeurera toujours une inconnue pour la race blanche, el où se côtoient, sans jamais se mêler, les trafiquants du monde entier. C’est dans la ville même que Pabst a filmé les scènes d’une actualité passionnante, dans cette ville où l’esprit de lucre domine et parvient à briser les élans les plus nobles, que nous assisterons aux affres dans lesquelles peuvent se débattre le cœur et la conscience d’une mère. Ce rôle a été confié par Pabst à une cantatrice viennoise de grand talent : Christiane Mardayne, en laquelle les plus grands espoirs sont permis. Ce génial metteur en scène ne nous a-t-il pas révélé Greta Garbo dans La Pue sans Joie? Le second rôle féminin a trouvé en Elina Labourdette, jeune fille de 1C> ans, l’interi : ' idéale. Son talent fraîchement éclos apportera l’élément de jeunesse nécessaire pour éclairer ce drame. Nous retrouverons, toujours avec la même admiration, le grand talent de Louis Jouvet, art; e de grande classe. Dorville nor surprendra par les accents de vérité qu’il apporte dans ce rôle de bagnard. Avec ce masque mystérieux d’asiatique, Tnkijinoff incarnera un louche personnage. Puis, sur un autre plan, apparaîtra l’inoubliable artiste Suzanne Desprès. Le scénario de ce film a été tiré du fameux reportage de O. P. Gilbert, paru dans Paris-soir sous le titre : Shanghaï , Chambard et Cie. M. Gurgo nous informe ensuite que la Lux s’est assurée la distribution de La Maison du Maltais (réalisation Gladiator Film), une des plus belles réussites de la production française. Pierre Chenal, ce jeune et brillant cinéaste, en assure la mise en scène. Dalio qui, jusqu’à présent, ne s’était vu confier que des rôles antipathiques, nous ré Pt. Pierre GURGO-SALICE Président de Lux Cie Française Cinématographique vêlera toute la diversité de son talent en composant admirablement un personnage d’une force d’intensité dramatique particulièrement émouvante. A ses côtés, Viviane Romance, si exactement humaine dans cette interprétation de fille aux réactions diverses, saura nous attirer et nous retenir par ses dons de félinilé, de charme sensuel, dans cette excellente création. Nous ne pouvons que citer les noms des autres interprètes si appréciés du public : Pierre Renoir, Louis Jouvet, Jany Holt, Frébel, Gina Manès, etc... aucun commentaire ne saurait ajouter une palme de plus à la liste fort longue de leurs succès. Du roman célèbre de Jean Vignaud, Jean Companeez a tiré un scénario vivant et coloré dont l’action débute à Sfax, qu’anime cette foule grouillante sous un soleil impitoyable à la misère humaine. Ce film d’atmosphère, de détresse, de révolte et de passions déchaînées, aura une longue carrière, et sera achevé à la fin de ce mois de juin. Dans le courant de juillet, commencera l’exécution d’un scénario inspiré du roman de Maurice Larrojv, Le Révolté. La C.I.C.C. profitera des grandes manœuvres pour s’assurer le concours de la flotte française. Celte production d’envergure sera dirigée par Léon Malbot. MM. Glouzot et Villar, actuellement à PortVendres, achèvent le découpage afin d’obtenir sur place les renseignements techniques leur permettant de situer l’action à bord d’un torpilleur. Enfin, Derrière la Façade nous rappellera toute la verve, tout l’esprit bien parisien d’Yves Mirande, une pléiade d’artistes les plus recherchés mettra en valeur le côté satirique du scénario. Un divertissement d’humour au perpétuel rejaillissement. Puis, avec S.O.S. Titanic, scénario tiré du reportage de E. A. Pariser, publié dans Paris-soir sous le titre S.O.S. ! S. O. S.! Ici Titanic, nous coulons..., nous revivrons les heures d’agonie du grand paquebot dont le récit a bouleversé le monde. Cette réalisation demande une importante documentation, des témoignages ont été recueillis et vérifiés. Dans une semblable production, rien ne peut égaler en émotion la véracité des faits. Une simple et doloureuse reconstitution. Depuis plusieurs mois, René Hervouin, exaviateur de guerre, grand ami de la famille Guynemer, recueille pieusement, aidé dans sa tâche délicate par le général Rrocard qui fut l’âme ardente de la glorieuse escadrille des Cigognes, tous les éléments permettant de retracer la vie trop courte de ce capitaine de 23 ans. Figure symbolique de la jeunesse héroïque, avide d’idéal. Une page de gloire qui fera revivre et immortalisera le souvenir de ce jeune héros que chaque Français, aux heures de doute, aime à retrouver dans le fond de son cœur. Ce film — Production C.I.C.C. — commencera en août prochain. En collaboration avec Raoul Duhamel, auteur d’un ouvrage fort apprécié sur Molière, René Rlum, l’animateur des ballets de Monte-Carlo universellement applaudis, a mis au point un scénario relatant la vie douloureuse et dramatique du grand auteuracteur Molière. L’éclectisme de René Rlum, l’enthousiasme qu’il a su nous communiquer nous font envisager avec joie la réalisation d’un film (pii nous permettra de grouper autour d’une magnifique interprétation, des collaborateurs animés du même souci de vérité artistique. Un grand film (pii devra porter à l’étranger le prestige français. Voilà un programme qui, par la variété de ses réalisations, démontre l’importante activité que déploie P administration de la Lux. Son admirable organisation publicitaire permet d’envisager, d’ores et déjà, des résultats commerciaux fort appréciables. La netteté de conception qu’apporte M. P. Gurgo-Salice dans toutes les entreprises dont il assume le contrôle, ne peut être que la confirmation du succès d’une entreprises dont l’éloge n’est plus à faire, et c’est dans cette atmosphère de travail mûrement préparé que nous quittons à regret l’actif et sympathique Président de la Société Lux.