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Vers un Contrat collectif pour les Cadres de la Distribution
TCHÉCOSLOVAQUIE
L' industrie cinématographique tchécoslovaque souffre depuis quelques semaines de la situation internationale non éclaircie qui affaiblit l’esprit d’entreprise des producteurs tchécoslovaques. Quoique le ministère des Finances ait de nouveau accordé quelques millions de couronnes tchèques comme garantie d’Etat pour la production de films, quoiqu’on ait prolongé la validité des subventions qui sont divisées en trois groupes et dont la première, dite industrielle (70 mille couronnes), est accordée presqu’à tous les films qui n’offensent pas brutalement le goût ou qui n’ont pas de tendance contre l’Etat et son idéologie; enfin, malgré la création d’un nouveau genre de subvention pour les films réalisés dans les studios pendant les périodes creuses de la production, malgré tous ces avantages, il est à peu près certain que la production de cette année n’atteindra pas le chiffre de l’an passé pendant lequel 54 films tchèques furent tournés.
Pour la Biennale de Cinéma à Venise, la Tchécoslovaquie enverra, suivant le nouveau statut, 4 films dont deux seront présentés en première mondiale. Jusqu’à présent, il a été résolu de projeter deux films de la production de l’année 1937 qui ont recueilli en Tchécoslovaquie un grand succès comme résultat d’un bon travail de scénariste et de mise en scène de M. Outakar Vavra. Le premier est le film historique Filosofska, tourné d’après une nouvelle populaire. Le deuxième film est Virginité, d’après le roman de Mme Majerova, auteur tchèque moderne. Les deux autres films ne sont pas encore choisis.
PEU DE FILMS FRANÇAIS EN TCHECOSLOVAQUIE
Très peu de films français furent projetés pendant les mois derniers dans les cinémas tchécoslovaques. Nous n’avons vu que La Bue sans Joie avec Dita Parlo, du régisseur Hugon et Forfaiture, de Marcel L’Herbier. Ces deux films furent comparés nar les critiques avec les films muets de Pabst et de M. Cecil B. de Mille. Dans les deux cas, la comparaison ne fut pas favorable aux films français. Le film le plus apprécié est sans conteste le film de Duvivier, Un Carnet de Bal dont le nom en tchèque était Leur Premier Bal. Son idée ingénieuse de raconter les choses ordinaires de la vie humaine d’une manière si extraordinaire, a suscité l’admiration générale.
Après les succès énormes du Carnet de Bal et de La Grande Illusion, on cherche les raisons de cette pénurie des films français en Tchécoslovaquie. Public, presse, tout est acquis au film français! Qu’attend-on alors pour en activer l’importation ? .4. Cernik.
Le Syndicat fies Cadres de la Cinématographie a été fondé en juin 1937.
Il groupe la majorité des cadres et de la maîtrise, chefs de services, employés supérieurs et assimilés, tant dans les usines de tirage cpie dans la distribution des films.
Le bureau et le Conseil du Syndicat des Cadres sont composés comme suit:
Président : Marty Pierre ; vice-président : Caval Gaston ; vice-président : Pottier Emile ; secrétaire général : Martin André ; secrétaire adjoint : Elie André ; trésorier : Hutet Henri ; délégué à la propagande : Chalmandrier.
Conseil : MM. Goldman Bernard, Desbauves Robert, Provençal Marcel, Hubert, Beudin, Fourquet.
Le Syndicat des Cadres de la Cinématographie est adhérent à la Confédération des Cadres de l’Economie française, 94, rue de la Victoire, organisation la plus représentative de la maîtrise qui groupe de nombreux syndicats de cadres appartenant à 23 'commerces ou industries différents.
11 a déjà signé avec la Chambre Syndicale des industries Techniques de la Cinématographie, la convention collective fixant le statut des cadres et de la maîtrise des studios et laboratoires, qui est actuellement appliquée à la satisfaction de tous.
Il a enfin élaboré un projet de convention collective par les cadres de la distribution des films qui a été adopté par l’assemblée générale du 22 avril dernier et déposé à la Chambre Syndicale patronale.
Ce projet, parmi ses dispositions les plus importantes vise les préavis et les indemnités à allouer aux collaborateur congédiés I en tenant 'compte de leur ancienneté, l’organisation d’un système d’assurances retraite, invalidité, décès, par le moyen des assurances groupes, l’établissement d’organismes paritaires de conciliation et d’étude des problèmes de la profession.
Il est certain que la question du statut des cadres est à l’ordre du jour. Elle se pose dans la cinématographie comme dans d’autres branches de l’économie.
Pour ce qui est de l’exploitation, une partie de la convention collective de la Fédération du Spectacle est consacrée aux directeurs salariés et chefs de postes.
Par ailleurs, les techniciens de la pro
duction appartenant à la même Fédération ont signé une convention collective avec la Chambre Syndicale des Producteurs.
Quant à la maîtrise des usines de tirage, leur statut a été fixé, nous l’avons vu, par la convention collective signée par le Syndicat des Cadres de la Cinématographie.
Reste la distribution. Les cadres ont largement participé à l’élaboration de la convention collective du 1er octobre 1936 des employés de la distribution ; ils sont heureux et fiers d’avoir 'contribué ainsi à l’établissement d’un certain ordre et d’une certaine justice dans la profession. Mais, euxmêmes n’en ont guère tiré d’avantage.
Par ailleurs, les rajustements pour hausse du coût de la vie ont été plus limités pour eux que pour Fs employés.
Ils ne protestent certes pas comre cela.
Rs savent que les hausses du coût de la vie sont plus durement ressenties par les bas salaires. Ils n'ignorent pas tes difficultés des entreprises de distribution.
Plus qu’aucune autre catégorie, ils ont intérêt à ce que leur profession soit organisée sur des bases économiques saines et stables.
Ce qu’ils demandent du moins, en compensation des sacrifices qui leur ont été imposés et dans l’attente d’un redressement qui leur permettra de bénéficier de la juste rémunération de leur travail, ce sont des garanties effi'caces, le statut qu’exige les fonctions et les responsabilités qu’ils assument.
Il y va de l’intérêt même des entreprises : croit-on vraiment qu'elles iraient mieux avec des cadres brimés, déçus, inquiets sur leur situation et leur avenir, ayant le sentiment d’être dupés ?
Pour remédier à l’instabilité de la profession, il est d’autant plus urgent d’assurer la sécurité des collaborateurs qui donnent chaque jour à leurs entreprises des preuves de leur dévouement, de leurs compétences, de leur conscience professionnelle.
Tel est l’objet de l’action menée par le Syndicat des Cadres de la Cinématographie. Nul doute qu’elle soit parfaitement comprise et que le projet de convention collective des 'cadres de la distribution aboutisse promptement pour le plus grand bien de tous.