La Cinématographie Française (1938)

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308 assurances, etc..., pour toutes les productions françaises choisies et destinées au Venezuela et à la Colombie : sans obligation de paiement pour les droits d’exclusivité. Certains films ont produit de gros bénéfices, et d’autres, au contraire, ont à peine couvert les frais de copie et publicité. La bataille a rapporté en une année d’exploitation 1GÜ.0UU francs environ. Un Grand Amour de Beethoven, dans le même laps de temps, 17. OUI) francs environ; Dans le premier film, les bénéfices onL été supérieurs à 100. UUO francs. Dans le second, la perte a été de 10.000 francs environ; il faut donc répartir au prorata les résultats bénéficiaires sur chacune des productions mises en exploitation par le Consortium. Ce dernier se remboursera de tous ses frais comme convenu, et la répartition ül., bénéfices se fera entre les vendeurs et l’acheteurs, c’est-à-dire entre les maisons d’édition et le Consortium; G" Le Consortium construira et exploitera son propre théâtre à Caracas. 11 est rare qu’un film français bien sélectionné soit déficitaire. De toute façon, la perte sera entièrement absorbée par le Consortium. Au contraire, pour les productions qui fourniront des bénéfices, ces derniers seront répartis à raison de 4U/G0 entre les éditeurs et le Consortium. Nous pensons que ce théâtre sera ouvert fin octobre : il contiendra dans les 1.2UU places et son prix de construction compris le terrain est évalué à 4U0.UUU bolivars soit 4 millions de francs environ. Nous programmerons 25 films français annuellement. Nous comptons avoir au total 41) films français à exploiter par an. Nos arrangements et compromis avec les principaux théâtres de Caracas nous permettront des intercambio avec des productions mexicaines et américaines, que nous serons obligés de programmer pour varier et satisfaire le goût du public. En dehors de sa propre exploitation, Je Consortium groupera un certain nombre d’établissements de cinéma dans toute la République pour organiser des circuits et obtenir le plus grand rendement possible. Les bénéfices seront toujours proportionnés à la valeur et au succès des productions en exploitation. En commençant sur de telles bases, au Vénézuela, en continuant par la suite en Colombie et en Equateur, nous ne doutons pas un seul instant que le Consortium Français Paix sur le Rhin avec Dita Parlo et John Loder n’assure aux productions cinématographiques françaises une place prépondérante dans ces trois pays. Les bénéfices d’exploitation dépasseront ite beaucoup le prix demandé par les éditeurs au titre exclusivité pour chaque production vendue. Les risques, en cas d’accident ou d’insuccès sont très limités. Le genre d’association proposé par le Consortium ne peut que favoriser le vendeur et préserver l’acheteur, sans aucun préjudice, ni pour l’un, ni pour l’autre. Ceci est donc à étudier très sérieusement de la part des intéressés, en l’occurence les éditeurs et les exportateurs. Avec cette organisation, le Consortium Français apporte suffisamment de garanties et une force nouvelle pour assurer et augmenter la diffusion de nos productions françaises sur les trois marchés : Vénézuela, Colombie, Equateur. Les producteurs comme les éditeurs français ainsi que les pouvoirs publics doivent nous aider et participer à son essor. La Agencia Ginematografica Franco-Venezolana-Film, que j’ai l’honneur d’avoir créée et que je dirige depuis deux ans, apportera son concours financier et matériel à cette entreprise. La construction du théâtre et son exploitation, notre organisation de diffusion et les intérêts que nous avons dans plusieurs autres théâtres du Vénézuela, enfin nos possibilités financières nous permettent d’augmenter notre champ d’action. L’appui des principaux importateurs de films français qui désirent unir leurs efforts aux nôtres nous sera précieux. Notre organisation d’exploitation en Colombie où notre représentant Luis Vicens s’emploie avec toute son énergie à implanter le film français sur ce marché, notre représentant à Paris qui, depuis plus de vingt ans, occupe une situation importante dans l’industrie cinématographique française a pu, grâce à ses parfaites connaissances commerciales du marché du film, nous sélectionner les meilleures productions de ces deux dernières années, sont les coefficients que la Agencia Ginematografica Franco-Venezolana-Film apporte au Consortium et à son organisme. Dans de telles conditions, nous pourrons nous défendre et concurrencer les importateurs américains en employant les mêmes moyens et en suivant les mêmes principes. Pour nous résumer l’organisation du Consortium Français peut se définir ainsi : i" Groupement des principaux importateurs de films français établis au Vénézuela dont la Agencia Cinematogralica FrancoVenezolana-Film en tête; 2° Accords passés entre les éditeurs et exportateurs avec le Consortium relatifs à la répartition des bénéfices et à la suppression du prix d’achat des exclusivités; 3" Construction du cinéma-théâtre spécialement destiné aux productions françaises avec des capitaux vénézuéliens fournis par le Consortium; 4° Organisation d’exploitation et de diffusion dans toute la République; 5° Vente ou exploitation de nos productions en Colombie par notre agent exclusif à Bogota. G“ Centralisation de nos transactions à Paris par le soin de notre représentant actuel qualifié pour sélectionner les productions aptes à ce marché et pour défendre nos intérêts; 7° Le Consortium pourra fournir toutes les garanties bancaires que nécessiteront les négociations, les options et les engagements et assurera toutes les responsabilités lui incombant.