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POUR LES DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la vie du métier, mais aussi
Tribune libre de nos Abonnés Directeurs.
Ap rès F Assemblée du Syndicat Français
PRÉOCCUPATIONS
LE PRIX DES PLACES
LES NOUVELLES SALLES CONTRE LES ANCIENNES
On a dit que les sujets de discours de M. Lussiez, de M. Gérard, de M. Bastide, n’ont pas changé depuis l’Assemblée de décembre.
Peut-être, car nous tournons toujours autour des mêmes soucis : les taxes, les prix de programmes, les prix de places et les concurrences locales.
Mais deux questions, simples à envisager pendant la saison écoulée, deviennent préoccupantes devant la saison qui arrive : les prix des places , qui datent de 36 en francs Poincaré, doivent se chiffrer pour 39 en francs Auriol et même en francs Marchandeau.
Les salles nouvelles, qui se construisent, modernes, attirantes, dans les divers coins de Paris et de banlieue, en concurrence directe de très bonnes salles anciennes (ôte-toi de là que je m’y mette) sont un danger pour tout le monde : pour leurs concurrents, pour eux-mêmes sans qu’ils s’eu doutent, pour les loueurs mêmes, qui se rendent très bien compte que deux salles au quart
pleines ne donnent pas les pourcents des soirées bien garnies d’une seule.
De cette question-ci Bastide a parlé, très fermement, en envisageant le remède héroïque : interdiction corporative de construire; et si l’on construit malgré l’avertissement, boycottage avec l’aide des loueurs en faisant refuser les programmes.
Sur le prix des places, Lussiez a glissé doucement.
La question est, en eifet, en pleine discussion.
La Commission Mixte du Prix des Places, qui est un organe de pure exécution, un gendarme qui applique la loi, en l’espèce le barème de 1936, attend des instructions nouvelles, mais ne prétend nullement à les établir.
Une Commission d’étude pour l’augmentation des tarifs, également mixte (directeursloueurs) a été nommée par les deux syndicats pour fixer le nouveau barème.
Il lui faudra bien aboutir avant septembre. Elle mettra au point ce qu’on lui a de
Olympe Bradna et Gene Raymond dans J
Paradis Volé
mandé; mais elle examine les cas particuliers (ils sont tous particuliers), entend les uns et les autres, et hésite passablement.
Nous sommes à un tournant grave. L’appel civique, l’appel corporatif s’impose.
Nous qui sommes simples observateurs, entendant les encouragements et les plaintes, non seulement des syndiqués, mais des nombreux indépendants, nous pouvons dire que ces hésitations, qui ressemblent, vues d’en bas à de la désunion, font un effet pénible.
Une maladie qui dure trop fait douter des médecins.
Allons, un petit effort, Messieurs !
Voici, en tout cas, afin qu’on en juge, les deux projets en discussion.
L’un est le projet officiel, l’autre un contre-projet dit Bastide-Bernheim.
P. A. Harué.
PROJET de
Classification des Etablissements et Barème des Prix Minima d’ Entrée
DANS LES THÉÂTRES CINÉMATOGRAPHIQUES
pour les Départements de Seine, Seine-&-Oise et Seine-&-Marne
Sur la proposition de la Commission mixte (distributeurs et directeurs) chargée de combattre l’avilissement du prix des places, préjudiciable aux intérêts généraux de la Cinématographie, et notamment à ceux de la production française, les organisations corporatives soussignées :
Chambre Syndicale Française des Distributeurs de Films;
Chambre Svndicale des Distributeurs Français de Films;
Syndicat Français des Directeurs de Théâtres cinématographiques;
Chambre Syndicale Française des Directeurs de Cinéma,
ont décidé d’établir une classification des salles par catégorie d’exploitation et d’appliquer à chaque catégorie un barême fixant le prix minimum des places.
La classification et le barême ci-après sont applicables aux établissements situés dans les départements de Seine, Seine-etOise et Seine-et-Marne.
1" CLASSIFICATION
EXCLUSIVITE
Par établissements d’exclusivité, il faut entendre tous ceux qui projettent un film dans les départements de Seine, Seine-etOise et Seine-et-Marne (zone Paris) avant la date de sortie générale.
A) Première exclusivité.
Par établissements de « première exclusivité », il faut entendre celui ou ceux qui projettent un film inédit avant tous les autres établissements.
B) Deuxième exclusivité.
Par établissements de « deuxième exclusivité », il faut entendre ceux qui projettent un film à une date comprise entre celle de première exclusivité et celle de troisième exclusivité.
C) Troisième exclusivité (avant pre
mière) .
Par établissements de « troisième exclusivité », il faut entendre :