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17
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Gosse de Riche
Comédie sentimentale
Origine : Française.
Réalisation : Maurice de Canonge.
Auteur : Charles Burguet.
Musique : Bétove.
Interprétation : Madeleine Robinson, Aimos, Pierre Brasseur, Gina Manès, Charles Burguet, Grélillal, Jacques Varennes.
Studios : Eclair.
Enregistrement : Caméréclair.
Production : C. F. C.
CARACTERE DU FILM. — La gentille histoire qui fut jadis tournée par Suzanne Grandais a repris de l’actualité. On a très habilement modernisé son sujet et fait de la « gosse de riche », cette petite fille de riche industriel, une héritière ayant rapporté d’Angleterre des idées d’améliorations sociales. Sur une réalisation sans lourdeur, on voit se dérouler l’idylle de la millionnaire muée en ouvrière, et de l’ingénieur devenu ouvrier par nécessité. Madeleine Robinson et Pierre Brasseur incarnent un charmant couple. Bon film populaire et familial.
SCENARIO : Simone Maravon, fille du richissime industriel, revient d’ Angleterre, avide de travailler aux côtés de son père. Celui-ci la repousse, la croyant seulement capable de frivolités et de chiffons. Simone se fait engager comme ouvrière à l’usine paternelle et fait ainsi connaissance du jeune ingénieur Pierre Mougins, qui est forcé de travailler comme ouvrier. Une idylle s’ébauche, bientôt interrompue par une bagarre provoquée par un mauvais ouvrier éi la solde d’un trust concurrent. Mougins, qui était la cause d’une prève, reviendra, rappelé par Simone à qui il pardonne sa supercherie. Et l’on suppose que les deux amoureux deviendront bientôt les futurs conducteurs de l'usine Maravon.
TECHNIQUE. — Maurice de Canonge, avec habileté, a conduit une honnête et gentille histoire d’amour dans le cadre toujours sympathique d’usines métallurgiques. Bonne photo, décoration convenable. La meilleure partie est dans la salle du meeting. Musique agréablement parodique de Bétove. Le dialogue est un peu mou.
INTERPRETATION. — Combien gracieuse est Madeleine Robinson et que Pierre Brasseur a de talent dans un rôle assez conventionnel. Burguet, l’auteur, joue bien son rôle d’industriel et de père. Aimos est, comme toujours, remarquable. Gina Manès marque une courte silhouette de sa flamme. Jacques Varennes et Grétillat en « mettent » un peu trop. — x. —
Alerte aux Indes
Drame héroïque en Technicolor ( doublé )
Origine : Anglaise.
Réalisation : Zoltan Korda. Auteur : A. E. IL. Mason. Opérateur : Périnal. Interprétation : Sabu, Raymond Massey, Valérie Hobson. Studios : Denham.
Production : London Films. Edition : A. Associés.
Voilà une imposante et belle production d’action. Zoltan Korda, qui a déjà tourné une partie (l'Elephant Boy et Bozambo, sait à merveille enregistrer l’essentiel des paysages et des mœurs observés dans des pays de vie primitive. Alerte aux Indes a été adapté d’un roman exaltant l’héroïsme britannique aux Indes, du grand écrivain A. W. Mason.
Le film a été tourné pour une grande partie dans les sites grandioses de la « Kyber Pass », avec des appareils de prises en couleurs directes. Nous y gagnons ces vues mélancoliques et nobles de vastes paysages aux lointains bleutés, arides et sauvages, où défilés d’hommes à pied ou à cheval et visions de batailles apportent une note de violence très dynamique.
L’intrigue proprement dite est très solidement construite. C’est l’histoire d’une révolte de Palais, de l’assassinat d’un Khan fidèle aux Britanniques, par son frère, ambitieux et cruel. Le nouveau Khan attire les Anglais dans un piège, mais son neveu, le petit prince Azim, qui a de l’amitié pour le gouverneur et sa femme, déjoue le guet-apens. La garnison anglaise est secourue. Et après la mort du cruel usurpateur, Azim monte sur le trône de son père.
Le jeune Azim est joué à la perfection par le petit Hindou Sabu, que Korda et Flaherty découvrirent jadis dans les écuries du Rajah de Mysore et dont iis firent la vedette d 'Eléphant Boy. Le prince Ghul, l’usurpateur, est campé avec une élégance traîtresse par Raymond Massey, et la belle Valérie Hobson joue la femme du gouverneur. Les autres rôles sont tenus avec la distinction des meilleurs comédiens anglais. Quelques rôles hindous sont tenus par des natifs, d’autres par des Anglais. On ne saurait les sélectionner, tant on a apporté de soin à une telle représentation. Le film est vif, mouvementé à souhait, remarquablement dosé dans l’émotion et orné de passages magnifiques où brille le faste des l princes hindous. Très beaux décors. Le dialogue anglais était excellent, le français est fort convenable et direct. — x. —
Les Nouveaux Riches
Comédie
Origine : Française.
Réalisation : André Berlhomieu.
Auteurs : Abadie et de Cesse.
Adapt. et dial. : R. Ferdinand.
Décorateur : Jacques Colombier.
Opérateur : Georges Benoist.
Interprétation : Raimu, Michel Simon, Betty Stockfeld, Raymond Segard, Joffre, Katia Lova, Fernand Fabre, Germaine Charley, Gaston Dubos q.
Studios : Saint-Maurice.
Enregistrement : W. E. (Lagarde).
Production : Grands Films Artistiques.
Distribution : Distrib. Associés.
CARACTERE DU FILM.
On rira beaucoup aux Nouveaux Riches. L’intrigue en est bien construite, et quoiqu’elle ait été écrite, jadis, pour une époque où le terme « nouveaux riches » signifiait quelque chose, on y prend un vif plaisir, se contentant de suivre une aventure plausible et bien racontée et, de plus, parfaitement interprétée par deux grands comédiens : Raimu et Michel Simon.
SCENARIO. — Deux mécanos, enrichis par la loterie, épaulés par leur ancien patron Ancelier, deviennent de riches constructeurs d’autos. Mais si Legendre est resté bon et généreux, Martinet n'hésite pas, lui, à ruiner par un coup de Bourse, l’excellent Ancelier. La fille Ancelier devient secrétaire de Legendre. Cependant, Martinel se réjouit de voir Legendre jouer au nouveau riche dans le château historique d’ Ancelier et s’offrir une maîtresse luxueuse en la personne de Betty Stepherson que son « manager » pousse dans ses bras. Mais Legendre comprend qu'il n’est pas fait pour une tel’e existence. A la course de l’A.C.F., le fils Martinet manque de se tuer, par la mauvaise fabrication des voitures Ancelier depuis la direction Martinet. Legendre coule à son tour Martinet qu'il fait blakbouler du Conseil d'administration en prenant sa place. La dernière image du film montre Martinet, assagi, faisant une partie de cartes avec Ancelier, Legendre et l’intendant Saturnin, image « de la Société de l'Avenir ».
TECHNIQUE. — Habile mise en scène due à Berthomien, qui sait composer un film, porter une scène à son maximum de drôlerie, et alléger certaine autre scène un peu pesante. Bonne photographie, illuminant de vastes décors d’un luxe outrancier, comme il se doit pour un tel sujet. Le dialogue est souvent drôle, mais quelques « mots »
paraissent vulgaires. Ils sont faciles à couper. Le film est toujours amusant et sans bavures, sans lenteur.
INTERPRETATION. — Incomparable Legendre, Raimu a la bonhommie, la vulgarité intelligente du rôle, et Michel Simon a le cynisme et la dureté du personnage de Martinet. Betty Stockfeld est très belle et spirituelle. On remarque la sensibilité de Katia Lova, la nette création du jeune Raymond Segard, les bonnes silhouettes de Fernand Fabre, Germaine Charley et Joffre. Gaston Dubosq est un valet modèle. — x. —
Le Règne de la Joie
Comédie doublée, dansée et chantée (G)
Origine : Américaine. Réalisation : Roy del Ruth. Scénario : Jack Mc Gorvan. Musique : Nacio Herb. Brown. Edition et synchronisation :
Métro Goldwyn Mayer. Interprétation : Robert Taylor, Eleanor Powell, George Murphy, Binnie Rames.
C’est l’histoire d’une jeune danseuse de talent qui porte une grande affection à un cheval de course qui fut monté par son père et dont elle se rend acquéreur. Entre temps, elle fait la connaissance de Steve Raleigh, qui s’éprend d’elle et l’engage comme vedette de la revue qu'il monte. Après des vicissitudes diverses, grâce au cheval qui gagne la course, le spectacle est monté et nos amis obtiennent un véritable triomphe.
Ce scénario sert de prétexte aux danses et aux chants qui sont le tissu même de ce film.
L’action est sans grand intérêt, parfois lente malgré la recherche de certains gags, dont les Américains ont le secret, tels l’irruption d’une vingtaine de chiens savants dans la salle à manger d’une pension de famille et leur façon de participer aux repas; certaines trouvailles sont moins heureuses : nous citerons la théorie sur les dix façons d’éternuer. Mais il est bien évident que la danse et le chant forment tout l’intérêt du film; à ce point de vue, celui-ci ne mérite que des éloges; les noms seuls de Robert Taylor et Eleanor Powell sont tout un programme, parfaitement mis au point et orchestré.
Le Match Joe-Louis Max Schmeling
Ainsi que nous l’avons annoncé, Universal s’est réservé l’exclusivité du film qui a été pris le 22 juin dernier à New York lors de la rencontre Joë Louis et Max Schmeling.