La Cinématographie Française (1938)

18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ . . J/t fb)$^6Sis RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ' Comment Hollywood répartit un Budget de Production de Un Million de Dollars Dans V International Motion Picture Almanac, publié à New York, M. Terry Ramsay, rédacteur en chef du Motion Pictare Herald, analyse la question du coût de la production à Hollywood et donne la répartition d’un budget type de un million de dollars soit 35 millions de francs. compte que pour 7 % dans le budget et s’élève à 2.450.000 francs. On pourra s’étonner que 3 millions et demi soient dévolus au metteur en scène et 8 millions 750.000 à l’interprétation, mais il ne faut pas oublier que environ 50 % de ce salaire vont en taxes sur le revenu. Interprètes Figuration, petits rôles Metteur en scène Assistants, metteur en scène Opérateur, chef et équipe de prises de vues Lumières (éclairage, électricité) Maquillage, coiffeurs, Fournitures Teachers (conseillers) Machinistes, charpentiers, ouvriers Préparation du scénario et découpage .... Prix d’achat du scénario ou du roman .... Costumes et dessinateurs de costumes .... Décors et décorateurs Photographies îles scènes et photographes. . Montage Négatif du film Essais Assurances Son, enregistrement et négatifs Publicité, frais de transport, travaux de recherche, technique, divers Frais (inattendus) indirects Total : 11 nous paraît intéressant et utile de mettre sous les yeux de nos lecteurs, ce budget type qui, pour nous, est instructif, non par sa valeur absolue, mais par la valeur relative et le pourcentage attribué à chaque section. On peut constater que dans l’ordre ce sont les vedettes, les décors et le metteur en scène qui prennent la plus grosse part du budget : ensemble 47 1/2 %. L’achat du scénario ou du roman ou de la pièce, ne 3 250.000 50.000 100.000 20.000 15.000 20.000 9.000 2.000 12.000 70.000 50.000 20.000 125.000 4.000 10.000 10.000 12.000 20.000 31.000 20.000 150.000 3 î.ooo.ooo A noter 120.000 francs prévus pour les photographies destinées à la publicité et au lancement du film; 60.000 francs aux conseillers techniques, historiques ou artistiques; 2.000.000 francs au travail de préparation du scénario et à l’établissement du découpage et des dialogues... Mais il est inutile de tout détailler : le tableau ci-dessus est plus expressif que tout discours. 25 % 5 » 10 » 2 » 1,5 » 2 » 0,9 » 0,2 » 1,2 » 7 » 5 » 2 » 12,5 » 0,4 » 1 » 1 » 1,2 » 2 » 3,1 » 15 » 100 % Le Cinéma Français à l’Exposition internat:onale de New York 1939 « Le cinéma français doit tenir une grande place dans la participation de notre pays à l’Exposition Internationale de NewYork ; je travaillerai le plus possible pour qu’il en soit ainsi. » Telles sont les paroles qu’a prononcées tout récemment le gouverneur général Olivier, commissaire général de la France à l’Exposition de NewYork. Et M. Olivier a développé sa pensée : « Le pavillon de la France comportera à l’entresol une salle de spectacle de 500 places, qui sera surtout utilisée pour la projection de films documentaires et touristiques. Ceux-ci auront été triés soigneusement et choisis parmi nos plus beaux films de 'court métrage. En outre, j’envisage la projection de nos plus belles œuvres cinématographiques. Le succès croissant que remportent actuellement plusieurs films français en Amérique ne peut que me pousser dans cette voie. En particulier, je voudrais que nous puissions réaliser un film qui montre tout ce qu’il y a de commun entre les Américains et les Français dans leurs idées et dans leurs aspirations. » « Dans l’annexe de la France d’outremer, le cinéma aura aussi son rôle. Au rezde-chaussée, réservé au tourisme et au pittoresque, les visiteurs pourront s’arrêter devant cinq cabines de cinéma sonore au fonctionnement automatique. Chaque 'cabine sera consacrée à une colonie (F. le Maroc ; 2. l’Algérie ; 3. la Tunisie ; 4. l’Afrique noire ; 5. l’Indochine) et pourra contenir de sept à huit personnes. Celles-ci verront défiler devant leurs yeux toutes les beautés de nos colonies. Chaque spectacle sc composera de cinq ou six petits documentaires et la durée de projection de chaque film sera de trois à huit minutes. » L’UNION DES ARTISTES a nommé son Nouveau Conseil Le dépouillement des votes de l’Union des Artistes vient de se terminer. On sait qu’il est fait par correspondance pendant un mois après l’assemblée générale. Malgré l’agitation d’une minorité qui apporta quelque passion aux discussions de l’Assemblée, l’Union a voté calmement, faisant en grande partie confiance à ses anciens délégués. Sont élus : Section Dramatique : Léon Bélières, Jacques Dumesnil, Duvallès, Tramel, Jean Worms, Henri Bosc, Gaston Séverin, Marcel Vallée, Raoul Marco, Charles Dechamps, Louis Blanche, Jean Toulout, Jean d’Yd, Victor Francen, Georges Colin, Henri Houry, Léon Walther. Section Lyrique : Charles Martinelli ; Hubert Paty, Fernand Francell, Jean Bourbon, Georges Thill, André Allard, Louis S Laffitte, Henri Dangès, Francis Combe, André Gaudin, Raoul Giraud. Section Cinématographique : André Burgère, Jean Dax, Daniel Mendaille, Pierre Magnier, Marcel Vibert. Le Bureau a été ultérieurement renommé. Notamment le Président, M. Charles Marlinelli, qui siège à la présidence depuis plusieurs années, avec le dévouement et la prudence que l’on sait, conservera ce titre, à la tète de l’Union. Polémique à New York sur les Grandes Sorties en plein Été Harry Warner accuse les producteurs j américains de stocker leurs films et d’atten j dre la saison d’automne pour les mettre en circulation. « Il est injuste de mettre de j côté les films au moment où tous les cinémas américains manquent de nouveaux programmes », a déclaré le président de Warner qui annonce la sortie de 7 grands films I « d’hiver » en plein été. Les autres compagnies ont protesté contre ! les insinuations de M. Warner. Sidney R. Kent, citant les 10 derniers films édités par ; Fox, a répondu : « Notre politique reste la même... produire les meilleurs films possibles pour amener le public dans les salles, et non faire des déclarations alarmistes qui l’en éloignent ». S Notre confrère V « Agence d’informations Cinégraphique », annonce qu’un groupe de capitalistes français a actuellement des pourparlers en Allemagne en vue de l’achat d’une salle sur le Kurfurstendamm sur l’écran de laquelle on ne passerait que des films français. ■ Il se confirme que le film italien « Les six Sœurs », qui connut le succès, serait réalisé à Berlin, en langue française et avec des capitaux français. ■ D’Hollywood, on annonce le départ d’Ernst Lubitsch de la compagnie Paramount, le divorce de Jean Crawford et de i Franchot Tone, et l’abandon provisoire du \ cinéma par Marlène Dietrich qui va, pendant quelques mois, se consacrer à la Radio. I L'Œuvre de la Maison de Retraite du Cinéma remercie bien sincèrement la Compagnie Parisienne de Location de Films qui a présenté : Un Meurtre a été commis et Clodoche, d’avoir bien voulu autoriser la perception au profit d’œuvres sociales du cinéma.