La Cinématographie Française (1938)

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36 ANALYSE ET CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦J CRITIQUE DES FILMS Mon Père et mon Papa Comédie sentimentale (G) Origine : Belge. Auteurs : D'après la pièce de Fernand Wicheler et Laie le Gouriadec : Marie-Rose. Scénario et adaptation : Laie le Gouriadec. Réalisation : Gaston Schoukens. Interprètes : Jules Berry, Christel Or. Gustave Libeau. Blanche Montel, Alice Tissot. Paul Varlet. Opérateur : Paul Flou. Enregistrement : Melodium. Ingénieur de son : José Le brun. Musique : V. 0. Ursmar. Studios : Lux-Film, Bruxelles. Production : Films Gaston Schoukens. Edition : Paramount. CARACTERE DU FILM. — Ce film charmant, tout de fraîcheur et d’optimisme, fait honneur à îa production cinématographique belge, encore assez restreinte. D’une parfaite moralité, cette œuvre, qui prêche le bonheur dans le mariage, et s’adresse tout particulièrement au public familial, apporte à l’écran un air de nouveauté, en nous montrant les plus beaux paysages de la vallée de Sa Meuse, en Belgique, la « Roche Bayard », Dînant, Yvoir... Si la technique manque peutêtre de moyens, le film constitue dans son ensemble un spectacle très agréable, joué avec entrain par une excellente troupe, avec en tête Jules Berry et le bon comédien belge Gustave Libeau. SCENARIO. — M. Levillant, qui ne s’est jamais occupé de sa fille, Marie-Rose , âgée de 20 aus et élevée par un brave homme d' horticulteur, M. Vandenbrook, déride de la reprendre auprès de lui. Marie-Rose s’aperçoit que sa belle-mère, la jeune femme de son père, flirte avec le cousin Contran. Celui-ci est maintenant attiré par MarieRose, mais elle a déjà donné son cœur à un jeune homme de bonne famille , Lucien, que des revers de fortune ont obligé à accepter la jtlace de chauffeur chez M. Levillant. Tout s’arrangera : Contran partira pour le Congo et Marie-Rose épousera Lucien. TECHNIQUE. — Ce film a été réalisé dans des studios bruxellois, et en extérieurs en Belgique. La technique est inégale et parfois un peu rudimentaire. La photographie des paysages de la vallée de la Meuse est très belle. Les dialogues sont amusants avec un esprit typiquement beige. De très bonnes idées dans les détails. INTERPRETATION. — Jules Berry, que les producteurs français ont spécialisé depuis quel La Coqueluche de Paris (The rage of Paris) Comedie parlée en anglais Origine : Américaine. Réalisation : Henry Koster. Interprétation : Danielle Dar rieux, Douglas Fairbanks Jr. Louis Hayivard, Mischa Auer, Jlelen Broederiek. Studios : Universal, Hollywood. Enregistrement : W. E. Production : Universal. Edition : Universal. On attendait avec impatience et curiosité ce film, le premier tourné par notre compatriote Danielle Darrieux à Hollywood. Disons que si le film n’apporte rien de transcendant, et nul progrès sur les spirituelles comédies loufoques ou fantaisistes tournées à Hollywood, et notamment aux studios Universal, il a du moins l’avantage de nous montrer Danielle Darrieux dans son premier rôle parlé en anglais. Et de ce point de vue, on peut constater que c’est une réussite. L’histoire est amusante, d’une petite française, coureuse de dot, inconsciente de son immoralité, mais cpie l’amour transformera au point qu’elle refusera le mariage riche. Uu heureux hasard lui ramènera celui qu’elle aime... alors qu’elle se disposait à revenir en France, en troisième classe. Danielle Darrieux prouve vraiment, une fois de plus, ] qu’elle est capable de bien des tours de force, et que la langue anglaise n’amoindrit en rien sa légèreté, sa drôlerie et .sa sensible el spirituelle aisance. Elle est absolument exquise. A ses côtés, Douglas Fairbanks Jr. semble ravi, et l’hurluberlu Mischa Auer est un cocasse maître d’hôte!, tandis qu’Helen Broderick joue auprès de la Française Darrieux les rôles de confidente dont elle a l’habitude, pour les avoir rempli souvent auprès de l’Américaine Ginger Rogers. En résumé, gentille comédie, bien mise en scène par l’habile réalisateur des films de Deanna Durbin : Henry Koster, mais qui prend son relief par la présence de notre mignonne Danielle Darrieux, véritablement parfaite. — x. — ques années dans les rôles de fripouille et d’amant de cœur, apparaît ici sous les traits d’un honnête homme : le père de Marie-Rose. Il est excellent dans ce rôle qui lui convient parfaitement. Le comédien belge Gustave Libeau, à l’amusant accent wallon, interprète avec humour et finesse le rôle de l’horticulteur Vandenbroolv. Une découverte de Gaston Schoukens, la jeune Christel Or est charmante dans le rôle de Marie-Rose. Blanche Montel (Mme Levillant), Paul Varlet (Lucien), Jacques Philippet (Gontran), et Alice Tissot complètent la distribution, — O. — Durand bijoutier Comédie (A) Origine : Française. Réalisation : Jean Stelli. Auteur : Léopold Marchand. Décorateurs : Aguettand, Gubretti. Opérateurs : Bachelet et Joulin. Son : Gourmes. Musique : Lionel Cazaux et P. Guillermin. Interprétation : Blanche Monlel, Jacques Baumer, Jean Wall, Monique Rolland, Janine Merrey, Maurice Bénard, J. Marconi, Ferny, Su:. Talba, Y. Maurel. Studios : Billancourt . Production : Juven-Campeaux. Edition : Filmsonor. CARACTERE DU FILM. — De la pièce de Léopold Marchand, qui dépeignait si bien la vie confortable et un peu mélancolique de bourgeois parisiens divisés, dans leur calme bonheur conjugal par une amourette, Jean Stelli a tiré un film sensible et fort bien joué par Blanche Montel et Jacques Baumer. C’est une pièce qui a donné matière à un film agréable et fin, aéré par quelques vues de fa côte normande. Et voir vivre durant une heure et demie un ménage dont le bonheur est menacé, constitue en somme un spectacle distrayant. SCENARIO. — M. Durand, bijoutier aisé, mène une vie calme et heureuse avec sa charmante femme Renée. Mais la quarantaine aidant, il s’amourache d'une petite femme mignonne, Jessie, pour laquelle il se sent prêt à faire toutes les bêtises. H l'installe à Deauville, près de lui..., il lui offre ses plus beaux joyaux, puis, un jour, est supplanté par un sud-américain. Déçu, il retrouve une épouse affectueuse et compréhensive qui a tout deviné et tout pardonné. TECHNIQUE. — F orcément, le film basé sur une pièce, et une excellente pièce, se ressent un peu de son inspiration et demeure un peu théâtral dans sa forme. Certaines scènes ont des tirades un peu longues, et l’appareil stationne quelquefois trop. La photographie est vraiment soignée, surtout pour les visages de femmes. INTERPRETATION. — Nous ne voyons pas souvent Blanche Montel, et c’est dommage. Elle joue ici le rôle de Renée Durand avec autant de charme que d’élégance, et Jacques Baumer campe un quadragénaire troublé par la jeunesse, un peu égoïste, mais très sympathique. Jean Wall est amusant dans un rôle court, Monique Rolland a visage et jambes spirituels, el dans des rôles secondaires Janine Merrey, Maurice Bénard. Marconi sont excellents. — x. 300 Jours de Soleil (LES HAUTES ALPES) Documentaire commenté en français (G) Origine : Française. Réalisation : Marcel Ichac, assisté de Raymond Ruffin. Commentaires : R. Ruffin. Opérateur : M. Ichac. Musique : Pierre Vellones. Production :> Office Départemental Touristique des Hautes-Alpes. Longueur : 1.1 00 mètres. Sur l’initiative de M. Ernest La (fond, ancien ministre de la Santé publique, et celle du département des Hautes-Alpes, ce film de reportage touristique et régional a été entrepris. Il devait être présenté dans les séries touristiques de l’Exposition de Paris 1937. C’est une revue générale et détaillée des divers aspects de cette région, ses vallées fertiles, ses hautes terres trop souvent désertiques. Elle pourra regagner par le développement méthodique du tourisme, des sports de montagne et de neige, ce que les conditions économiques et sociales actuelles, qui en ont amené le dépeuplement, lui ont fail perdre. Le film suit les principales vallées et pénètre ainsi jusqu’au cœur du système montagneux; la Durance en est l’axe principal. Les villes de Gap, Embrun, Briançon..., les sommets célèbres du Mont-Genèvre, de la Barre des Ecrins, sont présentés avec beaucoup d’art. Les immenses perspectives qui se découvrent du haut des sommets, s’étendant au loin; les sites si pittoresques des routes de haute montagne accrochées aux flancs escarpés des ravins, avec leurs virages vertigineux et leurs travaux d’art; les méandres des torrents coupés de cascades; le souvenir de Napoléon, qui suivit ce chemin pour rentrer de Plie d’Elbe avant le dramatique épilogue des Cent-Jours, alternent avec les aspects modernes, « touristiques » et « sportifs » de la montagne : ski, camping, autocars, ascensions, hôtels de repos et de cure; un couple en tandem passe à intervalles comme un motif d’appel au voyage et aux vacances. Le groupe des danseurs folkloriques du Bacuber exécuta ses danses d’épées, si curieuses; des villageois dansent le rigaudon traditionnel. L’accompagnement musical est formé de chants et d’airs populaires du pays, fort habilement arrangés. La photographie est belle, certains effets sont très artistiques. Le paysage est montré en été, en hiver, au printemps. Des cartes coupent et éclairent par moments le Irajet un peu complexe du voyage. Le commentaire est l peut-être un peu trop développé.