La Cinématographie Française (1938)

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37 CZXXXXX3 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CirME FB R/XPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Bâtarde Le Mariage de Véréna Comédie dramatique (A) Origine : Française. Réalisation : Jack Daroy. Adapt. et dial. : Claude Revol. Auteur : Lisa Wenger. Décorateur : Tour non. Opérateur : Assim. Musique : Pierre Vellones. Interprétation : Jeanne Boitel, Pierre Larquey, France Ellys, Gina Manès, Odette Talazac, Lucien Gonnot, Gérard Férat, Lesieur, René Deix, Heddy Koppé, Mady Berry, Janine Borelli et les' petites Pley, Micky, Azeau, Colette Borelli. Studios : Place Clichy. Enregistrement : S. I. S. Production : IL C. Producteurs Associés. Edition : Films Champion. CARACTERE DU FILM. — Simple histoire d’un amour maternel, situé dans le cadre splendide de la Suisse. On pourrait songer à un mélodrame si les beaux sentiments exprimés ici n’étaient traités avec tout le tact et l’intelligence désirables. La Bâtarde contient de belles scènes traitées avec émotion et remarquablement expressives, dont le dramatisme portera sur le grand public. SCENARIO. — Véréna , servante à la ferme du Tannenhof , se rend à la Maternité dans lu vallée. Fille-mère, son enfant ne sera pas reconnu par le père, simple valet : Seppe. Une demoiselle et son frère : Thérèse et Gustave Peters s’occuperont de la petite bâtarde, Resi, et fa feront élever, tandis que Véréna, ne pouvant obtenir que son amoureux l’épouse, se sacrifie au bonheur de sa fille et part à I étranger. Dix-huit ans plus tard, Seppe, repentant, revient pour énouser Véréna, gravement malade, usée par le travail et les privations. Resi portera le nom de son père. TECHNIQUE. — .Jack Daroy use largement de paysages alpestres, très lumineusement photographiés par Assim. J’aime moins les intérieurs un peu sommaires et qui contrastent par leur artifice avec les passages tournés en plein air. Mais le film est fort émouvant, et plusieurs scènes ont du pathétique, auquel les spectateurs se laisseront prendre. INTERPRETATION. — Jeanne Boitel, très belle, racée, joue une servante un peu trop aristocratique, mais bien touchante dans son malheur. France Ellys s’impose dans le rôle nuancé de la vieille fille bourrue et généreuse, et L.arque y est, naturellement, parfait. Signalons la sobriété d’acteurs inconnus, tels que Heddy Koppé et René Deix. Jeanine Borelli a fait des progrès Une scène du film Vacances payées, que Maurice Cammage vient de terminer, avec Duvallès, Suzanne Dehelly et Léon Bélières. L’Incendie de Chicago ( In old Chicago ) Drame doublé à grand spectacle (G) Origine : Américaine. Réalisateur : Henry King. Scénario : Lamar Trotti et Sonya Levien. Trucages : H. Bruce Humberstone. Direction musicale : Laids Silvers. Interprètes : Tyrone Power, Alice Paye, Don Ameche, Alice Brady, Andy Devine, Brian Donlevy, Phyllis Brooks, Tom Brown. Producteur : Darryl F. Zanuck. Producteur associé : Kenneth Mac Gowan. Doublage : Fox-Europa, Paris. Edition : 20 th Cenlury-Fox. CARACTERE DU FILM. — Nous avions vu, voici quelques mois, dans sa version originale parlée en anglais, cette formidable réalisation du cinéma américain, dont le sujet est l’intéressante et émouvante histoire d’une famille d'Irlandais installée à Chicago en 1854, avec comme clou final le célèbre incendie de la ville, le 8 octobre 1871. La version doublée, qui nous a été présentée la semaine dernière, est d’une qualité ég.ale, sinon supérieure, au film original; elle constitue une des plus belles réussites du travail de post-synchronisation: à aucun moment on ne sent le doublage, et on pourrait croire qu’il s’agit d’une version tournée directement en français. On peut prédire à ce film magnifique une très belle carrière en exploitation générale. SCENARIO. — En 1854, la famille O’Leary est arrivée à Chicago, ville nouvelle, avec ses rues boueuses, où se mêlent tou tes les classes de la Société, et déjà envahie par les aventuriers. Mme O’Leary est veuve : elle élève ses trois fils courageusement en exerçant le métier de blanchisseuse. Le premier, Jack, devient avocat, le second, Dion, se lance dans la politique, exploite un café-chantant et vit avec une artiste de music-hall, Belle. Le troisième, Bob, a épousé une petite immigrante allemande. Grâce à Dion, Jack est devenu maire. Il veut détruire la « Zone », amas de maisons en bois, quartier mal famé de la ville. AI ai s Dion résiste. L’incendie nuit dans la zone, Jack est accusé de l’avoir provoqué. H meurt en faisant son devoir de maire, tandis i pie la ville entière esl détruite. Après le sinistre. Mme O’Leary acceptera le mariage de Belle et de Dion. TECHNIQUE. — De premier ordre. Un film américain d’une ampleur comme nous n’en avions pas vu depuis San Francisco. Une qualité assez rare dans ce genre de productions : le scénario n’est pas un simple prétexte pour nous faire patienter jusqu’au clou final, mais a une valeur et un intérêt propres. La reconstitution du vieux Chicago de 1860 est remarquable, et le film possède une vie intense. C’est du grand et du vrai cinéma. Sauf pour deux chansons, toutes les scènes ont été doublées. Dialogues français, expressions vocales, synchronisation sont remarquables. L’interprétation est excellente avec en tète Tyrone Power (Dion), Don Ameche (Jack), Alice Faye (Belle) et Alice Brady (Mme O’Leary). o. — La Femme X Drame doublé (A) Origine : Américaine. Réalisation : Sam Wood. Auteur : Alexandre Bisson. Interprétation : Gladys George, Warren William, John Beal, Lynn Carver, Henry Daniell, Reginald Owen. Studios : M--G.-M., Culver City. Enregistrement : W. E. Doublage : Paris. Production : M.-G.-M. Le célèbre mélo d r a m e d’Alexandre Bisson qui fut longtemps joué sur les scènes parisiennes et connut au moins trois adaptations cinématographiques, dont deux américaines (un film muet qui fut joué par Pauline Frédérick), retrouve une nouvelle jeunesse dans ce beau film de Sam Wood. Sam Wood a délaissé les films burlesques des frères Marx pour donner à ce drame noir de la déchéance d’une femme du monde, le plus sensible accent humain. On sait le sujet : Jacqueline Fleuriot, femme d’un célèbre avocat, délaissée par lui, a un amant. Cet amant esl tué par une maîtresse jalouse. Le scandale avertit Maître Fleuriot, qui chasse sa femme en lui interdisant de revoir son fils. De malheur en malheur, de chute en chute, Jacqueline Fleuriot échoue à la Nouvelle-Orléans, aux grilles d’un compatriote à qui, dans un moment de cafard et sous l’influence de l’alcool, elle dévoile son identité. Cet homme, Leroeq, en profite pour la ramener à Paris et se décider à faire chanter Fleuriot, richissime et bâtonnier de l’Ordre. Pour ne pas nuire au fils uu’elle n’a cessé de chérir, celle qui fut la belle Mme Fleuriot abat son misérable amant. Et elle est défendue par son propre fils, jeune avocat, nommé d’office, cl qui ignore que c’est sa mère dont il défend la tète. Avant même que soi! proclamée la sentence d’acquittement, l’inculpée, surnommée « La Femme X... » meurt, après avoir vu réunis autour d’elle les êtres qu’elle aime : son mari, bouleversé mais qui se taira, et son fils. Le film est d’une rare émotion, miraculeusement conservée par un doublage sans défauts. Félicitons surtout l’émouvante Hélène Tossy, qui double Gladys George. La voix de la Française se joint aux gestes harmonieux et las de l’Américaine. Les bons comédiens : W. William, John Beal, Reginald Owen et Henry Daniell sont d’un tact parfait. SUITE DE L’ANALYSE DES FILMS PAGE 42