La Cinématographie Française (1938)

15 ♦ ♦♦♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cilW*l*®î&RAPHiE ZXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX^T: f«ÆM\iSE Au MAROC lutte des Cinémas contre la Chaleur Il faut faire cesser cette concurrence post-scolaire Au Maroc, le problème estival se pose avec plus d'acuité qu’en France, et diverses solutions ont été adoptées par les exploitants. A Casablanca une deuxième salle vient d’être munie du « ciel ouvert » : c’est le « Triomphe », du circuit Marocthéâtre, que dirige M. Robert Tenoudji. Bientôt, le « Lux », frère cadet du « Vox », ouvrira ses portes... et son plafond, tout comme le grand cinéma de la place de France. D’autres salles, comme le « Colisée » (circuit Marocthéâtre,) possèdent un plafond ave'c système d’évacuation d’air chaud. Au « Rialto », des dispositifs ingénieux préservent également les spectateurs de la chaleur. Ces formules rencontrent auprès du public un succès plus grand que celle du cinéma en plein air. La dernière tentative de ce genre à Casablanca, le « Rex », remonte à plusieurs années déjà. Cependant, à Marrakech et à Fez, où il fait d’ailleurs beaucoup plus chaud que sur la côte, le cinéma en plein air s’impose en été, et plusieurs salles, dès le mois de juin, opèrent un déménagement que la température rend nécessaire. — Ch. Penz. ♦ Deux résultats de l’exploitation de « l’Empire» de Nancy A une époque où chacun se penche sur les chiffres obtenus par l’Exploitation des Théâtres, et notamment celle des grands circuits, il est intéressant de connaître les recettes d’un établissements comme celui de l'Empire de Nancy (G.F.F.A.). Voici les chiffres comparés de l’exploitation de l’Empire en mai el juin 1937 et 1938: Mai 1938 ' 142.660 fr. Mai 1937 100.938 fr. Augmentation 41.722 fr. Il existe à Constantine un établissement universitaire faisant du cinéma dans un immeuble de ia Commune exploité par un conseiller municipal, soi-disant au profit de la Caisse des Ecoles, comme œuvre post-scolaire, reconnue et subventionnée par le Ministère des Loisirs, la Commune, le Département et le Gouvernement Général de l’Algérie et qui projette des films de tous sujets appartenant à l’exploitation et dont les troisquarts n’ont rien d’éducateur pour la jeunesse. Cette salle ne paie aucune taxe, n’a pas les moindres frais puisqu’elle ne fait aucune publicité, ne rétribue pas d’agents ou de pompiers. Elle exige de ses « adhérents un abonnement de 12 fr. 50 par an et un prix d’entrée de 3 francs la place d’où salle comble à chaque séance : 1.000 chaises et non fauteuils scellés suivant le règlement des salles de spectacles. Disons qu’il se trouve malheureusement des loueurs de films de la place d’Alger qui trouvent le moyen de traiter avec la direction de cet établissement anormal sur des prix variant entre 500 et 1.000 francs le programme, au grand préjudice des véritables exploitants qui prennent des programmes au pourcentage avec un minimum de garantie assez élevé. La clientèle se rendant dans cette salle, attirée par le bas prix des places et l’intérêt — reconnu — des programmes, délaisse ainsi quelque peu les cinémas légalement établis. N’y aurait-il pas lieu de freiner cet état de choses ? N.D.L.R. Constantine possède 4 salles, toutes de première vision : « Le Colisée » et <« Nunez » ( Islythéâtre, Té noudji), « Alhambra » (Seiberras) et « Cirta » (Dray). Juin 1938 90.813 fr. Juin 1937 69.800 fr. Augmentation 21.013 fr. Soit, pendant deux mois une augmentation de recettes de 15,82 %. Le Palace de Nancy a réalisé une augmentation du même ordre. ♦ On incendie se déclare au cinéma «Rialto» d’Alger L’Opérateur est grièvement blessé Alger, 16 juillet. — Vers 21 h. 30 au « Rialto », une nouvelle salle populaire édifiée place Dutertre, une bobine de film a pris feu dans la cabine de projection, vraisemblablement à la suite d’un court-circuit. Le feu s’est communiqué à la cabine et les appareils furent bientôt la proie des flammes. L’opérateur, M. Marcel Gormy, a été assez grièvement blessé sur diverses parties du corps et dut être hospitalisé dans un état grave. Immédiatement alertés, les pompiers se sont transportés sur les lieux et se sont rendus maîtres de l’in’cendie après un quart d’heure d’efforts. Les dégâts se bornent à la destruction quasi-complète du programme en cours et à la mise hors de service des appareils et de la cabine. Il y eut, bien sûr, dans la salle une réelle panique que l’arrivée des soldats du feu parvint à maîtriser. Présentation au Familia de Lille de Toura, déesse de la jungle. Aspects de la décoration du hall Equipements récents en Ernemann VII Ce projecteur monobloc, modèle unique, à refroidissement par air et par eau « Zeiss Ikon » est non seulement conçu pour le passage des films en couleurs, mais encore pour la projection des films en relief — actualité de demain. Parmi les grandes salles parisiennes qui ont adopté ce poste, on compte « l’Alhambra », « Le Delta », « Le Davout » et « Le Sébastopol », et la nouvelle salle en construction à la Gare du Nord. La « Fauvette » a été installée avec les postes qui avaient précédemment tourné au « Casino de Vittel ». En banlieue, le « Select » à Antonv, vient d’être équipé. En province, l’Ernemann Vil a été installé récemment dans la cabine de 1’ « Eden » de Lille, salle permanente de la rue de Béthune, ainsi qu’au « Palace » à Arras. A Lyon, « Ciné Bref » a adopté ce type de proje'cteur. Cette Société a d’ailleurs équipé ses trois salles d’actualités, en Suisse, avec Ernemann Vil, lampe Magnasol II et amplificateur Dominar. Cette fourniture a été faite par l’Agence de Ernemann France, les établissements Fourel à Lyon.