La Cinématographie Française (1938)

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Il CIINE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+ Le Sensitester et l’Etalonnage des Valeurs de Tirage Le Sensitester permet d’obtenir la valeur exacte de tirage pour chaque scène photographique. Cette valeur est sélectionnée d’après les échelons du film étalon et après que le Sensitester a été synchronisé avec la trieuse de façon à ce que leurs lumières soient de valeur identique. Le Sensitester peut être synchronisé avec n’importe quelle tireuse. Le film positif vierge pour l’étalonnage sort du boîtier de droite, s’engage sur le pignon immédiatement dessous l’échancrure du boîtier, passe sous la platine doublée de feutre puis remonte dans le boîtier de gauche après avoir reçu l’impression du filin négatif et être devenu film étalon échelonné par 11 cadrans de valeurs différentes. Le tirage se fait en abaissant au moyen de la grande barre le bloc entier comprenant les deux boîtiers et la platine laquelle vient s’appuyer sur le film négatif qui repose sur le plateau en verre éclairé par la lumière des lampes situées à l’intérieur du Sensitester. Au moment oii la platine s’appuie sur le film négatif, un verrou automatique déclanche le métronome. Ce métronome, par l’effet de son balancement, allume puis éteint les lumières du tirage, pendant un espace de temps que règle la durée du balancement. Cette durée dépend évidemment de la position du poids. En montant ou descendant ce poids on change donc de façon correspondante le temps de balancement et le temps de tirage. Une fois le métronome revenu en place, qui quoique faibles sont pourtant très importantes au point de vue reproduction, et surtout comme il est presque impossible de standardiser le rendement photo-chimique du révélateur, le seul moyen d’arriver pour tant à un développement uniforme et constant est de mesurer ces valeurs aléatoires pour chaque lot de film et pour chaque variation du liquide révélateur, selon qu’on le change ou qu’on y ajoute des agents chimiques. Ce sont ces valeurs étalons qui s’obtiennent au moyen du sensitomètre et permettent d’arriver à un chiffre « gamma » standar disé, quelles que soient les valeurs relatives du film et du révélateur. Chaque cadre du film étalon sortant du sensitomètre est mesuré sur un densitomètre (Eastman) et donne un chiffre dépendant de l’intensité opaque du cadre. Au moyen de ces chiffres on trace la verticale du graphique de la courbe H et I), tandis que l’horizontale est formée par les valeurs d’ouverture du Sensitester. La courbe qui s’ensuit donne la valeur « gamma ». Artreeves fourni un livre avec des détails très complets sur le moyen de calculer la valeur < gamma » et dans lequel se trouvent tous les derniers détails de sensitométrie moderne selon les procédés des grands studios et laboratoires de Hollywood. Pour prendre des rapports de sensitométrie avec le Sensitester Artreeves il suffit de tirer le gros bouton au milieu du grand panneau central, ce qui a pour effet de glisser en place au dessus des lampes la plaque sensitométrique. (Lorsque ce bouton est poussé à fond c’est la plaque d’étalonnage lumineux qui est en place). Le dernier modèle Sensitester est muni d’un écran bleu qui s’intercale entre les lampes et le plateau en verre, par l'action d”un petit levier sur le coté droit de l’appareil, et qui sert pour donner une valeur lumineuse correspondant à celle du soleil poulies épreuves de scènes prises au grand jour. (Dans la plupart des films, les scènes sont prises à la lumière de lampes et l’écran bleu doit être basculé de côté). Le film étalon sensitométrique sortant du Sensitester présente la même gamme de valeurs que celui des sensitomètres standard, mais il ne comporte que 11 cadrans au lieu de 21, ce qui suffit amplement pour le travail de laboratoire, les cadres intermédiaires servant surtout aux fabricants de film. Communiqué par Artreeves (Hollywood). LAZARE MEERSON la barre est lâchée et le bloc remonte en place par l’action de deux ressorts. En remontant un mécanisme à engrenage entraîne automatiquement dans le boîtier de gauche le film positif qui vient d’être tiré, en même temps qu’un nouveau morceau de film positif vierge est descendu sur la platine. Le plateau en verre est numéroté de 1 à 21 et divisé par 11 cadres dont chacun correspond à une valeur lumineuse de la tireuse. Par exemple, si l’on choisit le cadre numéro 13, en supposant que ce soit le cadre le mieux équilibré au point de vue photographique, il suffit de régler la tireuse au numéro 13 ou à son équivalent, pour obtenir un tirage parfait de cette même scène. Le Sensitester et la Sensitométrie La sensitométrie permet d’obtenir le temps exact du développement nécessaire pour arriver à un résultat uniforme quelles que soient les caractéristiques du film ou du liquide révélateur. Lorsque le rapport entre l’opacité progressive d’un morceau de film de plusieurs sections, dont chaque section est développée à une intensité progressive, et le logarithme des temps de développement de chacune des sections est tracé sur un graphique, il s’ensuit une courbe dite de H et D, dont l’angle d’inclinaison de la partie droite donne la valeur « gamma ». « Gamma » veut donc dire l’intensité de développement, le rapport entre les lumières et les ombres du film, c’est-à-dire le contraste, et le rendement du film selon le temps el la nature du développement. Le film cinématographique n’étant jamais uniforme et chaque nouvelle série venant de la fabrique comprenant toujours des variations Le cinéma mondial et le cinéma français en particulier viennent d'éprouver en la personne de Meerson, une perte irréparable. Ce russo-balte exilé en Allemagne , venu jeune encore se fixer en France, était une figure bien parisienne. Esprit cultivé, spirituel, travailleur, ijoué pour la décoration d’ensemble, il avait su se créer chez nous une position enviable et enviée. Ses débuts furent, certes, difficiles. S’attachant éi ne collaborer qu’avec la jeune école, dite d’ avant-garde, il sut se placer rapidement au premier rang. Ses principaux films muets furent, si j’ai bonne mémoire : Le Chapeau de paille d’Italie, Les Deux Timides, avec René Clair, Feu Mathias Pascal, avec Marcel L’Herbier, Gribiche, avec Fegder. L’entrée rie Chomette et Ilené Clair à Tobis entraine celle de Meerson et le voici collaborateur de Le Requin et Sous les Toits de Paris. Le succès à retardement de ce film ne le découraae pas. On prépare Le Million, el c’est là qu'il va tenter de concrétiser le rêve qui l’anime depuis longtemps. La tentative ne soulève vas en France une vague d’ enthousiasme , mais il n’en est pas de même en Allemagne el en Amérique. On attend le prochain film annoncé A Nous la Liberté pour le juger définitivement et le film ne déçoit pas, puisaue metteur en scène el décorateur reçoivent d’ « Art et Science » d'Hollywood la suprême distinction. Dire que ce fut un succès commercial serait certes farder la vérité, mais ce fut une réussite artistique de premier ordre. 14 Juillet souffrit hélas de la faiblesse cln scénario, ce qui nuisit alors au film , plein par ailleurs de trouvailles charmantes. Le nom de Meerson restera indissolublement lié à celui de Clair. Ils formaient tous deux un tout, la mise en scène de l’un cadrait avec les idées, la tournure df esprit de l'autre, leur étroite collaboration était il l'image de leur amitié. Avec Feyder, la décoration de Meerson change, mais il lui reste ses caractéristiques d’élégance et de grandeur. La Kermesse héroïque, universellement admirée, est comme un prototype du talent souple de son auteur. La mort le frappe au moment où il s’apprêtait à collaborer avec King Vidor. L’influence de l’école Meerson fut considérable, et on en eut la preuve à l’Exposition de l’année dernière, au pavillon des Arts décoratifs, où deux ensembles d’une salle à manger el d’un salon retenaient particulièrement l’attention. Grâce à lui, le cinéma a pu prétendre à la qualité novatrice. L'école décorative moderne de ces dernières années s'inspire de son art. On a beaucoup reproché à Meerson ses conceptions dispendieuses; le fait est exact. Ce décorateur de génie ignorait malheureusement la rigueur des chiffres, l’inflexible nécessité d'une discipline librement consentie, l’obligation de respecter un devis. Tout à son œuvre, il ne voyait que le but, fùt-il hors de portée de la firme productrice. Il comprenait cependant le besoin de collaborateurs plus aptes (/ne lui à serrer de près les détails et il laisse pour continuer son œuvre des décorateurs aux valeurs diverses, certes, mais tous de sa lignée, dont quelques-uns du plus grand talent. A. -P. Richard.