La Cinématographie Française (1938)

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33 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CÎN WlTr.RAPHiF • ?syrm\i«>E ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ XTYTYZT) CRITIQUE DES FILMS Altitude 3.200 Comédie drcunutique (G) La Bataille de l’Or (Gold is where you find it) Grand film d’action en couleurs doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : Michael Curtiz. Producteur : Sam Bischoff. Interprètes s George Brent, Olivia de Havilland, Claude Bains, Margaret Lindsuy, John Lilel, Marcia Bulston, Barton Mac Lune. Doublage : Warner Bros, Paris. ( Roger Woog). Artistes doubl. : Norévo, Dalmès, Gaudrag, Délia Col, Morise, Givry, Raine. Edition : Wurner-Bros First National. CARACTERE DU FILM. — Cette très belle production en couleurs, dont l’action se déroule en Californie, vers 1870, nous fait assister à la lutte entre des propriétaires de mines d’or, et des fermiers qui qui refusent d’être dépossédés de leurs terres. Ce film possède une vive intensité dramatique, le scénario se suit avec intérêt et on ne se lassera pas d’admirer les magnifiques tableaux d’extérieurs à grande mise en scène, remarquablement rendus avec leurs vraies couleurs par le procédé Technicolor qui n’avait jamais encore donné de si bons résultats. Excellent doublage. SCENARIO. — En 1870, les fermiers de la région de Sacramenlo, en Californie, voient leurs champs et leurs récoltes ruinés par l'installation d’une mine d’or. Ils gagnent un procès, mais les propriétaires refusent de fermer leur mine. Il y a conflit, bataille et mort d’homme. L’ingénieur en chef de la mine qui a démissionné plutôt que de tirer sur les fermiers, sauve la situation en détruisant la mine. Il épousera la fille du chef des fermiers. TECHNIQUE ET INTERPRETATION. — Le début du film, un peu lent, permet d’admirer de splendides paysages en couleurs. La reconstitution d’une grande soirée à San Francisco est excellente. Les scènes de bataille et la rupture de la digue, bien réalisées, sont d’une réelle puissance dramatique. Le film se termine par un petit plaidoyer de propagande en faveur des fruits et des cultures de Californie. Doublage soigné : les plus grands efforts ont porté sur les dialogues et l’intonation des voix. George Brent est sympathique et énergique, Olivia de Havilland, charmante, porte de jolies robes dont on peut apprécier les coloris. Claude Raius, Margaret Lindsay et Barton Mac Lane sont bien. — o. — Origine : Française. Réalisation : Jean Benoit-Lévy. Auteur : Jean Luchaire (Pièce de Théâtre). Assistante-metteur en scène : Marie Epstein. Opérateurs : Armand Thirard, Louis Née, Arrignon et Fellous. Musique : Maurice Jaubert . Interprétation: Jean-Louis Barraull, Fabien Lorgs, Odette Joyeux, Doit y Mollinger, Blanchette Brunoy, Jacqueline Pacaud, Maurice Bacquet, Charles Dorât, Jacqueline Porel. Bernard Blier, Dinay Vierny, Tony Jacquot, Ledoux. Direct, de production : Jean Lévy-Strauss. Décors : J. Krauss. Enregistrement : Mélodium. Ingénieur du son : Carrère. Studios : Neuilly. Production : Transcontinental Film. Edition : Les Distributeurs Français. CARACTERE DU FILM. — Une œuvre de grande classe qui vaut avant tout par la nouveauté et la profondeur du sujet. Tiré d’une pièce de M. J. Luchaire, ce film de M. Jean Benoît-Lévy, le réalisateur de La Maternelle, Hélène et La Mort du Cygne, nous montre l’expérience d’une bande de jeunes gens qui, dégoûtés de la vie des villes et d’une époque décevante, s’en vont vivre, loin de tout, dans un petit chalet, en pleine montagne, espérant y trouver l’entente et la fraternité qui manquent « en bas ». Ce très beau thème, où la montagne a surtout un rôle symbolique, a permis la réalisation de scènes fort émouvantes, animées avec flamme par une troupe de « jeunes ». Film fort intéressant, qui mérite le succès. SCENARIO. — Une troupe de jeunes gens, las de la vie dif ficile de Paris, décident d’aller vivre en pleine montagne et de fonder leur « république ». Des jeunes filles se joignent à eux. Mais tout ne va pas si facilement : si les débuts sont enchanteurs, les sentiments humains reprennent vite le dessus. Conflits sentimentaux, jalousie, divergences politiques, amènent la rupture de la « république » en deux bandes d'antagonistes. L’expérience échoue. Mais un danger — des avalanches qui menacent leurs chalets — réconcilient les adversaires qui redescendront vers le monde, forts d’une grande leçon et mieux armés pour affronter la vie. TECHNIQUE. — De belles photographies de montagne, des vues impressionnantes d’avalanche constituent le décor « extérieur » du film. Mais le réalisateur a surtout cherché à décrire des conflits internes. Tâche difficile, et peut être la raison pour laquelle les liens qui réunissent certaines scènes semblent un peu fragiles. Mise en scène très vivante dans sa simplicité. Quatre décors en tout. C’est avant tout la jeunesse qui anime ce film. Certaines images laissent une puissante impression de fraîcheur et d’émotion. INTERPRETATION. — Une troupe composée exclusivement de « jeunes » anime le filin. Si le jeu de quelques-uns d’entre eux manque parfois de spontanéité, il faut admirer l’homogénéité et la sincérité de tous ces acteurs et actrices qui ont pour ainsi dire vécu leur rôles : JeanLouis Barrault et Fabien Loris, les deux antagonistes, Maurice Bacqué, si amusant (et qui ressemble à Eddie Cantor), Bernard Blier, Charles Dorât, Sainval; et du côté féminin l’émouvante Dolly Mollinger, la coquette Odette Joyeux, Blanchette Brunoy, Jacqueline Paeaud, Jacqueline Porel, etc. — o. — Choc en Mer (Our Fighting Navy) Drame d'action doublé (G) Origine : Britannique. Réalisation : Norman Walker. Auteur : Gerald Eliott. Interprètes : H. -B. Warner, Robert Douglas, Hazel Terry, Noah Beery, Esme Percy, Richard Cromwell. Studios : Pinewood (Angleterre). Doublage : Jecui Devaivre (Studios de Neuilly). Enregistrement : Mélodium. Production : Herbert Wilcox. Edition : C. F. C. (Compagnie Franç. Cinématographique). C’est bien à tort que certains critiques ont voulu voir dans 'cette production britannique une allusion à la guerre civile espagnole. L’action de ce film dramatique se déroule dans une de ces petites républiques sudaméricaines ou la révolution existe à l’état endenuque. Un navire de guerre britannique est envoyé a la Santa, république imaginaire de SudAmérique, où un coup d’Etat vient de se produire, pour protéger les ressortissants anglais. La fille du consul anglais ei un officier du navire britannique sont faits prisonniers par les rebelles et conduits à bord île l’unique croiseur de la Hotte Santaienne, qui se met à bombarder la capitale, et tout spécialement le consulat anglais où s’est réfugié le Président de la République du Pays. Le navire de guerre britannique ouvre le feu sur le croiseur qu’il coule, tandis que la jeune fille et son compagnon réussissent à se sauver. Et, le calme revenu, celle-’ci épousera le commandant du vaisseau anglais. Ce film au sujet assez mince, vaut surtout par la présentation de la flotte britannique et par la scène du combat naval. La reconstitution de l’atmosphère sud-américaine est très artificielle. Une note patriotique domine tout le film. L’interprétation comprend le célèbre artiste H. B. Warner, très digne en consul britannique, Noah Beery (le frère de Wallace), excellent dans le rôle du président de la république qui trouve la mort sous le bombardement, Richard Cromwell, sympathique, Robert Douglas, martial, et Hazel Terry (la fdle du consul). Très bon doublage. A signaler la qualité des dialogues et de la synchronisation. Voix très naturelles.