La Cinématographie Française (1938)

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9 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ALERTE ! c‘NÉJ®Byt,RAPHiE rxxxxxxxxxxxrrxxxxxxxxxr ■ I*0iaL9q)|I s fc UN GRAND DANGER POUR L’EXPLOITATION : LES DIFFUSIONS PUBLIQUES L’EMPIRE, SALLE DE 2.200 PLACES DONNERA 4 SOIREES ET 2 MATINEES GRATUITES PAR SEMAINE Les diffusions publiques de la T. S. F. ! On commence à en parler dans la grande presse; notre confrère Le Jour , notamment, a ouvert une polémique très intéressante à ce sujet. On sait que jusqu’à ce jour, certains postes de T. S. F. ont organisé régulièrement des émissions de spectacles dans des salles publiques admettant des spectateurs à titre tout à fait gratuit. Une question d’ambiance, disait-on. C’est ainsi que le Poste Parisien donnait jusqu’à trois soirées par semaine à la Maison de la Chimie, salle de 700 places. Ces soirées étant trop courtes — celles de Max Régnier, pour préciser ne duraient que 50 minutes — on projetait au public qui s'était dérangé à titre bénévole, un film, parfois des plus récents, en supplément. Radio-Cité « donnait » jusqu’à ce joui quatre soirées par semaine dans différentes salles : Pleyel, Normandie et le Ciné Radio-Cité. Or, à partir de septembre, on fera beaucoup mieux. De la Maison de la Chimie, le Poste Parisien ém’grcra à l’Empire, salle de 2.200 places, où il y aura, par semaine, quatre soirées et deux matinées, gratuites, bien entendu. Par conséquent, chaque semaine, 13.000 spectateurs du quartier Wagram et d’ailleurs auront un spectacle de choix à l'œil. Ces spectacles comprendront : 1 Un concours d’amateurs (organise par Byrrh) . 2 Le tribunal d’împeritie, de Max Régnier. 3' Un autre cycle de Max Régnier. 4 Une soirée Ray Ventura (en exclusivité au Poste Parisien) . Dans le cas eu ces séances s’avéreront trop courtes, il est probable qu’en aura encore recours au cinéma pour faire l’appoint afin de donner complète satisfaction aux auditoires bénévoles. Les différentes nouvelles déjà parues, que nous sommes les premiers à compléter par les détails précis ci-dessus, ont provoqué une vive réaction dans les milieux du théâtre et du music-hall. M. Mitty Goldm, directeur de l’ABC, a publié dans les colonnes du Jour une lettre dont voici les principaux extraits : Tant que la T. S. F. restait sur ce champ naturel qu’est la radiophonie, même si nous déplorions parfois d’y retrouver toujours et seulement les artistes qu’on voii sur nos scènes et dans le même répertoire, que ces artistes présentent sur la scène, nous ne songions nullement à redouter dans l’activité des postes de T. S. F. une concurrence ou un danger pour nous; mais lorsque les postes de T. S. F. deviennent directeurs de théâtre sans courir aucun risque — car les spectacles sont payés par des firmes publicitaires — le danger pour l’existence de nos établissements devient des jilus graves. Christiane Mardagne dans Le Drame de Shanghaï de G.W. Pabst. En effet, les jiostes de radio, pour le champ immense qu’est l’éther que parcourent leurs ondes et sur lequel ils transmettent leur publicité, pourront ainsi étouffer le music-hall et le théâtre. * On a voulu dire que la chose se jiassait ainsi en Amérique. Cela est absolument inexact. Si certains postes de T. S. F. américains très peu nombreux — pour les besoins de l’ambiance qui est nécessaire aux numéros comiques, admettent parfois le public à assister aux émissions qui ne déliassent jamais dans ce cas 15 à 20 minutes, ils demandent à ce public de jouer le rôle de figurants en riant et en ajiplaudissant aux endroits fixés d’avance. Le jiublic se comjiose en général des employés ou des amis de la maison pour laquelle la publicité est faite. Quand on jiense jiar ailleurs que les artistes de T. S. F. américains ne sont jias les mêmes que ceux qui jouent au music-hall ou au théâtre, on admettra que la situation n’est pas comparable avec celle d’ici où l’on pourra voir d’abord les artistes se produire devant le public de la salle apjiartenant au poste de radio et les mêmes artistes se jmoduire une demi-heure après sur la scène d’un théâtre ou d’un music-hall payant. * * * Si l’on pense aussi que la radio, contrairement au théâtre, use vite ses vedettes et que la curiosité du jmblic pour ses artistes préférés est aussi vite émoussée, n’v a-t-il j)as danger en même temps pour le music-hall, pour le théâtre et pour la radio même d’épuiser ces vedettes. — Mitty Goldin. Ce qui est vrai pour le théâtre, l’est certes aussi pour le cinéma. Ce n’est pas sans une certaine ironie que nous voyons surgir cette nouvelle concurrence au moment même ou après tant de difficultés les salles de cméma ont procédé au rajustement du prix des places. Il nous paraît impossible, écrit M. René Bizet, que ce projet devienne réalité sans qu il soit discuté et sans qu’on fasse appel aux pouvoirs publics qui ont le devoir de défendre le spectacle. L’exploitation, grevée d’impôts, a droit à la parole. J