La Cinématographie Française (1938)

10 rZXZXXXXZXXXZXTXTTKXXJX: 'INE FR R§phh mmmimimiimr Madeleine Robinson et Daniel Lecourtois dans une scène émouvante de La Cité des Lumières Le Public anglais a désigné ‘‘La Reine Victoria” comme meilleur Film britannique Le referendum annuel organisé par notre confrère britannique Film Weekly auprès de ses lecteurs pour désigner le meilleur film britannique, le meilleur acteur et la meilleure actrice, a donné pour 1937 les résultats suivants : Meilleur film : La Reine Victoria , suivi par La Baie du Destin, Six Heures à Terre et L’Invincible Armada. Meilleur acteur : Anton Walbrook dans La Reine Victoria. Meilleure actrice : Flora Robson dans L’Invincible Armada. P. A. B Corinne Luchaire vient de rentrer de Londres, oii elle a tourné la version anglaise de Prison sans Barreaux, et sera la vedette du film que prépare actuellement Léonide M ogng. R Les deux célèbres films muets de Rudolph Valentino Le Sheik et le Fils du Sheik, remportent actuellement un succès triomphal dans les salles de première exclusivité de Xew-York et de Londres. Une scène impressionnante d’Alerte en Méditerranée Après l'Assignation en Justice des Huit Grandes Compagnies Américaines IMPORTANTES DÉCLARATIONS DE M. WILL HAYS Nous avons annoncé dans notre dernier numéro le procès intenté par le département de la Justice des Etats-Unis aux huit grandes compagnies formant l’organisation HaysColumbia, M.-G.-M., Paramount, RKO, 201 b Century-Fox, United Artists, Universal, Warners, et à toutes les sociétés affiliées. Ces compagnies sont accusées d’avoir enfreint la loi Sherman contre les trusts et le Gouvernement fédéral demande : 1° Que Paramount, 20th Fox et Warners abandonnent le contrôle de leurs circuits de salles; 2 Que Loew’s, Inc. et RKO abandonnent la production des films; 3 La location libre de toutes les productions pour les exploitants. A la suite de cette action en justice, M. Will Hays, président de la M. P. P. 1). A. (Motion Picture Producers and Dislri butors of America), a fait une longue déclaration que vient de nous transmettre M. Harold Smith et dont nous publions ci-dessous les parties essentielles : « Les producteurs, les distributeurs de films et les principaux exploitants des EtatsUnis accueilleront généralement avec plaisir un effort intelligent, impartial et utile permettant de mettre au clair l’application des lois existantes aux coutumes commerciales inhérentes à l'industrie cinématographique: « Les coutumes commerciales du cinéma sont nées et se sont développées suivant des besoins spéciaux propres à cette industrie, qui ne s’étaient jamais encore rencontrés dans le commerce ou les lois. « La structure actuelle de la production, de la distribution el de l’exploitation des lilms a apporté au cinéma les plus grands classiques de la littérature, de l’histoire, du drame et de musique, et a distrait les publics du monde entier, même aux heures les plus noires de crise. « Les relations entre les producteurs el les consommateurs de spectacle cinématographique sont aujourd’hui meilleures que jamais. « Du côté économique, cette industrie, qui a commencé voici plusieurs années avec rien, emploie régulièrement aujourd’hui plus de 280.000 personnes, possède 17.500 théâtres répartis dans plus de 9.000 villes des Etats-Unis, produit un chiffre d’affaires de un milliard de dollars (35 milliards de francs) et paie chaque année environ 100 millions de dollars de taxes (3 milliards et demi de francs) au Gouvernement fédéral. « Il faut espérer que le tribunal dissipera le brouillard de l’incertitude au sujet de certaines habitudes qui se sont développées dans l’industrie cinématographique. Les films, comme les autres spectacles dramatiques, doivent être créés et non manufacturés. « Les vrais clients de l’industrie — 110 millions de citoyens des Etats-Unis — sont avant tout intéressés dans la valeur spectaculaire, distractive et sociale d(e ce que l’écran leur apporte à des prix répondant aux possibilités de toutes les bourses. Les hommes moyens de l’industrie, les distributeurs et les exploitants ont compris que la solution finale des problèmes commerciaux spéciaux à l’industrie cinématographique reposait beaucoup plus sur une réglementation intérieure que cette industrie se donnait elle-même, que dans la législation. Si l’action actuelle réussit à éclaircir les lois applicables à des opérations commerciales aussi complexes, on peut dire qu’elle fera progresser d’un grand pas le cinéma. « C’est tout ce qui peut résulter d’un pro cès de ce genre ». N. I). L. R. — Il y a dix ans — en mai 1928 — un procès similaire avait déjà été intenté aux compagnies faisan! partie de l’organisation Hays. John Otterson et Marc Lauer ont fondé la “Compagnie Franco-Américaine pour l’Exportation du Film cinématographique” Vendredi, 22 juillet dernier, a été fondée la « Compagnie Franco-Américaine pour f exportation du film cinématographique ». Le siège social de cette société, dont le but principal est de diffuser les films français aux Etats-Unis, est à Paris, 25, rue iVlarbeuf. Son capital est de 500.000 francs. Le Conseil d’Administration est ainsi composé : Président : M. Eugène Barbier; Vice-Président : John Otterson; Administraîeurs-Oéiégués ; SVL Denys d’Anselme, et 1V3. Marc Lauer; Administrateurs : ÎV1 . A. d’Aguiar, Lauer et Cie, M. Paillet, SV1. Rienne. La haute personnalité du Président, du Vice-président et des Administrateurs marque l’importance de cette nouvelle organisation sur laquelle nous donnerons des détails dans notre prochain numéro. IVS. John Otterson s'est embarqué sur « Normandie » à destination de New-York.