La Cinématographie Française (1938)

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12 rrrrxYY ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ txxxxzxxxxxxxxxxxxxxx-r-. Une Production de Dessins animés spécifiquement Français s’organise à Nice L’œuvre lie MM Nice, 29 juillet. (De notre correspondant particulier). Le succès du dessin animé, loin de se ralentir, n’a fait que s’accentuer d’année en année, depuis le temps où le regretté Emile Cohl s’en allait révéler aux Américains un art dont il avait eu le secret. Car le dessin animé fut une invention française; s’il est aujourd’hui une industrie ar ricaine. Blanche-Neige, chef-d’œuvre type, marque l’apogée de cet art et de cette industrie. Et l’on s’étonne que nos réalisateurs français n’aient jamais fait l’effort qui leur eut permis de reconquérir un marché dont l'importance n’échappe à personne. Voyez-vous le triomphe dans nos salles de dessins animés mettant en scène des types de chez nous, parlant français, avec les accents régionaux si pittoresques et si savoureux ? Exception faite pour quelques essais amusants dans le genre publicitaire, il n’y eut jamais en France de tentatives sérieuses donnant lieu à une production rationnelle et continue. La recherche des causes d’une aussi regrettable défection nous entraînerait trop loin. Une condition cependant paraît nécessaire, c’est que celte production soit rationnellement organisée et soit continue, portant non sur des films isolés mais sur des séries et créant des types. Telle est précisément l’œuvre que se proposent d’accomplir deux jeunes artistes, deux frères, MM. Jean et Alex Giaume. Depuis de longs mois, ils travaillent dans le secret de leur studio de Villefranche. Ils ont passé déjà la période d’initiation artistique et technique. Leur art est au point et leur studio est aménagé pour une production sérieuse. Ayant groupé autour d’eux quelques dessinateurs éprouvés (pii travaillent sur leurs données, des scénaristes, des dialoguistes, des musiciens, ils se sont lancés résolument, courageusement, dans la voie de la réalisation. fis ont donc fondé la firme Les Films Gra Giaume Frères phiques, dont le siège est à Villefranche et mis en chantier une première série de cinq films d’essence spécifiquement française et d’inspiration provençale. Iis ont créé deux types caractérisant le mieux la région et répondant aux noms populaires de Marins et d’Olive. Les décors et les paysages répondent exactement à l’ambiance décrite et les dialogues sont absolument conformes à ce langage savoureux qui a fait ses preuves cinématographiquqes. Le premier film est complètement terminé et sera présenté parallèlement à Paris et à Marseille dès la rentrée. Il a pour titre : Les Galéjeurs de la Mer. Le second film actuellement en préparation suivra de peu. Son titre est : Les Gangsters de la route. Trois autres films de la même série provençale sont à l'étude et seront mis à la disposition des salles dans le courant de la saison. Leur métrage est cf’environ 300 mètres. On envisage déjà la réalisation de films en deux bobines et éventuellement de films en couleurs. Enfin, une série parisienne suivra la série provençale. L’organisation de MM. Giaume ne leur permet pas en effet de coupures et ils font de la continuité de leur production la condition essentielle du succès. Certains éditeurs de marque et grands loueurs de Marseille sont déjà alertés. Marcel Pàgnol a vu quelques essais des frères Giaume et s’est déclaré enthousiasmé par toutes les possibilités nouvelles qui s’ouvraient à l’industrie française. Je serai heureux de fournir à ceux qui seraient intéressés par l’initiative de } Giaume, tous les renseignements complémentaires dont ils auraient besoin. Nous feron: d’ailleurs connaître très prochainement les dates de présentation des Galéjeurs de la Mer tant à Paris qu’à Marseille. Les réalisateurs demandent à être jugés sur leurs œuvres. Le succès suivra. Edmond EpardatuL “ PRISON DE FEMMES ” A MONTPELLIER (De notre correspondant particulier.) Tout récemment, on a tourné dans l’an setti », diverses scènes du film de Francis cienne Maison Centrale des femmes à Mont Carco Prisons de Femmes ; M. Richebé, pellier, actuellement la caserne « Gros l’excellent metteur en scène, accorda une Deux vues de la Maison Centrale de Montpellier où M. Roger Richebé a tourné plusieurs scènes du film Prison de Femmes de Francis Carco. interview à nos confrères des journaux locaux, 'car il nous fut impossible de pénétrer à l’intérieur de la Maison Centrale, la consigne étant des plus sévères. La réputation des artistes Viviane Romance, Renée Saint-Cvr, Georges Flament, sans oublier l’auteur lui-même, Francis Carco, qui « tournait », constituaient, on le pense, une grande attraction; aussi la foule accourue pour assister aux prises de vues fut-elle considérable. En dehors des vedettes, des artistes, du personnel de direction, des opérateurs de prises de vues et des opérateurs du son, il a fallu « embaucher » à Montpellier plus de quarante femmes, pour tenir le rôle des détenues des gardiens et gardiennes et les rôles accessoires. Reconnaissons qu’on avait bien fait les choses puisqu’on avait poussé le désir d’exactitude jusqu’à engager parmi les figurantes une ancienne pensionnaire — elle y fut cinq ans — de la Maison Centrale. M. Ri'chebé a bien voulu donner quelques précieuses indications sur le scénario de Prisons de Femmes. Il nous a expliqué comment, dans le reportage que fit M. F. Carco à ce sujet, il prit quelques-uns des épisodes, afin de montrer les répercussions de la prison sur toute la vie d’une femme, les différences qui s’établissent à ce sujet entre elles et les hommes, les incidences très diverses qu’elles provoquent suivant le milieu social auquel elles appartiennent ou celui auquel elles accèdent. Ajoutons que les acteurs ont quitté Montpellier après avoir fait une excursion à la grotte des Demoiselles, située près de Gange. Ae cariés. ♦ Encore une Nouvelle Oompagnie d’importation et de Distribution de Filins Français en Amérique Sous le titre « National Pictures Corporation », M. Edward Miles Fadman, directeur des Films Red Star de Paris, vient de fonder a New York une compagnie cinématographique spécialisée dans l’importation et la distribution des films européens aux Etats-Unis et en Amérique latine. M. Fadman est à New York depuis plus d’un mois. Il a annoncé que sa nouvelle compagnie américaine présenterait chaque année une sélection des meilleurs films artistiques produits en Europe et spécialement en France. Le premier film distribué par National Pictures sera Légions d’Honneur, de Maurice Gleize, Grand prix du cinéma français de 1937 et dont le sous-titrage en américain sera prêt à la fin de ce mois. — P. A. ♦ M. Maurice Lehmann a tourné les Extérieurs du 44 Ruisseau ” au Havre Le lundi 25 juillet, l’équipe technique de la production du film Le Ruisseau, accompagnée de Paul Cambo et Gaby Sylvia, a quitté Paris pour Le Havre. C’est là, en effet, que sont réalisées toutes les scènes extérieures du film, et notamment celles qui se passent à bord d’un cargo. A la fin de la semaine, la troupe est revenue aux studios Eclair d’Epinay où Le Ruisseau arrêtera son cours après quelques scènes qui restent encore à tourner.