La Cinématographie Française (1938)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 35 fllSFJRfmSRAPHIE fr&STPvvise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LE ROLE DE L’EXPOSITION DE VENISE par S. Exc. le Comte VOLPI DI MISURATA, Ministre d’Etat, Président de l’Exposition Internationale d’Art Cinématographique. Pour ia sixième fois depuis 1932, Venise convoque à l’Exposition Internationale d’Art Cinématographique de la Biennale toute la cinématographie du monde. L’origine même de cette Exposition en a tracé nettement le programme. Créée par une institution artistique qui jouit à juste titre du plus grand prestige dans le domaine des arts contemporains — la Biennale de Venise — l’Exposition d’Airt Cinématographique ne pouvait s’affirmer que sur le plan artistique. Sa fonction naturelle étant de signaler publiquement et solennellement les œuvres cinématographiques visant à des expressions authentiques d’art, elle a pour mission naturelle de contribuer puissamment à la montée du niveau artistique de la production internationale; et, par cela même, au raffinement du goût des spectateurs. Peut-on affirmer que l’Exposition de Venise ait été jusqu’ici à la hauteur de sa tâche ? Oui, nous pouvons l’affirmer en pleine sécurité de conscience. En 1932, la première Exposition d’Art Cinématographique a organisé une dizaine de spectacles sur la terrasse d’un palace : ce fut une tentative hardie que le succès couronna pleinement. A la deuxième Exposition, en 1934, il y eut la participation de maisons productrices de quinze nations, avec quatre-vingts films, répartis en vingtsix spectacles, dans les jardins aux Fontaines Lumineuses. En 1935, l’Exposition devient annuelle : elle donne non seulement des soirées de gala dans les jardins aux Fontaines Lumineuses, mais aussi des matinées dans une salle aménagée à cet effet. Son public augmente, ainsi que l’importance des films présentés. En 1936, les films ne sont montrés à la quatrième Exposition qu’après examen d’un jury international dont les membres sont nommés par les Gouvernements des Pays intéressés, et par la Chambre Internationale du Film. En 1937, les Nations participent officiellement à la cinquième Exposition, qui donne ses spectacles dans un magnifique palais, construit spécialement au Lido, face à la mer. Enfin, en 1938, la sixième Exposition accentue encore le caractère officiel des participations nationales, et accroît la valeur des prix qu’elle réserve aux plus hautes expressions artistiques de la Cinématographie mondiale. D’année en année, l’Exposition s’est ainsi élevée à un niveau toujours plus haut, en perfectionnant en même temps son organisation. Et le niveau de l’art cinématographique s’est élevé à son tour. Le pouvoir de synthèse de cet art complet qui paraît mieux que tout autre interpréter la civilisation contemporaine, s’affine, s’aiguise, se corse. Les grands problèmes de la couleur et c’u relief sont serrés de près par les techniciens, cependant que les problèmes plus délicats concernant l’influence morale que le film peut exercer sur les masses, forment l’objet d’études sérieuses dans tous les pays producteurs de films. Au centre de cette puissante activité, qui ne connaît pas de répit, l’Exposition Internationale d’Art Cinématographique de Venise reste comme un pivot idéal, établi dans la Ville de la beauté, de l’art, de l’harmonie éternelle. LA CONTRIBUTION DU CINEMA FRANÇAIS A LA MANIFESTATION DE VENISE par M. le Docteur OTTAVIO CROZE, Directeur de l’Exposition Internationale d’Art Cinématographique L,e Président de l’Exposition Internationale d’Art Cinématographique, le Comte Volpi di Misurata, a tracé si magistralement l’histoire, brève mais glorieuse, de l’institution et les buts qu’elle poursuit, qu’il me reste peu à ajouter. Dans ces lignes, destinées à une Revue française des plus distinguées, je voudrais, avant tout, rendre hommage à la contribution précieuse que la cinématographie de notre sœur latine a donnée à la manifestation vénitienne dès son début. D’année en année, le film français s’est affirmé à Venise avec un succès toujours croissant. Il y a deux ans, c’était le chef-d’œuvre de Feyder, La Kermesse Héroïque , qui a suscité l’admiration universelle. La cinquième Exposition a vu une victoire encore plus retentissante de la participation française avec le film Un Carnet de Bal , lauréat de la Coupe Mussolini, avec La Grande illusion et Les Perles de la Couronne. Depuis, le succès triomphal de ces œuvres sur les écrans du monde entier a été la meilleure preuve que les récompenses à elles décernées par le Jury International de Venise étaient bien méritées. Les efforts des producteurs français tendant