La Cinématographie Française (1938)

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39 I ♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦♦ ♦ M CIIME FR, RAPHIE SE □EXXX ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ Promenade en mer : le délégué mexicain, B"' Villani, Maraini, secrétaire général de la Biennale, René Le Baron Villam, Cari Vincent, Croze, André Robert» Mlle Metterholm.Carl Vincent, H Smith et A. Robert Jeanne et Fernand Vincent le délégué mexicain et Harold Smith y touche au miracle. Nulle femme n’y exhibera deux fois la même robe, n’arborera moins de trois ou quatre ensembles successifs dans la journée. Quant aux soirées, elles évoquent un « Bal des Petits Lits BI ancs r» quotidiennement renouvelé. Douglas Fairbarks et Lady Ashley ne faisaient que de courtes apparitions dans le hall. Flanqués d’un énorme danois, ils préféraient le cocktail au Grand Hôtel et la conduite d’une éblouissante « Lancia », modèle dernier cri du canot automobile. L’inauguration fut, si l’on ose écrire, d’une simplicité grandiose et combien éloquente ! Le Comte Volpi di Misurata, Président de l’Exposition, suivi d’Ottavio Croze, Directeur de la Biennale, et M. Paolucci di Calboli, Directeur de la Luce, du Sénateur Cini et de M. Maraini, Secrétaire général de la Biernale, ainsi que de tous les délégués étrangers et représentants de la Presse, s’avança pour accueillir, devant le Palais du Cinéma, le Ministre de la Culture Populaire, S. E. Dino Alfieri et son Etat-major, venus à pied du débarcadère avec Luigi Freddi, Directeur général de la Cinématographie italienne. Aucun service d’ordre, pas de discours, mais un mot aimable pour chacun. Le Ministre ayant manifesté le désir de visiter le nouveau Casino, qui sera inauguré officiellement dans quelques jours, tout le monde l’y suivit. A travers les salles emplies de joueurs, autour de tables où les enchères sont maintenant tolérées jusqu’à cent mille lire, on parvint au théâtre d’harmonieuses dimensions et au restaurant où l’orchestre s’abstint de tout hymne officiel. Reconnu de certains membres du parti fasciste, un peu éberlués de ce cortège imprévu, S. E. Alfieri rendait les saluts. Quant à l’agent de police de faction, à la sortie du Casino, il en tremble encore de surprise... Un carton officiel était, pendant ce temps, soigneusement dépose à l’adresse respective des délégués et journalistes, les conviant a une promenade en mer le lendemain, de 12 à 16 heures. Et l’organisation italienne put prouver qu’elle n’était pas un vain mot... Le podestat de Venise, les principaux représentants des Corporations, les chefs balillas accueillaient les invités autour de leur Ministre. Un des plus beaux navires de tourisme italien, venu spécialement de Gênes, emmena ensuite les trois cents passagers vers Trieste, pour goûter une brise bienfaisante. Le chianti coula à flots et les amateurs de spaghetti s’en donnèrent à cœur joie. Peutêtre hors concours, il n’en faut pas moins décerner un prix de la Biennale à cette manifestation. La première soirée permit de constater la consécration du succès de la Biennale. Les spectacles sont dédoublés et présentés à la fois en plein air dans les jardins de l'Hôtel Excelsior et dans le Palais du Cinéma, à une demi-heure d’intervalle , pour permettre le transfert des bobines. L’ensemble représente environ 2.000 fauteuils et ne comptait pas une place libre. Passons sur l’habituel décorum de projecteurs, d’opérateurs d’actualité, de photographes, et songeons que pendant vingt-deux jours, Venise connaîtra l’honneur de voir défiler sur son écran les films les plus marquants de dixhuit nations. Ceux qui ironisaient quand, voici quatre ans, au retour de la Biennale, nous demandions la création à Monte-Carlo d’une « Biennale française » sont aujourd’hui les premiers à intriguer pour obtenir l’envoi de leurs films. Et certains vont jusqu’à suggérer de reprendre l’idée de la concurrence. Soyons beaux joueurs et efforçons-nous plutôt de confirmer l'impression très favorable qui accueille le film français. L’annonce à Paris de la suppression de la projection d’Afcus de Confiance, le choix, en remplacement, de Prison sans Barreaux, ont paru causer quelque surprise. On oublie un peu vite que jamais le Ministère — et il eut tort ne communiqua de liste officielle. Seules des indiscrétions et le risque qu’elles impliquent, permirent des informations sitôt reprises de journal à journal. Quant à l’envoi d’ Entrée des Artistes . il était soumis à des possibilités techniques. Félicitons-nous que le film d’Allégret soit terminé et projeté l’avant-dernier soir. Ces quelques notes, trop brèves en regard d’un événement si important pour notre industrie, seraient incomplètes si nous n’éprouvions une légère appréhension pour la projection du Quai des Brumes. L’inquiétude sincère manifestée par certains membres du Jury International sur les réactions possibles de la presse italienne à l’égard du film de Marcel Carné, s’est déjà traduite par des démarches officieuses auprès de notre délégation. Avec fermeté, René Jeanne a su faire valoir, non sans raison, que M. Jean Zay était maître de son choix. Nous pensons que le retrait du Quai des Brumes, au cours de l’Exposition, signifierait la fin du prestige de la Biennale, indissolublement lié à son indépendance et à sa liberté. Reportage photographique : André ROBERT. M. Melzer, délégué de^ la Reichsfilmkammer, paraît La délégation allemande tenait toujours des confé De gauche à droite : Fernand Vincent, M. et Mme bien soucieux rences au Lido André Tinchant, René Jeanne et Philippe Erlanger • «s.