La Cinématographie Française (1938)

43 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR R/VPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Douze Courts Sujets, Films de Reportage et Documentaires accompagnent la sélection française de Venise 1938 Par Pierre MICHAUT Douze Documentaires et Courts sujets ont été choisis et représentent une sélection judicieuse parmi la production, toujours abondante, des films de première partie; cette sélection donne bien une idée de la variété et du talent qui s’y déploient. Si le choix du Ministre a dû se borner, citons encore ici les récents « Trois Minutes » : Les Saisons, La Bataille du Jutland, En Sous-Marin, d’Atlantic-Film, et de la même firme, un grand reportage : Frégates du Ciel, consacré à un exercice d’alerte et de combat d’aviation maritime; les productions nouvelles de M. Louis Cuny et de M. J.-C. Bernard sont énumérées plus loin; citons aussi les films d’initiation aéronautique du « Film éducatif » : Pilotage sans visibilité. Le V ol à voile... et du Ministère de l’Air, La Construction des modèles réduits. Et aussi Phares de France de Jacques Beer, Le Vin du Bonheur (Champagne) d’Elyane Tayard; A Fr avers Paris de Rigaux et Idzkowski; Annecy, Images de Savoie de E. Nadoux. Et Occitanie de Raymond Millet, L' Ile mystérieuse (Corse) de Robert Marriaud et Paul Poiret, Pierrefonds de René Lucot... Et parmi les films de « grand tourisme » : 25.000 kilomètres au-dessus de l'Asie, relation de la Mission d’Estailleur-Chanteraine aux villes françaises de l’Inde, les films coloniaux tournés par Jimmy Berliet en Afrique ( Kouloubali , Le Miracle de l'Eau...), ou en Indochine, notamment son reportage aérien sur Le Cambodge et Angkor, ou Le Chemin de fer trans-indochinois... D’un mot encore, mentionnons la production « spécialisée » du Ministère de l’Agriculture et celle des Ministères de la Défense Nationale, Armée, Marine, Air, en films « tactiques » et films « techniques »... La Visite des Souverains britanniques en France Réalisation : Collective. Edition : La Chambre Syndicale Française de la Presse Filmée. Longueur : 1.000 mètres. L’organisation prescrite pour le cérémonial de la visite des Souverains britanniques et de leur suite, à Paris, avait fixé la condition des reporters cinématographiques. Un ensemble de mesures avait été convenu et prescrit à l’avance, d’accord, d’ailleurs, avec la Cour de Buckingjham, la présidence du Conseil et l’autorité militaire française, qui permettraient les prises de vues en chaque point de l’itinéraire du cortège, à Boulogne-sur-Mer, au cours des divers déplacements dans la capitale et à Versailles, et à Villers-Bretonneux. Cent opérateurs et ingénieurs de son avaient été répartis sur le parcours; chaque opérateur avait sa place désignée ; des consignes précises réglaient l’évacuation des bobines vers les laboratoires de développement et de tirage... Les Actualités étrangères étalent représentées par les opérateurs britanniques de la Fox, qui s’étaient joints à leurs camarades de Paramount et de GaumontBritish et des maisons d’actualités françaises constituant la Chambre Syndicale Française de la Presse Filmée : Eclair-Journal, Fox-Movietone, France-Actualités, Metrotone, Paramount-Actualités et Pathé-Journal. Karakoram ; Mission française de l’Himalaya Les films de l’arrivée, pris le mercredi, ont été transportés à Londres et projetés le lendemain jeudi; des copies tirées spécialement à Croydon ont été transportées sans délai en Irlande, et de là, par l’avion transatlantique Maya, de l’Imperial Airways, emportées aux Etats-Unis, via le Canada. Vendredi, New York a vu les premiers films de la visite royale ! Un reportage en 16 mm. a été assuré par la maison Kodak-Pathé; des reportages en couleurs (Ondia-Color, Dufaycolor, Kalichrcme-Combes...) ont été réalisés. Enfin, la Télévision française a suivi officiellement l’Actualité. Les firmes s’étaient partagé la lâche : France-Actualités filmait le débarquement aux quais de Boulogne ; Paramount, l’arrivée à la gare du Bois de Boulogne, etc. Toutes les cérémonies de la visite sont représentées: les fêtes, les réceptions, les remises de cadeaux, le salut du Roi au Soldat Inconnu, les divertissements de Bagatelle et du Parc de Versailles, la promenade nautique sur la Seine vers l’Hôtel de Ville, la revue militaire de Versailles, l’apparition des Souverains au balcon du Palais des Affaires Etrangères, et enfin l’émouvante cérémonie de Villers-Bretonneux, où le Roi d’Angleterre reçut le Président de la République dans le cimetière militaire des Néo-Zélandais : (erre donnée par la France à l’Empire britannique, et devenu ainsi « terre anglaise ».