La Cinématographie Française (1938)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ :xxxxx; ctNE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Rubens : Prise de vues au Louvre en présence de M. Jaujard, directeur des Musées Nationaux inconvénients de la lumière trop vive et de l’échauffement... La caméra promène sur les toiles le regard de l’expert. On ne procède pas par simple travelling , mais par examen méthodique, comme ferait l’œil d’un visiteur attentif à suivre l’explication d’un connaisseur qui lui signalerait les éléments de la composition, les détails de la technique et de l’art... Comme un regard, la caméra est sans cesse en mouvement; mais ce mouvement est étudié, et mis au point par une lente, minutieuse et savante préparation... Il faut, non pas balayer le tableau, mais détacher dans la composition dos fragments qui soient eux-mêmes bien « mis en page ». Pour Rubans, certaine suite de prises de vues effectuée sur la Kermesse , le fameux chef-d’œuvre que possède le Louvre, s’est prolongée sans arrêt durant 48 heures d’affilée. L’opérateur procède presque toujours image par image; pour Rabens, qui mesure 330 mètres, on a compté 15.000 prises de vues. Ce film, qui a passé quatre semaines au Marignan sur les Champs-Elysées, connaît; à présent le public des salles plus modestes des quartiers; il est accueilli par un silence et un effort d’attention qui rassurent les réalisateurs ! Un choix des fragments musicaux appartenant à diverses œuvres de Beethoven, compose pour le film un accompagnement dont la concordance est saisissante. M. Robert Bernard, distingué compositeur et musicographe, co-directeur de La Revue Musicale, a su trouver des passages s’accordant, par leur caractère et leur tempo, et qui semblent souligner une sorte de parenté entre les génies de Beethoven et de Rubens... Voyage dans le Ciel (M. Jean Painlevé) L Institut de cinéma scientifique Scénario, réalisation, montage, commentaire : MM. Jean Tain levé et A. -P. Dufour. Longueur : 300 mètres. M. Jean Painlevé, après ses magnifiques séries d’études biologiques (Crabes, Crevettes, le Hyas, l’Hippocampe, etc..), a abordé l’astronomie avec Voyage dans le Ciel. M. A. -P. Dufour s’est déjà signalé par des films d’astronomie. Voyage dans le Ciel présente, sous la forme d’une hypothétique excursion dans les espaces célestes, l’état de nos connaissances en astronomie et les problèmes qui se posent à l’étude des savants. Une fois expliqués les premiers éléments, le spectateur est invité à quitter la Terre. II visite successivement la Lune, puis Mars, Neptune, Saturne, Uranus... l’aspect physique de chacune de ces planètes est montré de façon saisissante, avec les effets de lumière particuliers auxquels donnent lieu l’état de l’atmosphère de ces mondes (car certains de leurs secrets nous sont connus), l’aspect aussi avec lequel apparaissent leurs propres satellites, et comment ils voient le Soleil et notre Terre.. Puis, le voyage se poursuivant, nous traversons la Voie lactée : et cet épisode est réalisé par des artifices extrêmement ingénieux et très représentatifs. MM. Painlevé et Dufour ont imaginé notamment de disposer un certain nombre de plaques de verre transparentes sur lesquelles sont dessinés des points noirs. Au fur et à mesure qu’on faisait avancer la caméra, 1 on enlevait une par une ces vitres afin de donner la sensation d’avance ment avec pénétration, qui est rendue, en effet, de façon saisissante. Au delà, apparaissent encore d'innombrables mondes, errant dans le vide, lancés à de folles vitesses ; on aperçoit les soleils doubles, puis les nébuleuses spirales, qui sont d’autres Voies lactées, d’autres mondes analogues à notre monde solaire. Et ce regard jeté sur l’insondable infini se ferme sur une évocation du mystère du monde... C’est par une série de contre-typages que cette partie du film a été amenée à son état définitif : chaque opération renforçant le contraste des blancs et des noirs et ainsi renforçant l’éclat du blanc. On reconnaît dans ce film — dans le montage comme dans le commentaire le tour d’esprit particulier de M. Jean Painlevé, original et marqué de poésie. La qualité des images, la sûreté dans le maniement des procédés techniques et des artifices de studio, l’invention, souvent ingénieuse, dans les maquettes ou les schémas, et le sens cinégraphique authentique donnent à ces vues un mouvement véritable, et permettent d’inscrire cette belle réussite du cinéma « éducateur » au compte du Vil1 Art. Portes d’Outremer Réalisation : J.-C. Bernard. Opérateur ; Théry. Commentaire : M. Lenhaart. Musique : Mihalovici. Longueur : 1.100 mètres. M. J.-C. Bernard est un spécialiste réputé des grands reportages du travail moderne; deux de ses précédents films notamment : Terre Soumise et Métamorphose, consacrés à l’édification du barrage de la Truyère et à la mise en service de l’usine hydro-électrique du Lac artificiel de Sarrans, sont considérés comme des modèles du genre. La présence continuelle de l’homme, la représentation de son effort, de son ingéniosité à plier, à son service, la force de ses machines, leur donnent cet « intérêt humain » sans lequel de tels documentaires resteraient froids ou toucheraient peu... Portes d’Outremer est consacré aux ports ; c’est une synthèse du mouvement, du matériel et des grands travaux qui caractérisent ces véritables organisations industrielles, que sont devenus les ports modernes. Ce n’est pas « un ,» port en particulier, mais une symphonie d’images prises dans tout l’ensemble des ports français... Un film de la même série montre, de la même façon, sous le titre Lu Grande Lueur, l’organisation des phares dans la région, spécialement dangereuse, du Finistère. Dans la zone de la Pointe du Raz, de la Baie des Trépassés, des îles d’Ouessant et de Sein, brillent quelque 50 feux; ce sont Kéréon, Créach, la Vieille, Armen, le Phare d’Eckmuhl à Penmarch... et des balises simplement ancrées, et des tourelles perdues, dont les feux sont entièrement automatiques... Nous accomplissons la mission de ravitaillement des phares lointains, avec le navire spécialement construit, le Georges de Joly. Les lanternes et leurs optiques, dont la puissance s’étend jusqu’à 100 kilomètres en mer, et dont le mouvement s’opère insensiblement sur des bacs de mercure, donnent de féeriques effets de transparence et de lumière. Il est intéressant de mentionner la production récente de M. J.-C. Bernard. Dans sa série technique et pédagogique : La Papeterie, Voyage dans le Ciel, de Jean Painlevé. Saturne vu d’un de ses Satellites