La Cinématographie Française (1938)

;m CINE 57 FR RAPH1E SE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Yamilé sous les Cèdres de Henry Bordeaux, Le Révolté, Les Sœurs Garnier que réalisera Léonide Moguy, La Vierge folle. Otages de Raymond Bernard, Le Héros de la Marne, La Cité des Lumières, etc... Enfin, citons aussi le grand film que réalisera Ludwig Berger : Trois Valses avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay, le joyeux Clochemerle, et les films de Fernandel. La progression constante du film français n’est pas due à un simple concours de circonstances ; elle est due à l’excellent outillage industriel, à un important personnel technique et artistique, aux jeunes auteurs dramatiques qui comprennent le cinéma et le prennent très au sérieux, à la grande expérience, enfin, de la plupart de ceux qui assument la lourde responsabilité de guider et de développer l’industrie cinématographique en France. Actuellement, le cinéma français dispose de 23 studios de prises de vues (plus de 40 plateaux) situés à Paris et dans sa banlieue immédiate, à Nice et à Marseille. Le personnel technique de ces studios est de premier ordre aussi bien pour l’enregistrement du son que pour la construction des décors et l’exécution de ces délicates « découvertes » et des prises de vues par transparence. Le cinéma français dispose en outre de 1 38 metteurs en scène (voir numéro de La Cinématographie Française du 10 juin 1938) . La vaillante équipe des Duvivier, Feyder, Clair, Jean Renoir, Maurice Tourneur, Benoit-Lévy, Raymond Bernard, Pujol, Richebé, Baroncelli, Choux, Colombier, Pabst, Maurice Gleize, Berthomieu, Mathot, Lacombe a été sérieusement renforcée par un contingent de jeunes qui se sont définitivement imposés : Allegiet, Billon, Chenal, Carné, Christian-Jaque, Léonide Moguy, Edmond Gréville, Jean Dréville, Jean Grémillon, Jean Boyer, Jeff Musso, Jean Vallée, Claude Heymann, Maurice Cloche, Léo Joannon, Henri Chomette, J. Constant, Marcel Cohen, Cammage, Caron, Louis Cuny, J. -P. Paulin, Deslaw, etc... sans oublier nos auteurs et hommes du théâtre : Pagnol, Maurice Lehmann, Félix Gandéra, Fernand Rivets et Sacha Guitry. Excellente équipe de réalisateurs capable de traiter les sujets les plus hardis ainsi que les plus délicats. Du côté vedettes, nous avons eu d’heureuses surprises au cours de ces derniers mois : Michèle Morgan, Viviane Romance, Annie Vernay, Corinne Luchaire et Ginette Leclerc sont consacrées vedettes; elles doivent leurs chances à l’exode des artistes français vers Hollywood : exode d’ailleurs terminé puisque déjà Mireille Balin et Simone Simon et d’autres nous sont définitivement revenues. La France tourne, depuis six ans, une moyenne de 120 grands films par an et grâce à ses exportateurs, grâce à l’activité de ses producteurs, la production retrouve à peu près ce qu’elle a dépensé et peut entretenir et entraîner, par un travail régulier, ses professionnels véritables. L’effort du cinéma français est dû, il faut bien le dire, à une industrie privée et libre, dans sa conception comme dans son financement. Cette industrie repose entièrement sur les rentrées de son exportation et les 4.150 salles de la France métropolitaine et la France d out e-mer. Le tableau que nous publions ci-contre indique la répartition de ces salles dans i’Lmpire Français : France Métropolitaine 3.750 Afrique du Nord 250 Afrique Occidentale Française 40 Indochine 60 Madagascar et autres posses. 50 Total 4.150 La France étant un pays essentiellement agricole possède en outre plus de 4.000 salles de petit format (1 7 1%i 5 et 1 6 m/m ) desservant les villages et petites bourgades. Le cinéma français s’achemine donc vers un excellent équilibre commercial et industriel. Sur la base de son marché stable et de ses marchés extérieurs, consolidé par une solide structure corporative et un enthousiasme de tous ses artisans, le cinéma français peut réaliser un nombre de plus en plus grand de films de valeur, apportant ainsi une importante contribution au développement et à la grandeur de l’art cinématographique. Marcel COLIN-REVAL. La Production Française 1 938 par PIERRE AUTRÉ Plus de 1 30 Grands Films Films français présentés depuis le Ier Janvier 1938 L’Affaire Lafarge. Genre : Drame d’époque. Sujet : Récit historique d’Ernest Fornairon. Réal.: Pierre Chenal. Int.: Marcelle Chantal, Pierre Renoir, Eric Von Stroheim, Raymond Rouleau, Sylvie, Sylvette Fillacier, Margo Lion, Bergeron. Pr.: Trianon Film. Ed.: Films Osso. Altitude 3.200. Genre : Film de jeunes. Sujet : Pièce de Jean Luchaire. Réal.: Jean Benoit-Lévy. Int.: Jean-Louis Barrault, Fabien Lory,s, Blanchette Brunoy, Odette Joyeux, Dolly Mollinger, Jacqueline Porel, Maurice Baequet, Ledoux, Charles Dorât, Jacqueline Pacaud. Pr. : Transcontinental Film. Ed.: Les Distributeurs Français. L’Ange que j’ai vendu. Genre : Comédie satirique sur le cinéma. Sujet : Scénario original d’André Desmorgets. Réal.: Michel Bernheim. Int.: André Lefaur, Paulette Dubost, Charpin, Alerme, Jeanne Helbling, Jean Tissier, Raymond Cordy, Lucien Galas. Pr. : Prod. Nouvelle de Films. Ed.: Vicrès Film. L’Avion de Minuit. Genre : Drame policier. Sujet : Scénario original de Pierre Labric. Réal.: Dimitri Kirsanoff. Int.: Jules Berry, André Luguet, Abel Jacquin, Colette Darfeuil, Robert Le Vigan, Ginette d’Yd. Pr. : Amical Film. Ed.: Ciné-Productions.