La Cinématographie Française (1938)

87 c,NE$?4Mte£p8,!F exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi FRMÎIWSE La Belgique à Venise par CARL VINCENT, Délégué de la Belgique La Belgique considère que les confrontations périodiques des principales œuvres de tous les centres de production cinématographique sont des initiatives fructueuses. Celles-ci ne favorisent-elles pas, en effet, l’évolution du cinéma en provoquant une émulation entre les producteurs, les réalisateurs, les scénaristes et leurs divers collaborateurs ? C’est pourquoi elle participe depuis trois ans aux Expositions Internationales d’Art Cinématographique à Venise. Sa participation est modeste. Elle a pour but de montrer qu’il existe une expression de nos sensibilités nationales flamande et wallonne par le film et notre espoir, mieux, notre ambition, et notre volonté d’encourager et de développer leurs manifestations. On verra cette année deux films belges à Venise : Chanson de Toile et Thèmes d'inspiration, de Charles Dekeukeleire. Ils se classent tous deux dans le genre documentaire, genre dans lequel nos cinéastes sont arrivés à une perfection qui peut susciter un intérêt international. Le cadre magnifique, l’enchantement du lieu, certes, ce sont des éléments du premier rang pour réunir gens et œuvres pendant l’été. Mais cela ne suffirait pas encore. Il nous fallait l’excellent goût du Comte Volpi, qui sait avec son grand charme personnel et avec le tact d’un dirigeant, réserver à côté de la Biennale dont il est toujours le président, la place pour les manifestations de l’art cinématographique et créer autour de nos travaux, comme membres du Jury, l’atmosphère de compréhension mutuelle, de respect et de justice. Il nous fallait aussi un homme comme le Secrétaire général de la Biennale, M. Maraini, qui, depuis la première session de 1932, a donné preuve de la patience avec laquelle il a su poursuivre la tâche assez difficile de réunir tous les représentants étrangers dans un but commun, d’établir une institution permanente destinée à servir l’art du cinéma du monde entier. Il est aussi dû à la gentillesse et à l’assiduité du docteur Croze, directeur des Expositions cinématographiques depuis trois ans Le Comte Volpi et ses deux collaborateurs sont les meilleurs et les plus nobles garants de cette hospitalité dont nous jouissons chaque année, en nous retrouvant sous le beau soleil italien Le premier est consacré à la transformation du lin en toile depuis la moisson dans les plaines flamandes et le rouissage dans les eaux de La Lys aux propriétés particulières, jusqu’au moment où les fibres devenues toile de voilier, les marins les hissent au haut des mâts pour les beaux voyages. Le second expose la thèse que les paysages et les types humains de nos provinces ont des traits caractéristiques que l’on retrouve dans la peinture et la sculpture belges depuis les primitifs, depuis Breughel, jusqu’à Ensor et les artistes d’aujourd’hui. La Belgique est particulièrement heureuse de présenter ce film à l’écran du Palais du Cinéma au moment même où à la Biennale de Peinture et de Sculpture, elle montre avec une importance que la critique n’est plus à reconnaître les œuvres de ses meilleurs artistes dont le rayonnement artistique sera un jour, elle l’espère, égalé par celui des ouvrages de ses cinéastes. sous les auspices des dirigeants du film et du Ministère de la Culture Populaire. C’est l’esprit plein de confiance que la production polonaise a toujours présenté ses films à Venise, devant ce groupe d’hommes qui ont donné preuve de leur impartialité comme de leur compréhension pour les idéals artistiques de notre production du film et d’une dévotion au développement du film en général. C’est aussi avec cette confiance que la Chambre Internationale du F îlm a donné aux Expositions cinématographiques à Venise son plus chaleureux et plus sincère appui. Etant le seul des représentants étrangers qui servit la cause des expositions vénitiennes dès la première année, je ne peux que souligner le fait heureux que cette année, pour la première fois, nous avons parmi les délégués nationaux aussi le représentant officiel des Etats-Unis La F rance, qui était le gros gagnant de l’année passée veut donner l’expression de la valeur qu il faut attribuer à cette belle manifestation d’art du cinéma, où toutes les nations se réunissent dans l’esprit de camaraderie et de bienveillance pour donner un jugement sur les films ici présentés dans le sens purement artistique et culturel en vue de servir, avec son modeste travail, l’humanité dans l’univers. Ludwig Berger qui commencera cette semaine Trois Valses et réalisera Dunant en décembre prochain Le nouveau bureau de la Chambre Syndicale française de la Production de Films La Chambre Syndicale Française de 1. Production de Films communique : L’Assemblée Générale ordinaire de la Chambre Syndicale Française de la Production de Films a été tenue à son siège social, 39, avenue Victor-Hugo à Paris, le 28 juillet 1938 et a enregistré l’adhésion de 18 membres nouveaux. L’Assemblée a également procédé, conformément aux statuts, au renouvellement partiel du Conseil d’Administration. Le nouveau Conseil, réuni le 3 août, a procédé à la formation de son Bureau pour l’exercice social 1938-1939. Le Bu’eau et le Conseil sont ainsi composés : Président : M. Georges Lourau; Vice-présidents MM. Alexandre Kamenka, Lucien Masson, J. -B. Chassaing; Secrétaire général : M. Arys Nissotti; Secrétaire général adjoint : M. Henri E. Ullmann; Trésorier : M. Raymond Artus; Trésorier adjoint : M. Edmond Ratisbonne; Membres du Conseil MM. André Aron, Jean-Claude Bernard, Georges Bernier, Edouard Corniglion-Molinier, Marcel de Hubsch, Jacques Frogerais, Paul Hainsselin, Edouard Harispuru, Pierre Maréchal, Serge Sandberg, Simon Schiffrin, Marcel Vandal. M. Marcel Vandal a été prié d’accepter les fonctions de Président de la Commission Juridique. 1 La Société G. M. Film fait savoir qu'elle est la seule propriétaire des droits d’auteurs du film Adémaï Aviateur, et que toute cession d’exploitation libre de ce film devra pour être valable être accompagnée d’un accord de G. M. Film. 4 Le Succès de Venise par RICHARD ORDYNSKI, Délégué de la Pologne