La Cinématographie Française (1938)

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19 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CÎNÉl^&Ri rR$$£$fi&s RÂPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Gargousse Comédie-vaudeville (A) Vénus de la route (Tip-Off Girls) Drame d’aventures doublé en français (A) Origine : Américaine. Réalisateur : Louis King. Auteur : Scénario original de Maxwell Shane, Robert Yos> et Stuart Anthony. Interprètes : Lloyd Nolan, Mary Carliste, Evelyn Brent, Larry Crabbe, Anthony Quinn, J. Carroll Naish. Studios : Paramount, Hollywood. Doublage : Studios Paramount, Saint-Maurice. Enregistrement : W. E. Production-Edition : Para mount. Un film d’aventures très agréable à suivre qui a, de plus, le mérite de se dérouler dans une atmosphère nouvelle, celle des transports routiers qui sillonnent de nuit les grandes routes des Etats-Unis. L’action est rapide, remplie de surprises et tient le spectateur en suspens. Il s’agit d’une histoire de « rackeieers ». De mystérieux individus pillent la nuit, sur les routes, des camions entiers. Ces expéditions sont machinées avec adresse et sang-froid par une jeune femme, qui, avec la plus grande innocence, jouant les « Vénus de la Route », séduit les chauffeurs et permet à la bande des « racketeers » de s’emparer du chargement des camions. Un « G Man », Lloyd Nolan, se fait passer pour un racketeer et est engagé dans la bande. Découvert il est sauvé à temps grâce au sang-froid d’une dactylographe avec laquelle il se mariera par la suite. Et tous les bandits sont arrêtés. Le grand intérêt du film réside dans la présentation des méthodes employées par les gangsters de la route, ainsi que dans les scènes de mouvement : la poursuite de Nolan en auto par la police qui ignore qu’il est un « G. Man », les passages et les attaques de camion sur la route, et surtout les scènes finales, quand les bandits découvrent l’identité de Nolan. Très bonne interprétation avec en tête Mary Carlisle (la dactylo) et Lloyd Nolan. Nous avons retrouvé avec plaisir dans ce film la vedette du « muet », Evelyn Brent, qui joue ici le rôle de la « Vénus » ou plutôt « Sirène » de la Route. Excellent doublage. — o. — Auteurs : Scénario de Bach et Jean Rioux. Réalisation: Henri Wulschleger. Dialogues : J. -P. Feydeau. Opérateur : Colas. Décors : Menessier. Interprètes : Bach, SaturninFabre, Jeanne Fusier-Gir, Milly Mathis, Suzanne Dehelly, Sinoël, Max Fontal, Marie-Thérèse Fleury, I^orsay, Montel, Paul Olivier, Henri Peiffert. Studios : G. F. F. A., Nice. Enregistrement : Melodium. Production : U. D. I. F. Edition : C. C. F. C. CARACTERE DU FILM. — Gros succès populaire en perspective si l’on doit en juger par les réactions favorables du public de l’Aubert-Palace. Il suffit que le joyeux Bach paraisse sur l’écran pour que les spectateurs éclatent de rire : chacune de ses mimi. ques, chacun de ses mots porte à fond. Cette fois, Bach a quitté l’uniforme militaire pour celui de chef de gare d’un petit tortillard dans un village de 300 âmes. Le film se déroule presqu’entièrement en extérieurs et se termine par un clou particulièrement comique : la course burlesque Le Charme de la Bohême Comédie dramatique avec musique et chant doublée en français Origine : Autrichienne Réalisateur : Geza von Bolvary. Scénario : Ernest Marischka, d’après le thème de Murger. Direct, music. : Robert Stolz. Musique : Puccini et R. Stolz. Interprétation : M art ha Eggerth, Jan Kiepura, Paul Kemp, Théo Lingen, Oskar Sima, Richard Romanowsky. Studios : Vienne. Doublage : Yves Brunot, SaintCloud. Production : Intergloria. Edition : Les Distribut. Franc. Nous défions un spectateur non averti de s’apercevoir qu’il s’agit là d’un film doublé. Et après avoir vu cette version française de Le Charme de la Bohème, nous en sommes encore à nous demander si certaines scènes avec Jan Kiepura n’ont vraiment pas été enregistrées directement en français. La qualité de cette version française est d’ailleurs si bonne que entre le tortillard et un autocar. SCENARIO. — Gargousse, brave paysan, chef de gare du tortillard, braconnier, rebouteux, est l’ennemi intime du nouveau maire du village de Trépigny. La filleule de Gargousse et le neveu du maire sont amoureux, mais ne peuvent se marier par suite de cette situation. Gargousse, avec l’aide dp Rapins de Montparnasse, venus s’installer dans le pays, réussit à ridiculiser le maire et à gagner la partie : les jeunes gens s’ épouseront. TECHNIQUE. — Il y a dans ce film des idées amusantes et des effets comiques assez gros, qui ont été traités sur un ton bon-enfant, sans grande recherche. La course finale entre le tortillard et l’autocar est amusante. Les dialogues porteront surtout sur le public populaire. INTERPRETATION. — Bach, souriant et malicieux, vient en tête d’une interprétation qui joue avec entrain et dans laquelle il convient de citer particulièrement la charmante Marie-Thérèse Fleury, Paul Ollivier, personnage typique des anciens films de René Clair, Suzanne Dehelly, Saturnin-Fabre (le maire), Milly Mathis et Jeanne FusierGir. — o. — tiques américains n’ont pas vu que c’était un doublage ! Ceci dit. Le Charme de la Bohème est un drame émouvant dont les héros — incarnés par Jan Kiepura et Martha Eggerth — sont des personnages de Murger transposés dans la vie moderne. Mimi, c’est Denise, la jeune chanteuse poitrinaire et Rudolph, le ténor René Lambertain. Ils vivent en une double action, et les personnages de leur rôle, et ceux de La Bohême qu’ils chanteront ensemble à l’Opéra dans la scène finale au cours de laquelle Denise mourra. Ce sujet à l’intérieur d’un autre sujet a été très ingénieusement composé; la réalisation de G. von Bolvary est bonne. Le film se suit avec agrément et comporte des scènes tour à tour amusantes et émouvantes. Le gros attrait du film est évidemment la voix de Kiepura et de sa femme, la charmante Martha Eggerth. En plus, des passages les plus connus de l’opéra de Puccini La Bohème. Un film qui, par ses vedettes, son titre, sa musique et la qualité de son doublage, est assuré d’un succès certain auprès du 1 public français. — o. — Six Heures à terre (Farewell Again) Comédie dramatique doublée en français (G) Origine : Britannique. Réalisateur : Tim Whelan. Auteur : Scénario de Wolfgang Wilhelm. Interprètes : Flora Robson, Leslie Banks, Sébastian Shaw, Patricia Hilliard, Renée Ray, Anthony Bushell. Studios : London Film, Denham (Angleterre). Doublage ï Version française de Paul Vialar, réalisée par René Petit aux studios Yves Brunot ( Saint-Cloud ). Production : Eric Pommer-London Film. Edition : Ciné-Sélection. On a eu raison de doubler en français ce beau film anglais qui compte parmi les trois meilleures productions du cinéma britannique de l’année passée. On se rappelle le sujet : Un transport de troupes ramène en Angleterre un régiment de Lanciers qui vient de passer cinq ans aux Indes. A une journée de Southampton, les soldats sont informés que le régiment doit repartir immédiatement pour la Palestine où des troubles ont éclaté. Ils ne resteront que six heures à terre. Le film étudie les réactions de différents officiers, soldats et de leur famille pendant cette courte escale. Traité un peu à la façon de Grand Hôtel avec plusieurs actions parallèles et l’intérêt se répartissant sur les divers personnages, Six Heures à Terre a été magnifiquement produit par Eric Pommer et réalisé par Tim Whelan. L’arrivée du paquebot, avec les familles qui attendent ceux qu’ils n’ont pas vus depuis cinq ans, les incidents du court séjour à terre, et enfin le départ constituent des scènes d’une profonde émotion. Composée de scènes très vivantes, dramatiques et amusantes qui semblent prises sur le vif, cette oeuvre, typiquement anglaise, exalte en plus l’amour de la patrie et le service dû au pays. L’interprétation est excellente avec Flora Robson (la colonelle), Leslie Banks (le colonel), Sébastian Shaw (le lieutenant), Patricia Hilliard (l’infirmière), Léonora Corbett (la fiancée), etc. Le doublage est bon au point de vue dialogues et synchronisation, mais le débit trop rapide des paroles est parfois un peu fatigant et gêne à la compréhension. — o. — c’est elle qu’on a récemment présentée à New-York et les cri