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Jean Renoir continue au Havre les extérieurs de
LA BÊTE HUMAINE
avec Jean Badin, Simone Simon et Carette
Depuis deux semaines, Jean Renoir tourne au Havre les extérieurs de La Bête humaine qu’il réalise pour Paris-Film-Produclion.
Après avoir filmé certaines scènes aux alentours de la ville, la troupe des cinéastes s’est installée en divers points de la gare.
Dimanche, on a tourné l’arrivée au dépôt des machines de la locomotive que conduit Jean Gabin, mécanicien, assisté de Carette, chauffeur.
Diverses autres scènes ont été filmées qui ont pour théâtre ce même dépôt des machines.
Puis, les jours suivants, les prises de vues se sont déroulées dans le hall d’arrivée de la gare transformé en studio par Curt Courant, chef-opérateur, Teisseire, ingénieur et leurs collaborateurs. M. Roland Tuai, directeur de la production assistait à ces prises de vues de l’arrivée du train dans lequel avaient pris place Jean Gabin et Simone Simon.
Des batteries de projecteurs avaient été installées et l’on tourna également la nuit de mardi à mercredi.
Les extérieurs réalisés au Havre seront terminés dans quelques jours.
Marcel Lagneaux.
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Sprint Film réalise CHAMPIONS DE FRANCE
La Société Sprint-Film, 6, rue Cernuschi, Paris, vient de se constituer pour la location, édition et distribution de films.
L’animateur et le créateur de cette firme est Georges Vergnol, qui, depuis 1928, s’occupe de location de films.
Le premier film de cette firme, complètement terminé, sortie 15 septembre, est un film comique et sportif, Champions de France, avec Georgius, qui sera une révélation à l’écran cette saison. Tout le monde a pu apprécier le talent de ce comique qui a conquis depuis longtemps son public à la scène.
Il est entouré d’une brillante distribution de jeunes artistes de talent et de champions de l’aviron.
Le film est mis en scène par Willy Rozier.
M. Georges Panhaleux, qui ne connaît que des amis dans la corporation, est le représentant de Sprint-Film pour la région parisienne.
Oriental Films portera à l’écran YASMINA
Sous ce titre, vient de se créer une nouvelle firme de productions cinématographiques qui, pour débuter, va porter à l’écran Yasmina, d’après l’œuvre de M® Théodore Valensi, le brillant avocat du barreau parisien.
Une pléiade de vedettes a été pressentie pour réaliser cette production qui sera l’un des plus grands films de la saison.
Toute l’action se déroule en Tunisie; la réalisation sera faite intégralement sur place, dans le cadre merveilleux el incomparable de notre colonie; toutes les scènes seront tournées dans les décors naturels sans aucune reconstitution en studio.
Une mise en scène fastueuse encadrera les vedettes qui apporteront leur talent à cette réalisation et l’on a réuni, tant au point de vue technique qu’au point de vue artistique, les meilleurs éléments du Cinéma français.
“Preview” de la FEMME DU BOULANGER
à Biarritz
Biarritz. — Le public élégant du Lutetia de Biarritz vient d’avoir la surprise d’une avantpremière sensationnelle à laquelle personne ne s’attendait.
Il eut, en effet, la primeur du film de Marcel Pagnol, La Femme du Boulanger, que M. Siritzky présentera en exclusivité au Marivaux à Paris.
Le film fut applaudi à tout rompre. Raimu en boulanger, tour à tour heureux
et désespéré; Ginette Leclerc, héro/ïne principale du film;
Charpin , Vattier ,
Maupi, ’Dullac, Delmont, Alida Rouffe... tous sont tellement admirables de naturel dans cette œuvre vante el gaie en même temps.
Raimu dans une scène de La Femme du Boulanger de Marcel Pagnol
dramatique, émou C’est du meilleur Pagnol ! disait-on à la sortie. Et c’est vrai.
Ludwig Berger tourne Trois Valses Grand Film musical .
Dans le ravissant décor du champ de courses de Saint-Cloud, tout vert et brillant sous le soleil, Ludwig Berger, le grand metteur en scène de Rêve de Valse, La Ciiierre des Valses et de tant d’autres productions musicales ou dramatiques, donne les premiers tours de manivelle de Trois Valses, adaptation par L. Marchand et Hans Muller de la célèbre opérette de Marchand et Willemetz, et dont la musique est de Johann Strauss père et fils et de Oscar Strauss.
Uii temps radieux préside à ces extérieurs. Une centaine de figurants et de figurantes, fort bien habillés en costumes du temps 1867 me font comprendre que l’on réalise là la première scène de la première époque de Trois Valses. On sait que le scénario de cette jolie pièce met en scène trois femmes charmantes, toutes trois du même nom et de la même famille : les Grandpré, qui, chacune, aimèrent passionnément un marquis de Chalencev. 1867, 1900, 1938, verront ainsi Fanny Grandpré, Yvette Grandpré el Irène Grandpré, l’une chanteuse, l’autre danseuse, la troisième vedette de cinéma, rencontrer un Chalencey différent. Et ces six créatures issues d’un destin pareil auront comme interprètes parfaits : Yvonne Printemps, l’exquise créatrice de la pièce, et Pierre Fresnay, le fin Chalencey du théâtre.
Trois valses lieront ces trois parties, mais des motifs plus souples, plus « cinéma » intégreront les époques les unes dans les autres. On peut, pour cela, faire confiance au remarquable Berger, qui vient de ter
miner en Hollande Pygmalion, que le terrible Ci. Bernard-Shaw autorisa... puis approuva.
Quoi qu’il en soit, l’heure est exquise. Les costumes : crinolines de faille, d’indienne ou de popeline, dentelles de Chantilly ou voiles de mousseline, cabriolets et capelines éclatent de couleurs et de gaieté. Et Mme Yvonne Printemps, qui s’avance au bras de M. Pierre Fresnay, vêtu d’un uniforme de lieutenant de hussards, est parée d’une jolie robe de mousseline rose bordée d’or. Line haie de messieurs et de dames s’incline au passage de l’empereur et de l’impératrice des Français, personnifiés par Maxudian el Jeanne Helbling, lesquels regagnent leur calèche après une épreuve de haute école militaire. Le haut-parleur diffuse : Veillons au salut de l’Empire, qui fut séditieux aux temps révolus et paisiblement se laisse annexer par le cinéma. Les chevaux fringants piaffent, les dolmans étincellent, et Schuftan, derrière sa caméra, sourit satisfait de l’éclairage naturel...
D’autres extérieurs, fort courts, ont été pris à Nemours. On prévoit aussi de nombreuses et brèves échappées, aussi souvent que le temps d’août finissant le permettra. Et le film commence dès celte semaine aux studios de Billancourt, dans de somptueux décors de d’Eaubonne.
La grande production musicale de Sofror Film a commencé sous le signe du soleil.
Lucie Derain.