La Cinématographie Française (1938)

R\i>im ISE □n LA PRODUCTION FR JEUNESSE, OPTIMISME, j)| LA PREMIÈRE TRANChE les groupant par catégoiies, es sayer d’indiquer, dans chacune des réalisations tournées pendant cetU saison, les divers éléments sus ceptibles de leur assurer, sinon toujours la gloire, tout au moins une carrière honorable. LES FILMS MUSICAUX Les films musicaux sont parti c ulièrement nombreux, allant d< l’opéra classique et de I’opérettel aux genres très fantaisistes oi chanteurs et orchestres cherchen des formules inédites. Après Verdi, tourné en Italie par des artistes français, Abe Gance va réaliser Louise, produc tion qui permettra d entendre in tégralement l’opéra de Gustavi Charpentier, adapté par Rolanc Dorgelès. Grâce Moore, cantatrici à la renommée mondiale, George Thill et André Pernet en seron les principaux interprètes, pour h plus grande joie des mélomanes On annonce Manon, dont l’adapta tion serait faite par Marce Achard et l’interprétation confié' à Raymond Rouleau, Lily Pons e le ténor Luccioni. L’adorable opérette de Osca Slraus Les Trois Valses, sera un des productions les plus retentis san, es de l’année. Yvonne Prir temps et Pierre Fresnay, qui fii rent, à la scène, les créateurs d ce spectacle à Paris, sont les vt dettes de ce film, dans lequel Her ri Guisol fait une composition pai faite. Trois valses, trois généra tions, trois époques, thème chai niant, qu’agrémente ure musiqu déjà célèbre, à laquelle vienner s’ajouter plusieurs chansons noi velles, toutes interprétées pa Yvonne Printemps, voilà, certe un sujet qui était digne d’intére: ser Ludwig Berger, le célèbre me teur en scèr.e de La Guerre dt V aises. Les amateurs de chansons ri trouveront Tino Rossi dans L i mères de Paris, où il incarne u Conchita Monténégro, artiste délicieuse, dans les Lumières de Paris, avec Tino Rossi récompensés par le public qui aime avant tout à s’égayer et qui donne sa préférence, de plus en plus, aux filins sains et spirituels, constituant un spectacle de famille. A côté de ce flot montant d’optimisme, des études psychologiques, des drames d’atmosphère angoissarte, de larges déploiements militaires, d’imposantes reconstitutions historiques, des films d’inspiration pieuse, ont tenté quelques-uns de nos meilleurs réalisateurs. L’ensemble de notre production apparaît donc à présent, d’une grande variété, et marque une grande recherche des scénaristes et des metteurs en scène pour s’éloigner des sentiers trop fréquentés et trouver des idées nouvelles, des formules originales. A l’heure actuelle, les films sortent en grand nombre, d’autres s’achèvent, quelques-uns sont interrompus par suite des événements actuels. 11 est difficile de prédire à l’avance, dans un choix aussi étendu, quels seront les meilleurs films. Nous allons, néanmoins, en L’année 1938, qui avait indique à ses débuts, dans le choix des scénarios portés à l’écran, une tendance accusée vers la tristesse et la mélancolie a, en cours de route, complètement changé d orientation. La saison d’été, qui fut d’une activité exceptionnelle d^ifcis les studios et en extérieurs, nous donne la promesse, pour les mois d’hiver, de nombreux films gais et pleins d’entrain qu’interpréteront des artistes jeunes, qui auront le grand mérite d’avoir l’âge de leurs rôles. Nous verrons en, abondance du soleil et de frais visages; l’espoir sera partout. Les scènes de plein air, plus nombreuses que jamais, de la musique et des chansons, accompagneront des sujets particulièrement réconfortants. Ces films répondent à un besoin de l’heure présente, nos producteurs l’ont senti, et ils en seront Charles Trenet dans une scène joyeuse du film de Christian Stengel : Je chante