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Centre de Production en
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par PIERRE MICHAUT
ï Munich est, en Allemagne, la Métropole le l’art; ses musées, ses sociétés artistiques podernes, ses théâtres aussi et les grandes jraditions architecturales, musicales, etc., jffermies par la dynastie des Wittelsbach, urant tout le XIXe siècle, lui ont donné ce aractère. Le nouveau régime apporte sa ontribution à ce rayonnement; tout probe des monuments encadrant la Koenigslatz qui perpétuent le souvenir des débuts e la révolution nationale-socialiste, le Rélime a édifié un gigantesque Musée de Art allemand et, un peu partout, des blocs je maisons s’effondrent sous le pic, pour énaître en palais et en constructions adlinistratives, bibliothèques, lycées granioses et nouveaux...
Pourtant, jusqu’à ces temps derniers, lunich n’occupait pas dans le domaine du Septième Art une place réellement en vue; i Bavaria, Société de production fondée n 1919, avait progressivement faibli, /entreprise et les studios viennent d’être épris, incorporés dans une firme nouvelle, * Bavaria Film Kunsl G. m. b. H. (Société
responsabilité limitée, selon la formule doptée très généralement en Allemagne à résent pour les entreprises nouvelles et ui est un peu la marque spécifique de économie du régime).
L’entreprise s’engage dans une tâche de longue haleine et à grande portée. Elle jompte avec le temps. Elle a réuni un état hajor nouveau. Le Directeur artistique es 1. Sehweykart, chef régisseur au Théâtre îational de Munich, le directeur technique e la production est M. Klotzsch, qui diriea la production de plusieurs films appréiés au cours des dernières années, pour iverses firmes; le Directeur administratif si M. Herbell. D’autres personnalités onstituent le Conseil artistique de la Soiété dont M. Alexander Golling, Président, jomédien au Théâtre National et acteur onnu de l’écran (il paraît notamment ans Le Tigre d’Esehnapour et dans Le 'ombeau Hindou ) ; Le Docteur Falkenberg
du Théâtre Dramatique de Munich, le Docteur Fischer, du Théâtre d’opérette, Mme le Professeur Troost, architecte. La fondation de la firme rénovée est encore récente; ses chefs préparent le programme de la production qui a commencé en juillet de cette année; pour ce premier exercice, 6 ou 7 grands films sont prévus; dès la seconde année, le rythme normal de la production atteindra 15 à 18 grands films. Ce seront des films allemands, par leur sujet et par leur esprit. La plupart seront tournés à Munich, dans les studios de Geiselgasteig, qui déjà, sont très vastes et fort bien équipés; on y peut tourner 12 films par an. Ils seront d’ailleurs agrandis, développés. Présentement, la U. F. A. vient de tourner deux films pour la France sur ces studios (S. O. S. Sahara et Un Fichu Métier) ; c’est là qu’on a tourné Les Gens du Y o g âge...
La Bavaria Film Kunst se classera au quatrième rang cies maisons de production aliemandes, après la Tobis, qui réalise 40
La dire tion des Studios Bavaria De gauche à droite: Fritz Klotzsch, Hans Schweikart, Direktor E. W. Herbell
films, la LL F. A. (40 également) et la Terra (25 ou 26) .
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Cette production prendra sa place facilement dans le mouvement cinématographique allemand: les programmes exigent chaque année 180 à 200 films (contre 350 en France.
Actuellement (saison 1937-38) la fourniture est ainsi assurée :
Allemagne 105 Autriche 15
Etats-Unis 50 France 10
Italie 4 ou 5
plus quelques « divers » (1 tchèque, 1 japonais, etc...).
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Munich, métropole de 750.000 habitants, compte 72 salles, représentant 29.000 fauteuils; dans l’année 1937, l’on a compté 9.500.000 spectateurs. Bien entendu, la programmation à Munich et en Bavière est complètement uniformisée avec celle de l’ensemble du Reich. Le public munichois ne manifeste pas de réactions particulières, et les programmes suivent, dans cette ville, le sort commun à l’exploitation en Allemagne. Gomme dans toute l’Allemagne récemment, Les Perles de la Couronne et Le Roman d’un Tricheur connurent un très vif succès, à la fois de curiosité et d’intérêt. Le Roi, également a été fort bien fort bien accueilli.
Les grandes exclusivités se présentent dans sept salles de première vision, qui sont le Ufa Palatz (2.175 places) : il présente les grands films Ufa, el quelques Tobis et Terra ; L’Atlantic-Palatz, qui affiche principalement les grands films américains de la Métro Goldwyn et quelques-uns de ceux de la Paramount et de la Fox. Aucune salle, en effet, n’appartient à une firme ou à une agence étrangère.
La production américaine est représentée à Munich par trois agences : celle de la Fox-Film qui est double, films et actua