La Cinématographie Française (1938)

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! 08 !♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦< exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxt^ lités — et celle de la Métro Goldwyn. Les Actualités sont éditées par quatre firmes : Fox, Ufa, Deulig (en combinaison avec Ufa), et Bavaria (en combinaison avec Tobis). Les Actualités sur la France sont principalement présentées par la Fox, incorporées dans son journal. La Ufa et la Bavaria sont liées par contrats avec Paramount. * * * Le public munichois réserve un bon accueil aux quelques films français qui sont projetés ; les films de René Clair appartiennent aux grands classiques aimés et appréciés ; leur succès est, semble-t-il inépuisable; Sous les Toits de Paris donne toujours de bonnes reprises, et il ne se passe guère de trimestre qu’une salle ne l’affiche ! Les films français passés ou qui passeront cette année, sont ceux-ci : Le Roi, Le Roman d'un Tricheur et Les Perles de la Couronne déjà cités; Les Bateliers de la Volga (Wolgaschiffer), La Croisière Jaune (Jabonah-Jabonah) , Les Nuits de Feu (Eifersucht) . On reprend La Relie Equipe et, en version allemande, Sans Famille, La Dame de Malacca... Ainsi, de nos trois films primés l’an passé à la Biennale de Venise, seul Les Perles a passé. Ni Un Carnet de Bal (suicide d’étudiant et pessimisme «décadent»), ni La Grande Illusion (film de guerre « non belliciste »), ne franchiront le barrage de la censure. Le succès des Perles fut réellement mar Barcelone. — 11 n’apparaîtra logique à personne, et cependant il s’agit là d’une réalité que, dans des circonstances comme celles que traverse l’Espagne, l’art et l’industrie cinématographiques se soient développés, du côté républicain, d’une façon aussi prononcée. Nous lisions, par hasard, il y a peu de temps, dans une revue étrangère, qu’en Espagne travaillaient seulement des techniciens étrangers. Nous pouvons assurer que ceci est inexact, et nous disons plus encore : actuellement, dans les différents organismes de production, au nombre d’une vingtaine, on compte 40 opérateurs dont 2 seulement sont étrangers. 11 est certain que pour ceux qui connaissaient la médiocrité du cinéma espagnol (avec 4 ou 5 noms consacrés, non par les mérites de leur travail, mais bien par le capital qui barrait la route à la jeunesse), il semblera étrange que nous venions prétendre qu’avec l’influence des nouveaux éléments, le cinéma espagnol donnera bientôt la surprise d’une qualité nouvelle, qualité qui, soyons justes, ne prétend pas rivaliser avec celle des grandes puissances productrices, mais qui, cependant, devrait pouvoir permettre l’exportation de nos films sur plusieurs marchés étrangers. Un grand nombre de jeunes réalisateurs se qualifie par la meilleure des méthodes, celle du travail continu, et parmi eux se détachent une demi-douzaine de noms qui seront, à la fin de la guerre, les chefs de file de nos productions nationales de type commercial. La guerre, sous ses multiples aspects, a quant; le film passa en même temps dans cinq salles : quatre en version allemande et une en français ! Les films étrangers passent doublés ; très peu seulement passent sous-titrés. Les prix des places ne sont pas très élevés, et, par conséquent, l’organisation des Loisirs ouvriers : Kraft and Freude, n’a pas pris de dispositions pour offrir le cinéma à ses membres, comme elle en a pris pour le théâtre. Une très belle salle comme le Ufa Palatz échelonne ses prix de 1 mark à 2,50 Mks ; les salles populaires des faubourgs établissent leurs prix entre 0,50 et 1,50 Mk. Les programmes durent normalement 2 heures ou 2 h. 30. Us comprennent un film culturel (obligatoire, comme on le sait), 1 actualité et 1 grand film); éventuellement, pour compléter la durée usuelle de la séance, un court sujet. Les films documentaires étrangers passent très exceptionnellement en Allemagne ; même les documentaires américains qui, d’ordinaire, sont liés avec le grand film, rencontrent ici beaucoup d’obstacles et sont le plus souvent rebutés. ** Les salles donnent trois séances en semaine et quatre le dimanche. Parfois, quelques salles donnent quatre ou cinq séances par jour... Bien entendu, quelque soit la faveur de certains films étrangers, américains et fait que de modestes opérateurs, pour lesquels le métier était plus qu’une inclination, puissent consacrer leurs activités aux services de Pavant, aux organisations d’assistance comme le S. R. I., la Croix-Rouge, la S. I. A., aux organismes syndicaux de Madrid, Barcelone et Valence, à l’état-major, corps d’armée, services officiels du gouvernement de la République, Généralité de Catalogne, gouvernement basque, et affirmer ainsi une personnalité dans l’exercice de leur profession. Cette création de groupes cinématographiques permit de passer du film d’actualités, simple réflet des événements, au film de propagande qui demande un scénario, et nécessite l’incorporation de nouveaux éléments. C’est ainsi que, en deux ans de lutte, s’est formée une admirable pépinière de einégi a phistes qualifiés. Cette qualification qui, en deux ans de vie normale eût été reconnue à l’excellent travail réalisé jusqu’à maintenant, est d’une valeur bien plus grande si l’on songe aux difficultés de la guerre au’ont eu à résoudre ces techniciens. Le fait, par exemple, d’être obligé d’utiliser dans un même film, jusqu’à quatre marques différentes d’émulsion, de fraîcheur distincte, le calcul à l’œil de l’intensité lumineuse pour obtenir un ensemble dans le négatif, l’obligation de suspendre une prise de vues par manque de lumière, en cas d’alerte, îa nécessité de remplacer au pied levé les employés de laboratoires appelés au front, tels sont les moindres des incidents e. difficultés qu’il a fallu résoudre. Dans une ambiance semblable, où le mètre de négatif, qui valait 1 peseta 20 avant le parfois français, les films nationaux l’emportent de beaucoup sur les films importés Les rendements d’exploitation sont as sez considérables. Pour l’année dernière le total des rentrées s’éleva à 1100 million.' de marks pour 180 films, soit 1.700.000 Mks par film. Les prélèvements divers s’éta Missent schématiquement ainsi ; sur ur ticket de 1,10 Mk, disons que 10 pf va à 1: taxe de ville (variable en fait, mais cpii esl la seule charge fiscale directe), 35 pf ai distributeur et 65 pf au théâtre. Certains films sont dégrevés, totalement ou partiellement, de cette taxe de ville : totalement ceux qui sont « dans la ligne » politique ou culturelle reconnue ( Staatspolitisch besonders vertvoll); partiellement jusqu’; 5 % ceux dont la valeur esthétique esl reconnue par certificat officiel. * * ❖ Munich possède un journal cinématographique hebdomadaire, Le Deutsche Filn Zeitung, destiné au public, relatant def informations nationales et internationales sur la production. Enfin. Munich est le siège de la firmi Arnold and Richter G. m. h. IL, connut sous ses initiales « Arri »; importante fai brique de machines de développement e de tirages, en 35 mm. et en 16 mm., et mê me en couleurs, tireuses à réduction, dis positifs de contrôle divers et très poussés; Pierre MICHAUX. hostilités, revient aujourd’hui à dix foi: cette somme, se sont constitués néanmoini plusieurs organismes commerciaux et socié lés anonymes, lesquels, outre le fait de con tribuer au progrès du cinéma espagnol, col laborent efficacement au travail du gouver Rement de la République. Une donnée curieuse qui indique le ni veau de la production en ce qui touche 1: quantité, relève que la moyenne du métrag' réalisé a été d'une bobine par jour; si Loi, ajoute que les films préférés sont précisé ment les courts sujets, nous verrons qu’i esl remarquable, pour un pays en guerrt de sortir une bande par jour. Nous ignorons pour quelles raison l’acheteur étranger ne manifeste pas d curiosité pour importer des films espa gnols, tant en films de guerre, que docu : mentaires ou éducateurs. Nous sommes e tout cas persuadés qu’une grande parti des films édités en Espagne loyale consti tuent un magnifique élément d’exploitatio à l’étranger. Certains de ces films, ceux qui montrer l’horreur des bombardements aériens, que ques courts sujets, ont d’ailleurs été prc jetés à l’étranger, grâce aux organisation qui les utilisent pour leur propagande répi blicaine. Ces films auraient pu être explo tés, avec profit, au point de vue commei cial. Que dirons-nous alors de ceux qui ri tlètent des événements militaires ou notr i riche folklore, notre art, notre indu: trie, etc... Il est très possible que ce soit précisi | ment la méconnaissance qu’a l’étrange j de notre production, qui ait été cause qu les magnats de l’exploitation mondial n’aient pas tenté le moindre effort con mercial avec le film espagnol. Dans notre prochain article, nous tra terons des possibilités commerciales di films espagnols et de leurs conditions pa ticulières de vente. Manuel Ordonez de Barraicua. . t» ESPAGNE RÉPUBLICAINE (De notre correspondant particulier.)