La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

! 10 crrxxxxxxxxxxxxixixxxxx3 CINE RAPHIE SE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX} faut reconnaître avec justice que leur production, si elle fut abondante, fut aussi, à certains moments, de haute valeur commerciale et artistique. Chaque société de production américaine ayant sa propre agence en Argentine, il fui possible à chacune de développer son champ d’action, et d'exploiter les productions au mieux, n’avant pas le souci et les risques de l’achat, leurs succursales se limitant à envoyer à leurs maisons mères le montant de location des films, ou leur part dans les recettes obtenues. UNE BELLE OCCASION MANQUEE... Au début du cinéma sonore, notre pays pouvait récupérer sa place d’autrefois; certains films français venaient de rencontrer une franche acceptation auprès du public argentin. Cela aurait été possible si un accord entre les principaux importateurs de films français de l’époque, MM. Henri Grenier, Hermoso et Jules Joly, avait pu se réaliser et aussi s’il avait existé une meilleure compréhension du marché sud-américain par les producteurs français qui ignoraient et qui ignorent encore l’importance de la République Argentine. Les deux premiers importateurs nommés ci-dessus disparurent du marché cinématographique presque aussi vite qu’ils v étaient entrés et. au cours des années 1934-19351936-1937. la quantité des films français qui furent présentés en Argentine fut excessivement réduite. UN CHANGEMENT COMPLET DANS LE MARCHE CINEMATOGRAPHIQUE ARGENTIN Au début de 1937, le film national argentin, qui n’était qu’un mythe, prend tout à coup un essor formidable. En quelques mois des studios sortent comme d’une « boîte à Pandore »; les productions se succèdent les unes aux autres, à tel point que le marché est révolutionné. Le gros public, fatigué de voir et d’écc ter des films dans des langues qu’il ne comprend pas, accueille avec enthousiasme les films nationaux; bien que la majorité d’entre eux soit d’une médiocrité indiscutable il remplit les salles où ils sont exhibés et déserte celles où sont affichées les productions étrangères. Gomme les salles argentines subissent une très grande crise car. au cours des dernières années, le public a abandonné d’aller au c< néma les jours de semaine, il s’ensuit o1” les Américains, oui imposaient autrefois aux propriétaires des salles leurs programmes tous les samedis, dimanches et jours de fêtes, sont aujourd’hui déplacés par la production naissante et cela devient une vraie catastrophe pour eux. DE NOUVEAU UNE CHANCE SE PRESENTE POUR NOS FILMS Comme les propriétaires de cinémas ont intérêt à remplir leurs salles, ce qui n’est possible en ce moment qu’avec la base de films nationaux, cela ne suffit pas pour remplir leur programme complet pour l’année entière, étant donnée l’exigence du public oui oblige à changer chaque jour les films. H s’ensuit qu’il est impossible à un propriétaire de cinéma d’accepter de passer dans sa salle le programme intégral d’une firme américaine, car il est trop important : aussi existe-t-il des vides qui sont remplis au fur et à mesure par des productions indépendantes et c’est ainsi qu’il existait la plus belle opportunité pour les films de notre pays qui occupent aujourd’hui la première place dans la production européenne, grâce au nombre impressionnant d’œuvres de haute qualité. On aurait pu croire au début de l’année, en lisant le nombre considérable de films fiançais annoncé pour cette saison, qu’enfin notre industrie cinématographique ferait bonne figure. Mais hélas, voici encore une désillusion car notre récente production ne figure pas, ou figure seulement en partie dans les programmes annoncés et présentés. Certains importateurs se sont jetés, se sont rués, sur nos films achetant bon marché en profitant de la baisse du franc et tous croyaient faire fortune. Si tous les films annoncés pour la saison 1938 de la zone Argentine-Uruguay et Paraguay ont été déjà payés... ! ! ! Bravo, Bravo... MM. les Producteurs, pour une fois, vous aurez gagné de l’argent. Mais attendez-vous si vous conservez les mêmes méthodes, à enregistrer l’année prochaine une régression comme aux années précédentes 1934-1 935-1 936-1937. CE QUE NOUS AVONS VU DEPUIS LA SAISON Du programme annoncé au début de l’année, je préviens de suite nos lecteurs, que nous ne verrons sûrement pas la moitié, car de nombreux importateurs ne rempliront pas leurs engagements ou réserveront telle production pour l’année prochaine. Afin de juger si les films présentés depuis le début de l’année jusqu’à ce jour ne représentent pas notre récente production (sauf quelques exceptions), sur laquelle M. Harold I,. Smith a déclaré : « L’heure est arrivée pour l’industrie française de se joindre à l’industrie américaine afin d’entreprendre un travail parallèle », jetons un léger aperçu : FILMS PRESENTES DEPUIS LE COMMENCEMENT DE L’ANNEE Marinella, une production de 1935 présentée par la Republic Pictures en pleine saison d’été le 4 janvier, dans une salle absolument déserte, le Cinéma Broadway. Les Deux Gosses, une production de 1936, présentée le 6 janvier, par Horizonte Films, en pleine saison d’été, dans une salle sans conditionnement d’air, le Gran Cine Suipaeha. Le Domino vert, une production de 1935. présenté le 12 janvier, avec le minimum de publicité (il est vrai que tout le monde esl à la campagne), nar la Cinématographie Terra au Cinéma Monumental. 27, Bue de la Paix, une production de 1935, présentée le l“r février, sous le titre ridicule de La Danseuse N° 9. par British Film au Cinéma Broadway. Feu. une production de 1937, présentée par Horizonte Film, au Gran Fine Suipacha le 10 février, film nouveau qui a été bien accueilli, malgré que la copie française présentée dans cette salle avait un son des plus défectueux. Abus de Confiance, une production de 1937. présentée par Jules Joly au Gran Teatro de la Opéra, film qui a remporté auprès du public le plus légitime succès et dont la presse argentine fut unanime à reconnaître les hautes valeurs artistiques de cette réalisaRon d’Henrv Decoin. Dtn. une production de 1934, présentée par Jules Jolv le 3 mars au Gran Cine Suipachaen remplissage de programme, film destiné au monde musulman, et qui n’aurait jamais dû être présenté à un public latin. Mademoiselle ma Mère, une production de 1937, présentée par Radiolux. le 11 mars au Gran Rex. Film très amusant qui a été accueilli très favorablement. Golqotha, une production de 1935, présentée par Ariston Films (Republic Pictures) le 16 mars au Cinéma Rroadwav, devant un public qui s’est demandé s’il était encore au temps du film muet. Double Crime sur la Ligne Maginot, une production de 1937, présentée par Cifesa au Cinéma Broadway le 22 mars sans aucun succès, malgré une publicité aussi ridicule (me mensongère, annonçant au public que ce film fut tourné dans les ouvrages de la Ligne Maginot dont on admirait tout le panorama (sic). A ce sujet, je signalerai que nos autorités françaises ont assisté à la « première de ce film dont la survente du prix des places était destinée au monument du regretté Jean Mermoz, sans donner aucun démenti à cette absurdité. Mais il est vrai qu’elles ne lisent ni les tracts ni même les journaux. Le Mystérieux Mister Flow, une production de 1935, présentée par Cifesa le 22 mars au Cinéma Broadway en remplissage de programme. La Grande Illusion, une superproduction de 1937, présentée par Jules Joly le 14 avril au Gran Cine Suipacha. Ce film n’a malheureusement pas remporté le succès que l’on espérail. Cette production admirable de Jean Renoir, qui fut honorée d’un « fleuron » mérité à la Biennale de Venise, connut tout d’abord dans notre pays le plus légitime succès, puisque les recettes battirent un record presque sans précédent. Voici d’ailleurs des chiffres. Fin 13 semaines au Marivaux, 3.500.000 francs, en 14 jours au Rex 919.804 francs, en 7 jours au Gaumont 483.000 francs. A l’étranger; en Angleterre, un succès considérable; à New York, trois salles se sont réservé cette exclusivité, etc., etc... Et malheureusement ici un échec, cela m’est pénible de l’écrire. Tl faut en rechercher la cause dans l’erreur d’avoir coupé ce film pour l’ajuster à la durée d’un programme argentin, car cette production ne permettait pas par son action. afin qu’il soit compris par le public, la plus légère coupure si petite soit-elle. Je reconnais les difficultés de la présentation de cette production pour cadrer dam le tvpe standard du marché qui n’est standard au fond que quand on le veut, citant comme exemple le film américain El Bucanero avec Frédéric March, présenté actuellement dans sa version originale, qui a une durée d’environ 120 minutes. Quelle drôle de Gosse, production de 1935. présentée par Cifesa au Cinéma Broadway le 26 avril, sous le titre absurde de La Femme inauiète qui était tant inquiète, avec ses robes vieilles de quatre ans, que les spectateurs se demandaient : Quel drôle de film! La Princesse Tarakanova, unique production de l’année, présentée par Radiolux au Cine Ambassador le 1er mai, coïncidant comme date avec son exhibition en France, ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors. Ce film aa i, par son action vivante et aussi par les dialogues amusants d’Henri Jeanson, a été bien accueilli. Marthe Richard, production de 1935, présentée par Argentina Sono Film au Cinéma Monumental, le 11 mai, dans le plus grand silence, et en remplissage de programme. Aussi, de nombreuses personnes se sont étonnées d’une telle présentation, surtout de la part de cette société si occupée dans la production nationale. Yoshiwara. production de 1937, présentée par Jules .Toly. le 12 mai au Gran Cine Suipacha, réalisation technique de Max Ophüls remarquable dans son ensemble, sujet intéressant mais manquant d’action, notamment de la part du grand acteur Sessue Hayakawa. TJn Carnet de Bal, production de 1937, présentée par Productora Argentina de