La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

fTTtltirYYT^TTIXXlXXXXXj Films (PAF) au Cinéma Broadway durant une semaine à partir du 17 mai, devant une salle déserte. Ce joyau de l'art cinématographique de notre pays qui a remporté la Coupe Mussolini à la Biennale de Venise a été présenté au public argentin affreusement mutilé. Ce film, coupé dans les scènes de la montagne, recoupé dans les scènes de l’avortement, se présenta à l’écran, torturé dans tous les sens. Le public ne put saisir absolument rien de cette œuvre admirable de Duvivier. De nombreux journaux et même ceux de la cinématographie se sont émus qu’un tel film c’ait pu rencontrer un meilleur enthousiasme auprès du public. Mais nos confrères ont oublié sans doute que ce dernier n’est pas sot et qu’il s’est rendu compte des nombreuses coupures que le film avait subi, et il est sorti mécontent, jugeant très mal cette très belle production. Son impression a circulé aussi vite crue les « ondes hertziennes » et voici expliquée la « grève » du public argentin. Certaines personnes invoqueront peut-être la censure (elle a bon dos); pour notre pm nous savons qu’elle n’est pas en cause; la responsabilité incombe uniquement à la P. A. F. La Dame de Malacca, production de 1937. présentée par Radiolux le 20 mai, au Cran Rex. C’est avec le plus grand étonnement que ce nouveau film français, très agréable et qui mérita une critique favorable de toute la presse, fut exhibé en remplissage de programme. Nombreux sont les journaux et notamment La Prensa, qui soulignèrent cette singulière anomalie. Maman Colibri, production de 1937, pré sentée le 4 mai, au Cinéma Broadway par Cifesa, sans aucune publicité. Ce film admirable de Jean Dréville fut très bien accueilli dans cette salle d’exclusivité, car présenté au cours d’une semaine où il y avait deux jours fériés, un samedi et un dimanche, il ne pouvait manquer d’avoir dans les cinémas un mouvement de public. Mais lancé sans propagande, «ruelle suite lui sera-t-il réservé dans les cinémas de deuxüème ligne, populaires ou de l’intérieur ? Haccara. production de 1935, présentée par Jules Joly, le 26 mai, au Gran Cine Su i pacha. Cette comédie d’Yves Mirande a passé inaperçue, puisqu’elle figurait, elle aussi, la malheureuse, en remplissage de programme. La Citadelle du Silence, production de 1937, présentée par la Cinématographie ! Terra, le 26 mai, au Gran Rex. Drame profond d’une belle carrière. Sons les Veux d’ Occident, production «le 1936, présentée par Ariston Films (Republic Pictures), le 31 mai, au Cinéma Broadway, sous le titre de J’ai trahi. L’Appel de la Vie, production de 1937, présentée par Horizonte Film, au Grand Cine Suipaeha, le 19 mai, dans le plus grand silence en remplissage de programme. Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg, production de 1937, présentée par Radiolux, au Gran Rex, le 10 juin, qui n’a pas appelé une attention spéciale. Forfaiture, production présentée par Jules Joly, au Gran Cine Suipaeha, le 23 juin sans grand succès. Le Cœur dispose, production de 1936, présentée par Horizonte Film, le 23 juin au Gran Cine Suipaeha, en remplissage de program me. La Bataille silencieuse, production de 1937, présentée par Cifesa, le 28 juin au Cine Broadway. Film silencieux qui a été présenté devant une salle absolument silencieuse... .Le Miroir aux Alouettes, production de 1935, présentée par la Cinématographie Terra, le 28 juin au Cinéma Ambassador, en remplissage de programme, sous le titre ridicule de Un Scandale en Haute Mer. Voici donc très exactement le détail des 28 films français présentés depuis le premier janvier jusqu’au 30 juin 1938, ce qui représente : 1 Film appartenant à la production de 1934; 5 Films appartenant à la production de 1935; 7 Films appartenant à la production de 1936; 14 Films appartenant à la production de 1937; 1 Film appartenant à la production d 1938. L’EXPLOITATION DES FUMS EN ARGENTINE L’exploitation du film français en Argentine est à ce jour très difficile, car n’ayant pas une organisation solide, il rencontre tout d’abord une difficulté énorme avant sa « course », celle de pouvoir être présenté dans une salle d’exclusivité, ce qui est obligatoire selon les méthodes actuelles. Or, si dans la ville de Buenos Aires il existe 170 cinémas, on ne compte que sept salles se dédiant aux films d’exclusivité durant une période d’une semaine : Ambassador, Broadwav, Gran Rex, Tdeal, Monumental, Opéra et Suipaeha, ce qui représente au total la possibilité annuelle d’une exhibition exclusive de 364 films, alors mie chaque année on annonce de 500 à 700 productions universelles. A un tel heurt, j’ajoute la distribution dans l’intérieur, véritables obstacles par suite de l’étendue du pays et aussi par le mantpie de cinémas en rapport avec la population existante. Je n’entends pas ici faire le procès de la distribution, car chaque importateur étant propriétaire de ses films, il lui appartient d’en effectuer la distribution suivant ses idées et comme il lui convient. Je me limite seulement à exposer des difficultés de premier plan. DE LOURDES RESPONSABILITES On serait certainement arrivé à de meilleurs résultats dans une distribution rationnelle des films français en Argentine, si nos producteurs avaient eu une connaissance exacte du pouvoir cinématographique des marchés sud-américains. Mais, malheureusement, ils ne connaissent ces marchés que superficiellement, à la base de longs rapports transmis par des ministères ou des organismes divers provenant de nos autorités diplomatiques. UNE NECESSITE POUR 193© Comme à l’heure actuelle la production française est dans des mains indépendantes, il faut aujourd’hui affronter la prochaine année en songeant tout d’abord à faire connaître mieux notre production. Du côté des producteurs français, il serait nécessaire qu’ils puissent avoir une fois pour toutes la « conception » de l’exportation. Il ne s’agit pas de vendre un film pour te! pays et d’encaisser le « royalty » convenu, il est du devoir du producteur de faciliter à son acheteur tous les moyens en son pouvoir pour que celui-ci fasse triompher, en dehors de nos frontières, la marque de leurs productions. Or, ce n’est pas dans l’oubli de l’envoi de matériel de propagande avec chaque film ou l’expédition d’un matériel publicitaire défectueux (des photos par exemple dont il est impossible de faire établir des reproductions ou un paquet «l’affiches attachées avec une ficelle d’un millimètre pour réaliser une distance de 10.000 kilomètres, ou une copie dont les sous-titres sont en contradiction absolue avec l’argument et de plus avec des fautes d’orthographe), que l’on peut arriver à d’heureux résultats. Enfin, et c’est le point le plus délicat, la nécessité absolue d’un accord général pour l’année prochaine entre les principaux importateurs de films. Si ceux-ci pouvaient, pour commencer, réaliser comme départ d’un programme d’action et d’organisation, les deux points suivants : 1. La présentation de tous leurs films frnnçaeis dans la même salle à Buenos Aires 2. L’unification de foule leur publicité sur les films français. Le film de notre pays ferait en 1939 un long voyage en Argentine. .7. A. Vermorel, Directeur de La Voix de Franco. SUÈDE (De notre correspondant particulier.) Stockholm. — La saison cinématographique d’été vient de se terminer et n’a été marquée par aucun film saillant, tout au moins en ce «pii concerne la présentation de films français. La plupart des grandes salles chômaient | comme tous les ans à pareille époque. Cependant, il convient de ne pas passer sous silence le succès remporté par le film Les Pirates du Rail, qui a tenu pendant cin«| ! semaines l’affiche d’un des plus grands c; némas de .Stockholm. De même, nous signalerons un film suédois donné à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de S. M. le Roi de Suède. Ce film est un chef-d’œuvre de réalisation cinématographique. Il comporte des coupures de films authentiques de l’époque et des scènes intercalées interprétées magistralement, entre autres, par le régisseur M. Sigurd Wnllén lui-même. Le plus remarquable était sans nul doute la cohésion et l’homogénéité de cette chronique s’étendant sur trente années de règne du monarque. Ce film donnait une impression de fini rarement réalisé jusqu’ici dans ce genre. Le Cinéma Rôda Kvarn de Stockholm affichant Nuits de Feu I