La Cinématographie Française (1938)

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1 12 rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: CX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ Le Cinéma Grand de Stockholm, un soir de représentation de Quai des Brumes La rentrée de septembre s’est faite sous le signe des filins suédois et américains. Danielle Darrieux a fait sa rentrée dans un film américain, La Coqueluche de Paris. Ce film en est à sa quatrième semaine au Rôda Kvarn, une des plus belles salles de Stockholm. La présence de notre vedette dans ce film n’a pas peu contribué à son succès. Le film suédois a fait de réels progrès et les salles de Stockholm, avant de faire appel à la production étrangère dans une plus large mesure, ont tenu à donner au public la primeur des réalisations suédoises. Nous relevons d’ailleurs le film En kvinnas ansikte dans le palmarès de Venise. Les interprétations d’Ingrid Bergman connaissent actuellement la vogue. Une autre vedette suédoise, Kristina Sôderbaum, a fait son apparition sur les écrans de la ville de Stochkolm dans le film allemand Jeunesse. La presse a comparé cette jeune artiste à Simone Simon et cet éloge est assez bien choisi, à en juger d’après le film présenté cet été. La production française n’a pas encore donné toute sa mesure depuis la rentrée. Elle n’en a pas moins enregistré deux succès remarquables avec Quai des Bruines et L’Appel de la Vie. Quai des Brumes a été présenté pour la première fois le 12 septembre au cinéma Grand. Comme le fait remarquer à juste titre le directeur de la société Skandinavien qui a distribué ce film, le succès de cette bande a encore dépassé celui enregistré par Le Sture de Stockholm affichant Remous Le Cinéma China à Stockholm La Grande Illusion, qui, d’après les critiques de la presse suédoise, a été le meilleur film français de la saison écoulée. La société Skandinavien, nouvellement créée, se spécialise dans la distribution de films français et semble avoir eu la main particulièrement heureuse à cet égard. Après le film mentionné plus haut, elle a inscrit à son répertoire la présentation des films : Un Carnet de Bal et Ignace avec Fernande!. Toutefois, on peut se demander si t et artiste sera apprécié par le public suédois. Son fdm Un de la Légion est passé en exclusivité et simultanément dans deux cinémas de moindre importance au début de septembre à Stockholm et, malgré les criti ques favorables des journaux, n’a connu qu’un succès des plus éphémères. Il en a été J de même d’un autre de nos films, Tempête sur l’Asie, dont la critique, dans l’ensemble, a été franchement mauvaise. L’Appel de la Vie a obtenu de nombreux suffrages du public. Il vient d’être présenté en exclusivité dans une petite salle de la Svensk Filmindustri, le Sture, où cette société ne donne que des films d’une réelle valeur artistique s’adressant à un public d’élite. La carrière de ce film, dominé par la personnalité de Victor Francen, artiste particulièrement apprécié du public suédois, s’annonce brillante. Nous ajouterons que c’est dans cette salle que le film Le Roman d'un Tricheur a connu un succès sans précédent en tenant l’affiche pendant dix semaines consécutives. Pour compléter le tour d’horizon de la production française présentée en Suède ces derniers temps, nous citerons le film Les Disparus de Saint-Agil, présenté au début de septembre à Stockholm et dont la construction et la technique ont été très remarquées. D’une façon générale, comme d’ailleurs I il fallait s’v attendre après les succès rem I portés au cours de ce printemps par la pro I duction française, la saison prochaine s’annonce bien pour le film français. La société Svensk Filmindustri vient d’acquérir une nouvelle salle importante à I Stockholm, le China, contrôlé auparavant par la Paramount, et il est permis de supposer que quelques grands films de notre production seront projetés sur l’écran de cette salle. Cet automne, la ville de Stockholm s’est , enrichie de fi nouvelles salles dont les deux i principales (1.100 et 1.200 places) sont contrôlées par les sociétés Filmindustri et Ri \ 'Film auxquelles on doit l’importation en I Suède de nombreux films français. Enfin, pour compléter cet aperçu, nous signalerons que la société Wivefilm qui a distribué pendant la saison dernière six grands films français dont, entre autres, le film La Grande Illusion, s’est assuré les droits de distribution en Suède des films : I Alerte en Méditerranée , Mister Flow. Légions d’Honneur, Carrefour et Tunnel. Jean Thiria. BULGARIE LA VOGUE DU FILM FRANÇAIS {De notre correspondant particulier.) Sofia, septembre 1938. — Le film français continue sa marche victorieuse sur le marché bulgare, et on s’accorde généralement pour reconnaître que des films français ont remporté une victoire écrasante sur les productions étrangères de plus en plus rares. Le cinéma français s’est imposé de façon ferme avec ses oeuvres exceptionnelles, à côté, bien entendu, de nombreuses bandes purement commerciales. Ce qu’il faut donc enregistrer aujourd’hui, ce sont plutôt les réels progrès, les efforts conjugués des directeurs de salles et de la presse pour présenter dans les salles bulgares des œuvres dignes de représenter le génie français. Certes, la qualité, la valeur du film français ont fait d’énormes progrès, ce qui a contribué à conquérir le public bulgare. Mais les facilités pour le lancement ne se sont pas accrues en même temps ! De nombreuses tentatives de collaboration francobulgares ont été entreprises, mais elles ont toutes échoué. Au cours de ce dernier trimestre, nous avons pu voir projeter dans les salles d’exclusivité, à Sofia entre autres : La Grande Illusion, bien que profondément mutilé a obtenu un succès éclatant, apparaissant comme une œuvre d’une tenue artistique et d’une grandeur exceptionnelle relevant un sujet émouvant. Gribouille, avec Michèle Morgan et Raimu, a bénéficié d’un grand succès. Maman Colibri, avec Huguette Duflos et Jean-Pierre Aumont, a eu un succès médiocre; il a fait l’effet d’un vieux film. Légions d’Honneur, avec Charles Vanel et Marie Bell, vient d’obtenir un succès éclatant grâce au talent de ses interprètes, car Marie Bell et Charles Vanel jouissent d’une grande vogue en Bulgarie et sont très applaudis par notre public. L’Occident a obtenu un vif succès grâce à sa réalisation irréprochable et sa magnifique interprétation qui n’a manqué ni de force ni de grandeur. Tempête sur l’Asie fut assez médiocre, de même que Sarrati le Terrible, bien aim Harrv Baur soit très apprécié par le public bulgare. Voleur de Femmes, d’Abel Gance, avec Jules Berry et Annie Ducaux, est projeté en ce moment, le succès de ce film est consi ( dérable. Annie Ducaux, qui se présente pour la première fois à notre public, l’a conquis. Voleur de Femmes tiendra l’affiche pendant de nombreuses semaines. Parmi les réalisations nationales il n’y a, en ce moment, en cours de réalisation que le Nastradine Hodja et Hitar Peter, productions de la Wazoff-Film. 11 faut espérer que les belles œuvres françaises aideront le cinéma français à prendre une place d’honneur sur le marché bulgare. — Beddo-Terzian.