La Cinématographie Française (1938)

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122 OOLl CINE RAPHÏE SE rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxz^ M. CHABERT M. Cha'bert vient de fonder la maison Francinex, en vue uniquement d’exporter le film français dans le monde entier. 11 placera à l’étranger les films de la société Régina; ceux dont la Compagnie Générale Cinématographique avait les droits pour l'étranger, et ceux que d’autres producteurs confieront à ses soins, sur la foi des résultats obtenus par lui au cours des quatre années dernières. Notamment il a vendu (le prix fixé alors avait été de 4.000 dollars), Un Grand Amour de Beethoven, qui fut un de nos meilleurs succès aux Etats-Unis. ANGLETERRE. Le seul obstacle et M. CHabert espère qu’il sera bientôt résolu c'est le trop petit nombre de salles. Quand un film en exclusivité a du succès, il tient longtemps l’affiche, parfois six mois; ainsi peu de films peuvent passer. L’éveil est tel en Angleterre que plusieurs salles vont s’ouvrir certainement au film français. L’Anglais achète prudemment, après vision et écarte ainsi les médiocrités. Le marché anglais peut déjà représenter, pour un bon film, une rentrée de 500.000 francs. Une première exclusivité peut se vendre 1.000 livres; dans certains cas 1.700 li vres... ETATS-UNIS. — Le problème est plus complexe. On y vend beaucoup de films français entre 100 et 200 dollars et 20.000 dollars. Le marché s’affermira; deux exemples permettent de l’espérer, ceux de Mayerling et de La Kermesse héroïque; mais ensuite, à dire vrai, l’on n’a plus eu d’aussi grands succès. ALLEMAGNE. Les difficultés de censure, de scénario, d’acteurs, rendent incertains tous les projets. La loi interdit à présent les pourcentages; peut-être est-ce à la suite du succès considérable du Roi, qui a rapporté à son producteur, dit-on, un million. Les Perles de la Couronne ont dû également donner du souci à l’Office des Devises ! M. Chabert vient d’y placer Légions d’Honneur, qui est sorti tout récemment, au forfait, hélas ! ITALIE. M. Chabert a vendu beaucoup de films : Veille d armes, la Bandera, La Belle Equipe, La Mort du Cygne, Un Carnet de Bal, etc. Ce marché représente de 100.000 à 250.000 1 ire par film. Rien ne doit être épargné pour y maintenir la position que nous y avons prise. Le grand succès français reste toujours Pépé le Moko, acheté 80.000 1 ire et qui a produit 750.000 lire. POLOGNE. — Bonne reprise. TCHECOSLOVAQUIE. Devenue diffi cile en affaires; l’action de Cartel reste parfois contestable ; sorties de devises malaisées. EGYPTE. En bonne reprise. AMERIQUE DU SUD. On y a vendu trop de films français, d’où un certain encombrement et quelques échecs d’exploitation préjudiciables momentanément. Il faudrait mener en Amérique latine une politique de propagande dans la presse par envois de photos, d’informations sur nos vedettes. Dans le cas d’un film de bonne classe, on peut dire, à présent, que l’étranger peut être compté pour deux millions de francs. Berval et M i la Parely dans Une Java. De Nouvelles Salles d’Exclusivité Françaises en Angleterre M. AGIMAN EGYPTE. — Le frère de M. Agiman vient d’y ouvrir une filiale; position bonne; mais certains indices annoncent un fléchissement qui sera passager; le marché étant un peu encombré. Plusieurs films français y ont battu les records américains : Les Perles de la Couronne, Prison sans Barreaux, Ignace... Si l’on veut se faire une idée des possibilités que peut offrir le marché égyptien, disons qu Ignace a produit, dans une seule salle, 700 livres (soit au cours de 178 : 125.000 fr.), niais c’est, bien entendu, un cas encore exceptionnel. L’Egypte peut représenter raisonnablement, à l’heure actuelle, dans les estimations d’un producteur, de 40 à 60.000 francs. La position reste occupée fortement par les Américains, qui y possèdent une organisation extrêmement développée, servie par une propagande généreuse en menus cadeaux, en gentillesses, en envois royaux de photos de vedettes... Ur, gros film américain produit encore 400.000 francs. Orage, qui a bien marché, a pu laisser 50.000 francs, pour un brut de 1 50.000 francs. GRECE. — Bons rendements; c’est, pour le film français, un marché de 40 à 50 films, égal à celui de l’Egypte. ANGLETERRE. — Le développement du marché ouvre des perspectives intéressantes', déjà, en dehors de Londres, des salles d’exclusivité françaises se sont ouvertes : à Leeds. Manchester, Glasgow, Liverpool. On étudie le doublage. ALLEMAGNE. — Ne prend que 5 ou 6 films, mais les recettes y sont énormes, comptées au change, bien entendu. Veille d’arme,s a fait, dans son exclusivité à Berlin, davantage que dans son exclusivité à Paris ! et de même L.e Roi. Mais les encaissements restent difficiles. ETATS-UNIS. Progrès net de notre pro duction; on commence à estimer le film français. Un film qui aurait par exemple la classe de Veille d’armes pourrait envisager maintenant 7.000 dollars. On sait que Mayerling a rapporté déjà 180.000 dollars, ayant été vendu, hélas, 15 ou 17.000 dollars. AMERIQUE DU SUD. — Marché régulier pour 25 films français; chaque pays, sauf les trois principaux, paie peu encore. L’Argentine compte pour 2 à 3.000 dollars. Belles Perspectives dans le proche Orient M. SARDA M. Sarda traite principalement avec la Grèce, Syrie, Palestine, Turquie, Egypte. Dans ces cinq pays, dont il connaît spécialement bien la situation, la position du film français est ferme et bien orientée. Plusieurs succès intéressants ont accentué la demande de film français, entraîné un peu de surenchère; certains prix pratiqués à présent, même pour de gros films, sont un peu excessifs, en ce qu’ils ne permettent pas à l’acheteur de tirer son bénéfice. Tel film vient, ces jours derniers, de se traiter à 4.000 dollars peur la Grèce ! GRECE : Devrait se limiter raisonnablement à 50 films français; or, on en compte une centaine sur le marché, dont certains ne sortiront jamais, mais vont immanquablement gêner et alourdir le marché. M. Sarda a traité pour ce pays quelques bons films : Légions d' Honneur, Le Drame de Shanghaï, Raspoutine, La Citadelle du Silence (qui a bataillé 6 mois devant la censure !), Nostalgie (qui a beaucoup plu), Nuits de Feu, Mademoiselle Docteur, Marthe Richard, Le Courrier de Lyon, Le Quai des Brumes, Ultimatum, Werther, Retour à l’Aube, Otages, Le Ruisseau, La Mort du Cygne, Le Patriote (encore retenu à la censure). EGYPTE : Très belle saison pour le film français. Marché bien ouvert et déjà fructueux, qui peut représenter pour un film français de classe, quelque 2.000 dollars. L’événement a été le succès brillant d Ignace, et des Perles de la Couronne ; ajoutons l’intérêt marqué pour Un Carnet de Bal. Un film de classe peut compter l’Egypte pour 800 livres, dont d’ailleurs 120 livres sont absorbées pari les frais (70 livres de douane, 35 livres de1 copies, 10 livres pour le matériel de publicité, etc...). Le Kursaal, ouvert cette année au Caire pour donner en exclusivité des films français de classe, a passé, effectivement, une très belle sélection, avec 32 films français, entre le 17 novembre et le 31 mai, à raison d’un film par semaine. Signalons le boycott sévère du film allemand, augmenté pour l’exploitant défaillant d’un boycott supplémentaire de 2 mois à titre de pénalité ! Cette mesure menace d’être étendue au film italien. PALESTINE : Ce marché se limite, en fait, à 3 villes : Tel Aviv, qui compte 5 ou 6 salles, Jaffa et Jérusalem. Les meilleurs films français s’y sont vendus : Un Carnet de Bal et Abus de Confiance , notamment, ont affermi notre position. La sélection vendue par M. Sarda comprend Retour à l’Aube, Le Quai des Brumes, Prison sans Barreaux, Le Drame de Shanghaï, La Mcrt du Cygne... Dans ce pays, c’est la première exclusivité qui compte, représentant plus de la moitié du rendement TURQUIE : M. Sarda a traité 50 films dans ce pays dont Katia, Le Drame de Shanghaï, L’ Esclave blanche, Les Femmes collantes, Hercule, Ultimatum, Terre de Feu, Cavalcade d’amour, La Belle Etoile, L’Ange du Foyer, Le Jouefjr d’ Echecs, Alerte en Méditerranée... Un effort gouvernemental est fait dans ce pays pour aider à la diffusion du spectacle cinématographique, moyen de divertissement largement populaire.