La Cinématographie Française (1938)

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I 24 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ moitié de sa valeur, a faussé toutes les comparaisons avec des opérations encore récentes. Le marché allemand peut représenter entre 200.000 et 1.000.000 de francs. Un film allemand produit couramment entre 1.200.000 et 2.500.000 marks, soit de 15 à 35 millions de francs ! On estime que Veille cl’ Armes a rapporté à son acheteur 2 millions de marks... Pour la première fols un « Comique » a été traité M. WENGEROFF Jean-Pierre Aumont dans Hôtel du Nord, film de Marcel Carné En Scandinavie un peu de surcharge M. WETTSTEIN M. Wettstein s’occupe particulièrement des pays Scandinaves. 11 rentre d’un voyage en Suède où la situation se ressent d’un trop grand nombre de films français achetés un peu hâtivement : plusieurs d’entre eux n’ont pas pu sortir, et les acheteurs ne veulent plus désormais que de bons films. La Svenska vient d’acheter, par son intermédiaire, Retour à l! Aube et La Bête humaine. FINLANDE. La Suomi Filmi a acheté 10 à 15 films français; c’est cette société qui a positivement ouvert le marché à nos films. SUEDE : la production nationale reprend avec 10 films cette année, qui déjà retrouvent une certaine place sur le marché international. NORVEGE : Reste stationnaire et ne veut plus que de bons films. DANEMARK : Situation également un peu encombrée, mais la reprise se dessine. Les Pays Scandinaves sont d’avis que le film français est le meilleur d”Europe et qu’on y trouve un caractère particulier qui est très aimé. Perspectives américaines M. MNOUCHKINE Majestic Film a traité cette saison, pour le monde entier, Le Joueur d’ Echecs et Alerte en Méditerranée. Le marché reste bien orienté, d’une façon générale : Pourtant l’Italie s entoure de nouvelles réglementations; l’Autriche est supprimée comme client indépendant; la Hongrie devient difficile et recherche, oserait-on le dire, des films égrillards; le Japon a coupé l’importation; les règlements restent difficiles avec la Pologne; en Scandinavie, la vogue du film français a déterminé un certain encombrement qui ralentit et affecte quelque peu la tenue du marché. Les achats d’avance, les versements d’à-valoir deviennent difficiles. L’Espagne est pratiquement retirée du circuit, offrant des 10.. ou 15.000 francs pour un film ! ANGLETERRE : Peut être considérée comme ouverte à nos films; Le Joueur d’ Echecs et Alerte en Méditerranée ont été achetés. Désormais, à l’exclusivité de Londres, s’ajoute une exploitation en province et l’on commence à envisager des doublages. Huit mille livres pour un film de très bonne qualité, peuvent être envisagées. ETATS-UNIS : Déjà la phase de la salle new-yorkaise unique est dépassée. Boston, Philadelphie, San Francisco, Chicago voient nos films. L’étape devant nous, maintenant, est celle de la première tranche de 5.000 grandes salles. La pratique du re-make se développe; à l’heure actuelle, encore, la vente des droits rapporte plus du double de ce que peut rapporter une exploitation; mais les cas sont encore rares. AMERIQUE DU SUD : Marché bien assis. Les questions de paiement ne donnent pas beaucoup de soucis ; dans leur désir d’avoir nos films, les acheteurs s’arrangent... Le principal client latin reste l’Argentine; viennent ensuite le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique... ALLEMAGNE : Reste le gros client lorsque, par une combinaison de chances, un film réussit à franchir les barrages divers. Le film français est très bien accueilli. De la même façon, d’ailleurs, l’Allemagne fait sur la production américaine une sélection très étroite. Alerte en Méditerranée paraît bien placé pour recevoir l’autorisation... Une évaluation du rendement du marché allemand est délicate, surtout que la chute de notre monnaie, qui a perdu récemment la Françoise Rosay et Paul C.ambo dans une scène du grand film de Maurice Lehmann : Le Ruisseau Pour la première fois, un grand comique français a été exporté : Ignace avec Fernandel. C’est en Hollande que M. Wengeroff a traité ce film. Ignace a fait une exclusivité de 6 semaines à l’Alhambra d’Amsterdam. Trois autres Fernandel ont suivi : Un de la Légion, Barnabé, Les Rois du Sport. La Tchécoslovaquie avait interdit le film, qui blaguait Parmée de la France, l’alliée militaire de la jeune République... Pologne, Yougoslavie, Roumanie, Suisse allemande, Scandinavie, Amérique du Sud, Egypte, Syrie ont suivi... Ignace a tenu 9 semaines en exclusivité à Zurich. Une pierre de touche d’un caractère différent, pour préciser les possibilités du marché, mais très significatif également, c’est Paix sur le Rhin, le beau film de Jean Choux. M. Wengeroff l’a pris pour dix pays : Hollande, Suisse, Yougoslavie, Roumanie, Pologne, les quatre pays Scandinaves... Plusieurs l’ont acheté, d’autres l'examinent avec faveur. AMERIQUE DU SUD : M. Wengeroff a une filiale à BuenosAyres ; c’est là un marché énorme. Mais ces pays ont commencé à produire: il existe quelques douzaines de ces films, qui ont l’avantage de la langue, le prestige de productions nationales, et qui ont, bien entendu, leur marché. Mais le film français est favorisé par l’affinité des langues latines et domine toute autre production, sauf l’américaine, appuyée par une organisation formidable. Le marché de l’Amérique latine peut être estimé, actuellement, à 10 ou 12.000 dollars dans son ensemble. CANADA : Stable; les contrats, pour les deux villes fançaises, valent 50.000 francs. ANGLETERRE : Progrès marqué, certes, mais convient-il de s’illusionner ? Le public anglais, et également américain, ne connaît pas le français, ne veut pas le connaître; et ne veut pas se donner la peine de lire les sous-titres... 11 faut doubler... sauf quelques exemples exceptionnels. ALLEMAGNE : Quand le succès répond, les rendements sont considérables; mais l’on ne traite guère que par forfait. Pour bénéficier des grosses recettes, il faudrait avoir un contrat en participation; mais la loi l’interdit. Les Perles de la Couronne, Le Roman d’un Tricheur... ont rapporté 3 ou 400.000 marks, soit, au change, 5.000.000 de francs. Mais un forfait atteint bien difficilement 500.000 francs ! Le Mioche, autre succès, a dû rapporter 400.000 marks. ITALIE : Client intéressant et sympathique; les transferts d’argent à travers le clearing, sont lents.