La Cinématographie Française (1938)

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177 txxxxxxxxYYmrxxrxxxxxa cine FR, RAPHIE !SE « Après avoir rafraîchi sa mémoire et éprouvé, il faut bien le dire, une grande joie à s’occuper de peinture, art qu’elle n’a jamais entièrement délaissé et qu’elle préfère à son métier même, Jeanne Lanvin laisse son imagination effectuer la transposition voulue. « Pour les trois époques évoquées dans Trois Taises, elle a beaucoup regardé les œuvres de Constantin Guys et de Boldini pour les deux premières parties du film el a, tout naturellement, pensé pour le stade moderne aux robes qu’elle venait ce dessiner pour sa collection d’hiver. « La différence qu elle a mise dans ces toilettes, destinées à l’écran, a surtout porté sur le choix des couleurs et des valeurs. Elle a consulté les techniciens du film, avec lesquels elle est restée en liaison constante; tous les tissus et les effets ont été vérifiés par le metteur en scène lui-même Ludwig Berger, et l’opérateur Schuftan. Amusante silhouette d’un autre âge, recréée par Yvonne Printemps rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:» Les dessous vaporeux n’ont pas été négligés par Lanvin « Elle a travaillé en collaboration complète, agréable et intéressante avec eux, ainsi qu’avec Yvonne Printemps, estimant qu’on ne réussit parfaitement une robe qu’en tenant compte de la personnalité de celle qui la porte. Jeanne Lanvin a également collaboré avec le dessinateur Jacques Manuel, qui devait imaginer les toilettes des autres artistes du film et qui, très respectueusement, a mis d’accord son inspiration avec la sienne, afin qu’une parfaite homogénéité règne dans les ensembles nombreux de cette production ». A notre question sur l'influence du cinéma sur la mode, il nous a été répondu : « Un film ou une pièce d’époque qui a du succès influence toujours la mode, car jamais on ne dessine des robes modernes sans être, au départ, impressionné par des lignes et des formes qui s’imposent à l’esprit. Je citerai, dans cet ordre d’idée le cas typique de Y Amphytrion, de Giraudoux, pour lequel nous avions fait des robes longues qui, tout naturellement, trouvèrent cette année-là leur place dans notre collection et furent rapidement adoptées par nos clientes ». Sollicitant l’opinion de Jeanne Lanvin sur l’élégance à l’écran, voilà à peu près l’expression de sa pensée : « Les grands couturiers ont été obligés de se désintéresser du cinéma, qui nécessite un travail difficile, long et coûteux, ne leur apportant pas de compensations suffisantes. Cet état de choses est regrettable et nous déplorons qu’il n’existe pas, en France, de contre-jaartie aux efforts d’Hollywood qui, on j:>eut bien le dire, n’exécute qu’une transposition des modèles de Paris ». G. T ur quan. L’allure désuète de 1900 est aussi bien évoquée par le décor, que par les toilettes des deux artistes Yvonne Printemps et Pierre Fresnay