La Cinématographie Française (1938)

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s fTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXI CINEM^g Apres le Minimun du Prix des Places , verrons nous une Limitation de la Construction des Salles ? IIIIII1IIIIIIIÜIIIIHI1II Le Congrès de la Fédération des Directeurs de Specta;les de Province, convoqué à Lyon, depuis trois mois, pour les 17 et 28 septembre, s’y est réuni à la date fixée, malgré la jourrasque qui soufflait de l’Est. Il y a quelques durs à cuire dans le métier qui ont tenu eurs salles en bonne exploitation pendant la dernière guerre Les bruits de bottes ne les ont pas émus. Sans aller jusqu’à a conception de nos confrères américains, qui ont publié qu'il ' a des salles de projection sous la Ligne Maginot et qu’il •eut y avoir occasion de les alimenter en films, les collègues de A. Mauret-Lafage ont maintenu leur date de réunion et quare-vingts d’entre eux firent le voyage de Lyon au même molent où M. Chamberlam volait vers Godesberg. Notons le fait pour nos chroniques futures. On ferait ncore du film en France, et on le projetterait devant le public, lême si l’Europe était en feu. Pendant la dernière guerre, les inémas ont fermé trois mois, puis se sont rouverts l’un après autre> pour aider les civils à « tenir ». Il est probable qu’à la •rochaine « dernière » les cinémas ne fermeraient même pas. J’y vois une certaine crânerie, qui est à encourager, et qui oppose à la méthode du triste bonhomme qui déclarait venIredi qu’il ne paierait pas ce qu’il devait « parce qu’il y auait moratoire le lendemain ». Il n’a pas eu le moratoire (ni la ;uerre qui arrangeait si bien ses affaires) , mais je pense qu’il reçu les coups de pied au derrière qu’il cherchait. * * * Revenons au Congrès de Lyon. M. de Venloo, ni M. Lussiez n’ayant pu s’y rendre, le ébat ne fut pas ouvert au sujet du minimum du prix des places. Il est vrai que cette question est à demi réglée quant à qn principe dans la plupart des régions par les syndicats loiaux, et que pour son application contrôlée la Commission /lixte a déjà fort à faire dans la Grande Région Parisienne. Mais un second problème corporatif fut posé, qui en uelque sorte fait suite à celui du prix des places : la limitation u nombre de théâtres cinématographiques. Le fait qu’une assemblée purement provinciale agite cette uestion est très important, car jusqu’à présent, la ville la plus tteinte par l’accroissement du nombre de fauteuils était Paris ù le rendement moyen d’une salle a baissé entre 1932 et 1937 e 1.842.000 à 1.289.000. Nous n’avons pas encore connaissance du « projet de mitation des salles permettant à l’industrie cinématographique MPHÎE CXZZZXZZZZZZXZ11XITX1XZ2 Annabella dans Hôtel du Nord, un film de Marcel Carné (production et exploitation) de pouvoir vivre » que le Congrès demande que l’on établisse, corporativement, comme il a été fait pour le prix des places. Cependant, il nous semble qu’il y a, en effet, urgence, et nous espérons que, maintenant que les remous européens nous laissent une accalmie, le débat intersyndical sera rapidement mené jusqu’au résultat effectif ! Ce débat est nécessaire. J’ai, en effet, vu l’un de nos plus actifs distributeurs émettre l’opinion que le nombre de salles ne doit pas être limité. L’argument mis en avant se résume par l’axiome : « Tant plus il y a de salles, tant plus il y a de clients; et tant plus il y a de clients, tant plus il y a d’argent qui rentre ». Il vaut le fameux axiome du directeur contre la limitation du nombre de films : « Tant plus il y a de films, tant moins ils sont chers; tant moins ils sont chers, tant plus ils rapportent ». Calculs aussi faux l’un que l’autre, parce qu’ils écartent les éléments les plus importants du problème : l’amortissement d’un film, sans quoi on n’en fait pas; l’équilibre commercial d une salle, sans lequel elle ne paye plus ses pourcentages. Il y a une autarcie élémentaire, que la nature et le bon sens indiquent. Quand le vent de folie souffle, les sages doivent imposer les remèdes de la raison. P. -A. Harlé.