La Cinématographie Française (1938)

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1 ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦ cii^Én# FR, RAPH8E SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ Notre Travail Quotidien % PRODUIRE, VENDRE Le Reste suivra... Les gens du cinéma ont un métier, un beau métier. Un métier passionnant, qui empeigne son bonhomme du matin au soir, le plonge dans des faits nouveaux chaque jour, l’incite à la lutte, à l’espoir du succès, du gain, de la vie heureuse et brillante. L’homme du cinéma se sent utile. Il vit dans une atmosphère d’art, de création, et la connaissance de ce qui est beau s’impose à lui. Avons-nous autre chose à chercher que ce métier qui nous tient ? Avons-nous à nous pla.ndre de la vie qu’il nous fait ? Je ne le pense pas. S’il est une industrie qui doive répondre présent à l’appel que vient de lancer le gouvernement de notre pays, c’est la nôtre. S’il est des gens du même métier qui doivent s’incliner sous cet ordre de travail, tendre et unir leurs efforts, doubler leur besogne quotidienne, chauffer leurs esprits pour produire et vendre, ce sont les travailleurs du cinéma en France. Pas de politique ! Du Travail. Nous devons en un an doubler notre chiffre d’affaires dans la métropole. Nous devons gagner les marchés extérieurs à notre commerce, par le placement immédiat de tout ce qui n’est pas encore vendu, par Après deux ans et demi de guerre, quelle est la situation du cinéma en Espagne ? La réponse à cette question nous a paru intéressante pour nos lecteurs, car n’oublions pas que l’Espagne constituait le marché lalin le plus important pour le film français. Lorsque, la paix rétablie, le pays renaîtra normalement, de nouvelles lois entreront probablement en vigueur; quel que soit le vainqueur, la guerre aura transformé beaucoup de choses. Le résultat de notre enquête, absolument objective et en marge de toute tendance personnelle ou politique, doit laisser entrevoir ce futur, et préciser pour nos l’accélération des rentrées de fonds, par la mise au net des balances commerciales de cinéma avec les pays à change bloqué. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : Il est un devoir pour les Français de C'néma, qui est de produire de bons films, d’en faire de l’argent auprès du public de France, et d’en accentuer la vente hors des frontières. Il est aussi un devoir, parallèle, pour les hommes de cinéma qui sont à l’étranger les amis de notre pays et qui, ici même, participent à l’activité cinématographique française : aider à produire et aider à vendre. Se faire nos vendeurs actifs, fidèles et sincères, dans leurs propres pays. Aider à rendre favorables, positives pour la trésorerie de l'industrie française les affaires qu’ils font avec les pays étrangers. Je sais que le gouvernement, dans cet effort d’équilibre commercial devant les marchés extérieurs, a sa part de besogne. J’espère qu’il saura en temps opportun soutenir heureusement notre élan. Mais il faut, d'abord, créer cet élan, doubler cet élan. D’abord, produire et vendre. Ne pensons qu’à cela. Penchons-nous sur nos métiers. Le reste suivra... producteurs quelques éléments d’information inédits. Bien que Franco contrôle près des deuxtiers du territoire espagnol, le cinéma nationaliste atteint en réalité 35 % à peine de la totalité de l’exploitation. Les grands centres urbains, Barcelone, Madrid, Valence ont été et sont gouvernementaux. L’Espagne de Franco ne possède ni studios ni laboratoires. Lorsque éclata la guerre civile, la vie du pays fut paralysée d’un seul coup. Ensuite l'Espagne se divisa en deux; ceci se passait en juillet 1936. L’exploitation se faisait avec Jean-Pierre Aumont dans Belle Etoile présenté en exclusivité au Paramount dont la première eut lieu au bénéfice de la caisse de retraites de l’A.P P.C. des reprises, dont les copies demeurèrent éparpillées sur tout le territoire. Lentement, les agences de location restées dans la zone soumise aux autorités de Franco réussirent à centraliser les copies, afin de commencer avec ce matériel une exploitation régulière dans le secteur nationaliste, exploitation leur permettant de payer au moins leurs frais généraux. Les Américains s’étaient, entre temps, réunis à Paris el avaient décidé de s’abstenir de nouveaux envois, ainsi que de tenter le retour de leurs films non encore présentés. Les productions que l’on tournait dans les studios espagnols et dont nous parlerons plus longuement en abordant la seconde partie de cette enquête, restèrent inachevées. Le spectacle cinématographique dut alors vivre sur le stock des vieux films, avec des copies usagées, etc. Les Allemands ne tardèrent pas à étudier les nouvelles possibilités que leur offrait le marché espagnol. Pour cela, ils avaient déjà avant la guerre, deux agences directes, Ufa et Tobis. L’arrivée massive de nouveaux films par l’entremise de ces deux organismes fut chose facile et rapide. Les Italiens tardèrent davantage et leurs productions furent cédées d’une façon quelque peu désordonnée à des intermédiaires particuliers. En réalité, les Allemands ont obtenu un avantage considérable, plus silencieux, mais beaucoup plus effectif. Tout film étranger projeté dans la zone franquiste doit avoir un permis d’importation, titre, éditeur, vendeur, forme de paiement, etc. L’Etat contrôle ainsi automatiquement la position du marché et régularise son fonctionnement. Les paiements se font par des accords de clearing, toute sortie de devises étant prohibée. Si le film appartient à une société étrangère, les résultats d’exploitation iront à un compte-courant qui en fait reste bloqué, l’exportation des capitaux étant soumise à de multiples formalités. Un contingentement de fait existe. Le film allemand compte environ pour 72 % dans l’ensemble du marché. Les caractéristiques de l’exploitation ont considérablement changé. Le nord avec Bi 1 — _ — — r\ Notre prochain numéro spécial paraîtra le 23 décembre. Ce sera notre 54“ numéro trimestriel cT Exportation en cinq langues. Nous prions nos correspondants et annonciers de vouloir bien nous faire parvenir leurs textes et documents avant le 15 décembre. P. A. Harlé. OU VA L’ ESP AG sIE ?