La Cinématographie Française (1938)

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8 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ciNÉl»fimn©R/\PHiE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦* bao, Santander, Gijon, La Corogne, a connu la décadence. En général, là où la guerre a passé, le spectacle est resté pauvre. Ce détail a son importance, car le nord constituait une des régions les plus favorables pour le film français. Le centre, avec Salamanque, Burgos; le sud, avec Séville, sont devenus, par contre, des secteurs de premier ordre. Dans toute cette partie de l'Espagne, la guerre est lointaine; les habitants se sont considérablement enrichis; la densité de la population a augmenté, et de nouvelles industries ont été créées. Malgré cela, le film allemand n’obtient pas de grands succès et l’italien encore moins. La réaction du public s’est manifestée récemment dans le succès qu’ont remporté les deux nouveaux films Le Barbier de Séville et Carmen de Triana, ce dernier présenté à Paris sous le titre de Nuits d’Andalousie. Ces deux films ont été produits à Berlin sous le contrôle absolu de Froelich. Benilo Perojo a signé Le Barbier de Séville et Florian Rey Carmen. L’influence des techniciens allemands est évidente et ces deux films ne ressemblent en rien à ce que Perojo ou F. Rey avaient réalisé jusqu’alors. Actuellement, Florian Rey se trouve a Berlin, où il tourne A'icha et Perojo a signé pour l’adaptation de la pièce Le Fils de la Nuit aux studios de Rome. D’autre part, Camille Lemoine, créateur des studios Orféa, de Barcelone, a obtenu les facilités nécessaires pour la construction de nouveaux studios a Séville. Si Franco impose son organisation d Etat dans le reste du pays, l’Allemagne et l’Italie auront une prédominance décisive, et leurs films jouiront d’indiscutables privilèges. L’exploitation sera plus facile; les relations commerciales de clearing entre 1 Allemagne, l'Italie et l’Espagne seront réguarisées par les organismes d’Etat qui contrôlent 1 expansion de l’industrie du film. Le rôle du film français sera douteux. Les ventes de productions françaises pour l’étranger se réalisent par le truchement d’innombrables intermédiaires, sans aucune intervention de l’Etat, et sans autre idée que d’obtenir une commission de vente rapide et substantielle. Les acheteurs espagnols, encore qu’ils obtiennent un contingent d’entree de films français, se verront dans l’obligation de renoncer à ceux-ci, et de se consacrer, ou bien à la production nationale, ou bien à l’acquisition de matériel italien et allemand, opération pour laquelle les deux Etats intéressés, s’abstenant d’intermédiaires, donneront toutes les facilités aux importateurs esgnols (A suivre). aaa. NI. W. SCHMIDT administrateur de FA. C. E. a donné sa démission M. RICHARD EHRT lui succède M. Wolfgang Schmidt, administrateur-délégué de l’Alliance Cinématographique Euro péenne, vient de donner sa démission de membre du Conseil d’Administration de cette société. A sa demande, cette décision a été acceptée avec effet immédiat afin de lui permettre de se consacrer à ses affaires personnelles. M. W. Schmidt a été remplacé, au sein du Conseil d’Administration, par M. Richard Ehrt jusqu’ici fondé de pouvoirs de l’A. C. E. M. Ehrt a été nommé en même temps administrateur-délégué. Pierre Renoir et René Dary dans Le Révolté, qui continue sa brillante exclusivité au Normandie. A Londres s’ouvrira prochainement « Le Paris » Le Marquis de Casa Maury, administrateur-délégué du Curzon Cinéma de Londres, nous annonce l’ouverture, au début de 1939, de sa nouvelle salle d’exclusivité « Le Paris », située au cœur même de Londres, à quelques mètres de Piccadilly Circus. Le Paris offrira, de même que le Curzon, au grand public londonien, la primeur des films français; ces deux salles constitueront pour la production française un débouché sans précédent encore dans aucune capitale du monde. Nous félicitons le Marquis de Casa Maury pour son initiative et sommes certains cpie Le Paris par ses programmes, par sa si I nation, par son luxe et son confort aura, comme le Curzon, la carrière retentissante que nous lui souhaitons. Prochainement, nous donnerons à nos lecteurs tous les détails techniques concernant l’aménagement du « Paris » qui a été confié à M. Robert Cromie, l’architecte bien connu, qui a déjà construit plus de 70 grands cinémas. Les films doivent être présentés à la censure au moins 8 jours avant leur présentation M. Edmond Sée, président de la Commission supérieure d’examen des films cinématographiques, nous communique la note suivante : AVIS Le service du contrôle des films rappelle les termes de l’article 4 du décret du 7 mai 1936 : « Les films doivent être soumis à la Commission de contrôle cinématographique au moins HUIT jours francs avant la présentation publique ou la présentation corporative ». En vertu d’instructions formelles, cette prescription sera « rigoureusement appliquée sans nulle dérogation possible » à dater de ce jour. Un Grand Producteur Anglais, M. Michael Balcon, nous parle de la situation actuelle du Cinéma anglais L’excellent producteur anglais Michael Balcon, qui, pendant neuf années dirigea la production de Gaumont British et de Gainsborough, est actuellement en vacances sur la Côte d’Azur. Nous l’avons rencontré jeudi dernier, pendant les deux heures qu’il a passées à Paris, entre son arrivée à la gare du Nord et son départ à la gare de Lyon. M. Balcon, après avoir quitté Gaumont British, fut associé avec le département anglais de production de M.-G.-M. pour lequel il s’occupa de Un Yankee à Oxford. Il est maintenant à la tête de la production de la maison A. T. P. et de la nouvelle organisation Capad, dont les films sont tournés aux studios d’Ealing et distribués par A.B.F.D. Nous avons rapidement questionné M. Balcon sur la situation actuelle de la production nglaise. M. Balcon, qui fut le promoteur des plus grands succès du cinéma anglais : Vendredi 13, J’Etais une Espionne, Les Bons Compagnons, Les 39 Marches, etc., nous a déclaré : « Je viens de diriger la production de six films aux studios d’Ealing : The Gaunt St ranger, réalisé par Walter Forde; The Ware Case, avec Clive Brook, réalisé par Robert Stevenson; Penny Wise, réalisé par Carol Reed; It’s in the Air; Trouble Brewing, et un film de Walter Forde, dont le titre n’a pas encore été choisi. « Chacun de ces films n’a jamais dépassé un budget de 30.000 à 40.000 livres (6 à 8 millions de francs), ce qui, pour l’Angleterre, est à mon avis un maximum. Le cinéma anglais a commis une grosse erreur, et qui lui a coûté très cher, en dépensant des fortunes sons prétexte de faire des films pour le marché international, et plus spécialement américain. « Ce fut également une grave erreur que de chercher à copier les 'productions de Hollywood. Il faut revenir aux films typiquement anglais. M. Balcon séjournera trois semaines sur la Riviera française et retournera ensuite à Londres où l’attend la production de deux nouveaux films. — P. A. ♦ Le Gala du « Joueur d’Echecs » Le mercredi 23 novembre a eu lieu à la salle Marcelin-Berthelot une soirée de gala pour la première représentation du film de Jean Dréville, Le Joueur d’Echecs. Une assistance choisie et élégante, parmi laquelle on reconnaissait Son Excellence M. de Souza-Dantas, ambassadeur du Brésil; Mme Jeannency; la Duchesse d’Armaillé; la Princesse de Polignac; Mme Devilder; Mme Edmonde Guy; M. et Mme André Maurois; MM. André de Fouquières, de Rouvres, Schwob d’Héricourt, Gaston Modot, Bernard Lancret, etc., fit un accueil très chaleureux au film tiré du roman de Dupuy-Mazuel. Chacun apprécia comme il se devait l’ampleur de la réalisation, la beauté des décors e! des costumes, l’intérêt de l’action et l’interprétation hors de pair de cette production de la C. F. C. Françoise Rosay, dans le rôle de Catherine île Russie, qu’elle joue avec un brio éblouissant et Conrad Veidt dans le personnage du Baron de Kempelen, où il est d’une admirable sobriété, obtinrent un vif succès ainsi que les autres artistes, Edmonde Guy, Micheline Francey, Lancret, Gambo, Grétiîlat et Modot.