La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

142 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ et déjà présentés, la plus grande réussite a é'é de loin la production de Gabriel Pascal adaptée de la célèbre pièce de Bernard Shaw : Pygmalion, dont la réalisation est due à Anthony Asquith et Leslie Howard. Un auvre grand succès sera La Citadelle, deuxième production britannique de M.G.M. qui vient de commencer son exclusivité à l’Empire de Londres pour Noël. Les Compagnies américaines tournent les plus grands Fiims anglais On voit donc que la production britannique essaye de remonter le courant. Cst'e opération sera longue, difficile, cependant les mou vements qui se produisent actuellement dans la composition du personnel dirigeant, les méthodes de sagesse que les événements ont imposées, et enfin les récents accords de coopération entre les studios permettent d’envisager 1 avenir sous un jour bien meilleur qu’il y a un an. Si l’on jette un coup d’œil sur la liste des films produits en 1 938 par compagnie on pourra constater que sur 85 de ceux-ci, 1 7, soit exactement le cinquième ont été produits par les branches anglaises des compagnies américaines : Warner (8 films) ; 20th Fox (5 films); M.G.M. (2 films) , Columbia (2 films) . C’est la nécessité du quota qui avait obligé les grandes compagnies américaines à distribuer des films britanniques. Aujourd’hui, grâce au système de double et de triple quota, et grâce aussi à une clause permettant de compter pour unité de quota la distribution d’un film anglais aux Etats-Unis, les compagnies américaines abandonnent peu à peu la production ou la distribution en Angleterre des petits films. M.G.M. a pris la tête de ce mouvement en produisant de grands films à Londres avec des stars et des metteurs en scène de Hollywood (A Y ank at Oxford, La Citadelle). 20th Fox a suivi. D’autres compagnies préfèrent commander leur production britannique à des compagnies anglaises, tel R. K. O. avec Gerber Wilcox, Paramount avec différentes maisons, Columbia avec Irvin Asher, United Artists avec London Film. Parmi les derniers accords de production, signalons celui de 20 h Fox et de Maurice Ost: er par lequel les productions Gainsborough tournées à Islington seront désormais dist.ibuées par 20th Fox dans le monde entier, celui dr Grand National et de Jack Raymond, de M.G.M. avec Pinebrook pour la distribution de Lambelh Walk. D ici peu, la majon'é des films anglais ■ — et en tous cas les plus importants — seront distribués en Angleterre par les maisons améicaines, ce qui, en passant, a soulevé certaines protestations dans la Presse Nationale. La Fusion de Pinewood’Denham Formation de C. A. P. A. D. Un des événements récents les plus importants a été la fusion des studios de Pinewood rt de Denham. Au lieu de se concurrencer, ces deux studios marcheront maintenant sous une même direction. Il est à noter que Alexand e Korda ne fait pas partie du Conseil d’administration de la nouvelle compagnie formée. London film sera désormais une affaire s’occupant uniquement de production. Korda est actuellement aux Etats-Unis et produira peut-être moitié à Hollywood, moi'ié à Londres. Cette décision de Ko da de s’occuper uniquement de production n’est pas étrangère aux résultats du dernier exercice financier de London Film qui s’est soldé par un bénéfice de Livres : 756 pour un capital de Livres : 3.000.000 ! London Film ne possédera que 1 0 actions de 1 Livre Sterling des 750.000 actions de la compagnie qui dirigera les studios de Pinewood et de Denham ; à la tête de laquelle sera le Capitaine Richard Norton, actuellement chef des studios Pinewood. A rapprocher de cette fusion la formation récente d’une Association Corporative de Producteurs et de Distributeurs sous le nom de C.A.P.A.D. pour produire des films à Pinewood et aux studios A.T.P. d’Ealing. Le Capitaine Norton et le Producteur Michael Balcon font partie de cette affaire qui ajoutera Denham à son lieu d’activité. Trois Films en Couleurs L’année 1938 n’a pas vu en Angleterre le développement de la production de films en couleurs qui avait été annoncée par l’installation des laboratoires Technicolor. Trois films de grand métrage seulement ont été tournés avec ce procédé : Le Mikado, 60 Années de Gloire et Les quatre plumes. Le procédé Dufaycolor n’a pas encore été utilisé pour de grands films. 689 Films de long métrage présentés en Angleterre Le tableau des films de long métrage distribués en Angleterre depuis 1932, montre mieux que tout l’état du marché. Les exploitants anglais ont eu cette année à leur disposition 100 films de moins qu’en 1937, moins de films anglais, moins de films américains. Lucienne Lemarchand, Aquistapace et Pierre Brasseur dans Frères Corses, des sentiments qui s’affrontent, de la tradition. C’est ce manque de films qui a nécessité toutes les reprises d’anciens films du mois de juin au mois d’octobre. Ces dernières semaines des salles d’exclusivité de Londres passent encore : La Maison de Rotchild, Les Trois Lanciers du Bengale, Je ne suis pas un Ange, The Scoundrel ( Le Goujat). Notons la présentation au cours de cette année de 6 films australiens, 4 canadiens, 2 néozélandais et 2 irlandais. Au point de vue quota, ces films comptent comme films britanniques. Les Dominions sont en train de préparer des clauses de réciprocité pour l’établissement de quotas de réciprocité. La Nouvelle Galles du Sud (Australie) vient de donner l’exemple. Des films étrangers « ne parlant pas anglais » présentés en Angleterre, seuls les films français sont susceptibles d’une réelle exploitation. 3 1 films français ont été présentés cette année contre 1 5 l’année dernière. Le film allemand est devenu « împrojetable » depuis les derniers événements qui se sont produits en Allemagne. On lira dans une autre partie de ce journal un article sur le film français dans les pays anglo-saxons. Problèmes de l'Exploitation On compte environ 5.000 salles de cinéma équipées en Grande-Bretagne, représentant une capacité totale de 3.200.000 fauteuils,pour une population de près de 47 millions d’habitants, ce qui fait I siège pour 39 habitants. En plus de la question du quota, un des gros problèmes pour les exploitants a été celui de la « redundancy » ou « surabondance des salles ». Ce problème que l’on cherche à résoudre depuis des années n’a pas encore trouvé de solution. Un autre problème qui n’est pas encore résolu est la question du « grading ». Agité déjà l’hiver dernier, et oublié pour six mois, il vient d’être remis « sur le tapis » par les distributeurs. On voudrait empêcher les exploitants de passer deux « super films » au même programme. Les films seraient classés en catégories : « A » et « B », « A » les très grands films, et « B » les films moyens. L’idée en soi est excellente, mais l’accord n’a pu se faire entre les producteurs, les exploitants et les distributeurs sur les personnes qui opéraient cette classification et sur la façon dont on l’exécuterait. La question de la censure des actualités, des mauvaises copies, de la concurrence de la radio, des séances le dimanche, du développement des circuits et du so.t des exploitants indépendants, de la télévision sont les problèmes qui ont préoccupé les directeurs de cinéma dans leurs réunions. On pourra lire plus loin dans nos pages de « Télévision », les problèmes qui ont été soulevés en Angleterre à ce sujet. Enfin, signalons l’ouverture de nombreux cinémas, à Londres, en banlieue, et en province, la plupart appartenant à des circuits : Odéon, Gaumont British ou A.B.P.C.