La Cinématographie Française (1938)

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150 TXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 4 IM «SEC.R\!*H: ! FRg>3^{L*!à\5SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» Grevas, Duquesa Olga et Gifesa. Les artistes les iplus populaires sont Gilbert Roland, Fernando Soler, José Bohr, Maria Conesa, Movita Jorge Negrete. Marché. — Afin d’avoir une idée approximative du marché, nous avons étudié le film local. Voyons maintenant quelques caractéristiques pour le film européen. Le public mexicain est nettement hostile au film allemand ou italien. Les productions de ces deux pays sont difficiles à placer, et, à titre d’information, nous signalerons le cas de L'Escadron Blanc, film italien, bien connu du public français, et pour lequel il a été impossible jusqu’à maintenant d’obtenir une date dans n’importe quelle salle de la capitale. Si les films normaux se trouvent en difficulté pour être présentés, que dirons-nous des journaux d’actualités? Les seules actualités européennes projetées sont celles d’Eclair-Journal. Le cinéma éveille depuis quelque temps déjà l’intérêt des éléments officiels. Lhe disposition récemment décrétée, a fixé un minimum de 70 titres pour chaque bobine ; celte mesure est destinée à un contrôle sévère du texte original lors de sa traduction en espagnol. D’autre part, un Conseil National de la Cinématographie est en voie de formation et il exercera ses fonctions, surtout à titre consultatif. Il est hors de doute qu’une législation plus ou moins rigoureuse concernant le cinéma en général sera décrétée, mais il faut espérer du bon sens du peuple mexicain que cette législation sera basée sur des raisons île justice et d’exaltation du film. Films français. Comme sur tous les marchés sud-américains, le film français a connu une avance considérable, et cela en peu de temps. Nos artistes figurent parmi ceux préférés du public et certains de nos films ont obtenu des succès surpassant parfois ceux habituels aux superproductions américaines. En 1930, 12 films français furent présentés au Mexique. En 1937, il y en eut 38, et cette année, ce nombre sera sensiblement dépassé. Nous pensons (pie ces chiffres sont plus éloquents que toute considération raisonnée, et ([ne le film français, en grande faveur au Mexique, verra encore s’accroître sa vogue. Les artistes préférés sont Danielle Darrieux, Jean Gabin, Annabella, Simone Simon, Pierre Blanchar, Jean Murat, J. -P. Aumont, Charles Vanel, Harry Baur, etc. Les sujets les plus appréciés sont ceux d’une grande puissance dramatique, et avec des titres capables d’accrocher le grand public. Cette question du titre (et du titrage) a d’ailleurs une importance publicitaire de premier ordre. A côté des grandes organisations et circuits qui jusqu’à maintenant monopolisaient presque l’achat du film français, voici que s’organisent des indépendants avec un élan vraiment méritoire. Cette concurrence dans la demande démontre significativement l’importance de la production française et sa faveur auprès du public mexicain. Indiquer maintenant une liste de titres ne nous paraît pas nécessaire. Nous détacherons seulement La Vierge Folle, La Bête Humaine (présentés par Georges Dada) ; La Maison du Maltais, Le Joueur d’Echecs (présentés par Camus et Cie) et Ultimatum, acheté par la nouvelle et active Société Latin Art Cinéma. LE REMARQUABLE ESSOR DU FILM FRANÇAIS EN EGYPTE A Alexandrie et au Caire, deux salles se sont spécialisées dans la présentation de films en couleur. Alexandrie. L’année 1938 marquera sans nul doute, une date décisive dans l’histoire du film français; année de gros efforts, de durs sacrifices, mais d’admirables réussites, aussi qui nous augure un brillant avenir. C’est pour la première fois que, tant au Caire qu’à Alexandrie, deux salles, et non des moins importantes, se sont spécialisées dans la production des films français. Cela témoigne de la faveur sans cesse grandissante dont jouit le cinéma français chez nous. Cela témoigne aussi et surtout, que le film français a atteint une qualité qui permet une telle extension. Au Caire, le cinéma Kursaal devenu depuis sa création, l’an dernier, « la citadelle du cinéma français », n’est plus le seul au Caire cette année, fine autre salle, jadis spécialisée dans le film arabe, puis l’américain, le cinéma Régal, qui a subi de profondes transformations et qui rivalise de confort et d’élégance avec les plus coquettes salles de la capitale, lui fait une sérieuse concurrence. « Concurrence » n’est pas exactement le mot, car le public pour le film français, conscient des magnifiques progrès réalisés, fréquente les deux salles. Cette émulation nous vaut dans les programmes, un choix de films qu’autrement, nous n’aurions pas eu. Les loueurs, cette année, ont pris des soins minutieux dans leur sélection. Evidemment, les films programmés ne sont pas tous des chef-d’œuvres, mais il y a déjà dans l’ensemble une très nette amélioration. Au cours de ces deux premiers mois de la saisons, les Cairotes ont été appelés à ap' L plaudir quelques films de qualité. Au cinéma Régal, Prison sans Barreaux f donné en semaine inaugurale, a été accueilli [ avec enthousiasme. Les recettes enregistrées ont montré une fois de plus, que le public n’est pas insensible aux films d’un caractère spécial. Quinze jours plus tard, le beau film de Marcel Carné Le Quai des Brumes eut un succès peut être moins populaire, mais touL I aussi vif. Cette même salle nous annonce pour le courant de cette saison : Trois Valses, Le Joueur d'Echecs, Entrée des Artistes, La Bête Humaine, Gibraltar et d’autres films qui suscitent un intérêt légitime. Au cinéma Kursaal, la saison fut inaugurée par le charmant film de Sacha Guitry Quadrille qui, bien (pie ne comptant pas parmi ses meilleurs réussites, fut vivement apprécié. Les Nuits blanches et surtout Barnabe (Eernandel est peut-être l’acteur français le plus populaire parmi nous), eurent un gros succès. Cette même salle nous a présenté La Maison du Maltais, le film qui provoqua dans la presse française tant de polémiques sur son caractère un peu particulier. Au Caire, ce film remporta un gros succès populaire, Viviane Romance est une vedette qui fait recettes. Le Kursaal, qui s’est assuré aussi un beau choix de films, nous promet pour cette saison : Remontons les Champs-Elysées, Prisons de Femmes, Education de Prince, Katia, Alerte en Méditerranée, Werther etc... Les excellentes recettes enregistrées par le film français cette année ont incité un plus grand nombre de loueurs à s’y risquer et plusieurs grands films de la saison prochaine sont en train d’être traités à Paris et Alice Tissot et André Lefaur dans Mon Oncle et mon Curé. ici. L’avenir est donc bien meilleur pour le film français que jadis en Egypte. A Alexandrie, deux salles aussi, le Ritz et le Strand se sont spécialisées dans le français. Leur recettes sont fort encourageantes et le public leur témoigne de plus en plus de faveur. Le cinéma Strand annonce pour cetle saison, les films suivants : Lumières de Paris, La Bête Humaine, La Loi sacrée, Trois Valses, Louise , Gibraltar, Cavalcade d’Amour, La Rue des Vertus. La production locale s’est sensiblement ralentie cette année. A cause du manque de capitaux, la saison passée ne fut pas très heureuse. Quelques sociétés se sont risquées dans le doublage qui ne semble pas devoir donner d’appréciables résultats. Il faut dire aussi que la qualité technique des films présentés était au-dessous de la moyenne. Au cinéma Cosmo, qui depuis l’an dernier ne projette que des films arabes nous avons vu Le Roi des Resquilleurs doublé en arabe. Le film n’eut qu’un succès de curiosité pendant les premiers jours de la production. Il nous fut donné également de voir Tarras Boulba doublé en arabe qui ne fut pas accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Il y a également quelques autres films doublés, entre autres, Les Yeux Noirs, Le Tigre du Bengale, Le Tombeau Hindou, etc. L’odyssée de « Lacheen », la grandiose superproduction des studios Misr, la plus importante société pnoductrice de film en Egypte, qui, le jour de sa première, l’an dernier, se voyait refuser le visa de la censure, alors que la location marchait à plein rendement. « Lacheen » finit par obtenir gain de cause et nous fut présenté pendant trois semaines enregistrant des recettes-record. On parle encore d’un film sur l’aviation égyptienne, intitulé Les Ailes du Désert, certainement appelé, de par son caractère patriotique, à impressionner profondément les masses. Quant au film américain, il continue à être le plat de résistance du public cinéphile. Plusieurs films en ce début de saison eurent une carrière triomphale, entre autres : Blocus, Alerte aux Indes, Les 8 Femmes de Barbe Bleue, Michel Strogoff, Délicieuse, Blanche Neige et les Sept Nains, La Femme Poupée et Robin des Bois, qui vient de tenir l’affiche quinze jours au cinéma Diana, battant tous les records de recettes. Eddy.