La Cinématographie Française (1938)

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200 lY.UIXZTZmTZTTTTTTTTTZZ CI1\E R/IPHfiE SE Exxxxxxxxxxxxxxxxxxrxxx: Ap lès La V ie est magnifique ALBATROS annonce Kean La vie est magnifique vient à peine d’être présenté que, telles des ondes concentriques, l’admiration se répercute au creux de ce bureau où je viens trouver M. Kamenka pour lui demander ses projets. « J’ai fait avec le film de Cloche une production aérée, lumineuse, un film de jeunesse et d’amour dans les beaux paysages des landes Mon prochain film sera Kean, d’après un scénario original traitant de la vie réelle du célèbre tragédien anglais Edmond Kean. » Albatros a fait, jadis, un film muet : Kean dont le souvenir reste vivace dans l’esprit du grand public et des cinématographistes. Albatros fera, avec le Kean parlant, un nouvel effort d’art. Il est toujours au programme d’Albatros de tourner la célèbre pièce de Walter Hackett : 1 he Barton Mislery, sujet policier humoristique et mouvementé. Dans C’était Moi on verra Fernandel en “ as du volant ” HÉRAUT FILMS prépare La Marie du Port et Pilote de Lignes « La Marie du port, d’après Georges Simenon, sera, me dit Robert Aisner, la sensation de 1939. Nos interprètes sont à présent définitivement choisis, au moins pour les premiers rôles : ce seront Michèle Morgan, Raimu et Jean-Pierre Aumont. Le scénano initial a été modifié, aménagé pour permettre une plus large réalisation artistique. De ce fait les rôles principaux ont é’é changés, ce qui nous permet de réunir une comédienne comme Michèle Morgan et un g and artiste tel que Raimu. Le metteur en scène reste à trouver. Nous ne confierons qu’à un des premiers réalisateurs français la tâche difficile de porter à l’écran La Marie du port, le plus sensible et le plus psychologique des îomans de 'Simenon, lequel n’en est pas moins un sujet entièrement d’action et de vie ». Les prises de vues auront lieu en fin d’a L'EXPORTATION DU FILM FRANÇAIS Optimisme mais Prudence C est avec optimisme, d’une façon générale qu’on peut regarder la position du film français à l’étranger. Notre production entre à présent pour un chiffre non négligeable dans le commerce extérieur de la Prance. Les récentes discussions économiques avec l’Allemagne el l’Italie ont fait ressortir respectivement à 5.000.000 et à 1.200.000 francs le produit de l’exploitation de nos films dans ces deux pays. Ce progrès, surtout sensible depuis deux ou ans, a été acquis au prix de beaucoup de diffi cultés, d’application et de persévérance ; il marque aussi l’élévation du niveau de qualité atteint par nos films. S’il occupe, dans nos balances commerciales, un rang honorable, le film français joue également un rôle très important dans notre propagande : on peut dire que le film français est une des manifestations de l’art, de la pensée, des mœurs françaises qui sont les plus significatives. C’est aussi un élément du problème qui ne doit pas être ignoré, ni méconnu. L’exportation du film français doit être entourée de garanties, de sécurités, de tous ordres : moraux aussi bien que financières, correction, honnêté, régularité sont des conditions nécessaires et effectives. M. Hainsselin, président du Syndicat des exportateurs de films français, qui groupe vingtdeux membres, se préoccupe de cette question. Nombre de cas litigieux, dont certains même ont eu un aboutissement judiciaire, l’ont amené à penser que la charge de négocier et de vendre les films français devrait être mieux contrôlée. Il envisage, selon le mot, si l’on veut, à la mode, de procéder à une épuration de la corporation des vendeurs de fi'ms français. De la même façon, il conviendrait que la Section des Exportateurs de la Chambre syndicale de la Production française (quarante membres) adopte une définition précise de la qualité d’Exportateurs de films français et n’enregistre les adhésions nouvelles que sur le vu des antécédents, à tous égard, des postulants... M. Hainsselin estime que beaucoup trop de gens se disent Exportateurs de films français — deux cents ou trois cents ! — , dont, pour un certain nombre, le « centre d’affaires » s’établit tout simplement entre le fameux bureau de postes du 7 1 Champs-Elysées et la terrasse du Marignan... ! Or, une carte professionnelle ouvre le droit à bien d’autres prérogatives — cartes de séjour, permis de travail et autres — — et doit être délivrée dans des conditions non préjudiciables à l’intérêt du Cinéma et à l’intérêt général... La profession d’exportateur une fois définie et classée, on pourra envisager d’organiser l’Exportation. LA PLUPART DES EXPORTATEURS SE DECLARENT D'ACCORD POUR LIMITER A 25 OU 30 LE NOMBRE DES FILMS SUSCEPTIBLES D'ETRE UTILEMENT EXPORTES. Si certains, soucieux de la bonne tenue du marché étranger choisissent effectivement les films qu’ils proposent à leurs clients, par contre, d’autres, simples intermédiaires moins scrupuleux ou anxieux seulement de « faire une affaire », recommandent n’importe quoi, au grand préjudice de l’avenir. Plusieurs marchés qui s’ouv. aient au film français marquent déjà un peu de recul ou d’hésitation ; c’est que trop de films ont été vendus dont plusieurs, mal choisis, ont heurté l’opinion du public. Peut-être convient-il de dire ici qu’une part de la responsabilité de cette situation revient aux Producteurs eux-mêmes, souvent trop accueillants aux mirifiques promesses !... Ils connaissent peu, mal ou point l’Exportation, qui est un véritable métier. L’Exportateur doit connaître le pays étranger, sa législation, le goût et la mentalité du public, les usages commerciaux, les restrictions économiques ou monétaires, les habitudes commerciales, les conditions d’expédition même... et suivre les incessantes variations des douanes, des censures, etc... T rop de films, annoncés tapageusement, n’ont jamais été réalisés, sans que les acomptes encaissés soient rrndus ; souvent des films médiocres ou franchement mauvais sont liés par les contrats à un bon film. Des méthodes aussi audacieuses doivent être écartées. Si la qualité artistique et technique du film français se relève, les « affaires de cinéma » doivent également se traiter dans la clarté, la sincérité et la compétence. ( Propos recueillis par Pierre Michaut) .