La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦* VII Dufaycolor, elle le fabrique et en laisse l’exploitation à une société indépendante, Dufaychrome. Les films reproduits en Dufaycolor sont très acceptables. Ces films sont fabriqués en Amérique par Dupont de Nemours. Le film en couleurs est encore beaucoup trop cher, la politique est de ne tenter que de petites choses : documentaires, publicité, sketch. Avec le film en couleurs, et malgré les affirmations contraires, il faut une densité de lumière plus importante et une qualité chromatique telle que certaines parties des couleurs du spectre ne soient pas altérées. Ce sera du domaine de 1939. Les fabricants de charbons ont là une tâche toute tracée, la Société Lorraine des Charbons, qui a jadis tracé la voie du charbon à raies spectrales, se doit de résoudre ce problème. APPAREILS Le sensationnel existe encore moins là qu’ailleurs, on ne trouve que des détails parfois très intéressants, mais aucune révolution ne s’est produite. Mitchell, Bell-Howell, Debrie continuent leur fabrication; l’agence américaine de cette firme bien française se développe. Répondant aux dernières exigences du son, la maison Eclair a sorti un modèle absolument silencieux, quel que soit le modèle de microphone placé à quelques centimètres. A signaler sur cette caméra un viseur clair Eclair-Angénieux à correction de parallaxe automatique. En Angleterre, la maison Winter continue son excellente fabrication. Bell-Howell a beaucoup développé sa construction d’appareils automatiques, les guerres actuelles, notamment celle de Chine, obligent les reporters à des acrobaties dont ils seraient incapables avec le matériel courant. Aux Etats-Unis, les actualités sportives sont tournées avec des appareils automatiques de 16 mm. à tourelle. Ces caméras sont à vitesse variable de 24, 32 et 64 images par seconde. Les perfectionnements continus dans la fabrication des émulsions à grain fin donnent des images suffisantes pour les salles d’actualité qui n’exigent jamais de très grandes projections. Le ralenti Debrie et l’Ultra-Cinéma-Noguès ne servent guère plus pour le théâtre, leur emploi est limité au document et à la recherche scientifique. L’appareil Merlin-Gérin, de Grenoble, utilise du film de 8 mm. et tire 4.000 images par seconde. L’aluminium est de plus en plus mis en service dans l’industrie cinématographique, certains alliages spéciaux résistant parfaitement aux agents chimiques. Les solutions les plus ingénieuses sont surtout appliquées dans les appareils d’actualité, où il est nécessaire de travailler rapidement avec le minimum de main-d’œuvre. Victoria i m 3T ! f>rtri ç 5, Rus Larrlbe PARIS 8* Laborde 15-05 LECTEURS DE SON -CELLULES PRÉflMPLI AIŸIPLI “ HIGH FIDELITY” NOUVEAUX REDRESSEURS B. V. par arcs 30/60 amp. MOTEURS, LAMPES, ETC. DEMANDEZ LE NOUVEAU CATALOGUE PROJECTION La fabrication européenne et française est très satisfaisante, tant pour les têtes de projecteurs, les lanternes, le matériel accessoire, les charbons, les lampes à incandescence. Aucune nouveauté très caractérisée n’a été présentée; cependant le matériel est en progrès. Du côté son, on fabrique ici des têtes sonores qui peuvent rivaliser avec celles faites à l’étranger (M. I. P.). De même, soigne-t-on mieux l’entretien des écrans : on a lancé un écran incombustible en amiante (Ferodo). La projection dans les salles et la qualité du son sont en amélioration. Evidemment on trouve encore des salles où l’éclairage est insuffisant, où le son n’est pas fameux, où l’opérateur ne se donne pas la peine de calculer préalablement les valeurs du niveau sonore par rapport aux différents films inscrits au programme. L’habitude qu’on a de faire des génériques tonitruants incite les opérateurs à régler le volume sonore sur cette partie du film, la suite, mon Dieu, se débrouille comme elle peut : s’il pleut, si la salle est comble, tant pis pour les auditeurs. Les exploitants oublient ou ignorent que, pour des raisons techniques trop longues à exposer, le volume sonore moyen d’un film varie selon le procédé d’enregistrement. Il en découle que l’opérateur doit tenir compte de cette condition s’il veut que le film soit audible. L’usage de la bande de fréquences dans l’exploitation est encore du domaine de l’hypothèse. A part les salles qui ont un contrat d’entretien avec une maison sérieuse, les autres sont réglées au petit bonheur. Parallèlement à la coupure au-dessus de 7.500-8.000 des enregistrements, les amplis de projection ont maintenent un filtre pour couper les harmoniques au-dessus de cette valeur. Les haut-parleurs Lansing-Shearer-Melodium à double répartition et à diffuseur de hautes par diffuseur multi-cellulaire donnent d’excellents résultats. La société Radio-Cinéma a lancé son nouvel ampli avec coupure à 7.500, toute alimentation secteur. Seules les installations négligeables continuent à n’avoir qu’un haut-parleur pour toute la gamme de fréquences. En ce qui concerne l’acoustique des salles. nombre d’entre elles ont été refaites ou améliorées, l’amiante est le principal matériau employé; les tissus de « l’amiante de Condé » (Ferodo) sont très utilisés. Le réglage de l’acoustique des salles est mieux appliqué qu’il ne l’était il y a quelques années. Des études faites (Labo Philips notamment) pour l’amélioration de la formule de Sabine ont montré que : pour une salle à tracé normal et de capacité moyenne, cette formule est encore viable. A ce sujet, signalons la parution d’un excellent ouvrage de notre ami P. Hémardinquer : La Pratique acoustique, librairie L. Eyrolles, Paris. Il serait intéressant que les aeousticiens daignent s’intéresser à la question de la répartition du spectre dans les salles, pour la bande de fréquences comprise entre 5 et 7.500, c’est là le véritable nœud du problème d'une excellente acoustique du film musical. L’étude Philips signalée plus haut faisait remarquer que le tracé moderne des salles récentes ne facilite guère le rôle de l’ingénieur chargé des corrections acoustiques. Il y a là une lacune qui ne peut être comblée que par une intime cohésion entre l’ingénieur et l’architecte qui a sacrifié parfois beaucoup trop à l’œil aux dépens de l’oreille. FORMAT RÉDUIT La société Kodak a longtemps hésité à lancer son Kodascope spécial pour films de 16 mm. Cet appareil qui se présente sous ht forme d’un élégant coffret, est vraiment conçu pour l’usage auquel il est destiné. La société française Ericsson a lancé dernièrement son nouveau dispositif d’éclairage à vapeur de mercure sous pression (fabrication Philips Philora). Avec cet éclairage, les dangers d’incendie sont radicalement supprimés. Cette solution appliquée au film de format réduit est susceptible d’intéresser le format 35, dès que les travaux en cours auront permis d’augmenter la puissance de ces lampes, et d’améliorer la courbe chromatique dans les rouges. La petite caméra Emel 8 mm. française est partie à la conquête du marché étranger. Le format réduit commence à être appliqué dans les salles d’actualités, mais ce n’est encore qu’une offensive réduite. Ce n’est pas que l’opportunité de cette application ne se fasse sentir, mais les exploitants de cette branche n’ont pas encore compris que l’organisation de ce format exige une politique d’ensemble et non des efforts spasmodiques sans lendemain. L’appareil à déroulement continu 16 mm. Gallus a été présenté à l’exploitation. TÉLÉVISION — RELIEF Le télécinéma et la télévision sont à nos portes, puisqu’on obtient des images cathodiques projetables avec une luminosité satisfaisante, pour une projection familiale. La solution fut exposée dans La Cinématographie Française courant de cette année. Nous considérons que les problèmes soulevés, qui sont les plus importants, ne relèvent plus que du domaine commercial. Il faut connaître, dès à présent, comment en pourra diffuser un film en quelques jours et rémunérer les capitaux investis dans la production. Si demain matin on trouvait sur le marché européen deux millions de postes, la question serait sans doute en voie de résolution. Etant fort loin de ce chiffre, les éditeurs de films ne sont pas prêts de trouver dans cette voie des débouchés intéressants. Le relief .stagne, trop de problèmes techniques ne sont pas résolus pour qu’on puisse croire à l’expansion de cette vieille nouveauté. CONCLUSION Une année comme les autres vient de s’écouler, aucune nouveauté révolutionnaire n’a été présentée, les travaux poursuivis dans le calme des laboratoires laissent prévoir pour l’année prochaine et les suivantes une marche constante vers le progrès, freinée par les nécessités commerciales et industrielles. .4. -P. Richard.