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XVIII
LE PETIT FORMAT
des antres, seulement distributrice. Même , depuis quelque temps, elle s’est équipée pour monter entièrement elle-même les films qu’elle édite, dans les locaux de son siège social. Peut-être cet exemple est-il unique en France et à l’étranger ? Du moins, il l’était il y a peu de temps encore.
Son développement s’est fait en deux temps :
1° Tentative d’adaptation de films existants; puis collaboration à l’établissement de films;
2° Création d’oeuvres originales.
A la première période correspondent : Industries du lait, Conserves alimentaires. La Houille, Les Moteurs à Explosion.
A la seconde phase : L’Huilerie, La Fabrication des Tuiles, Le Coke métallurgique, La Verrerie d’Art, Le Verre à Vitres, la Glacerie, La Fabrication des Bouteilles, La Malterie, La Brasserie.
Deux films sur la Métallurgie sont en cours de réalisation.
Cette marche progressive a permis aux organisateurs de s’orienter et de se familiariser avec la technique du cinéma, dont la connaissance est indispensable à la réalisation des films. Depuis plus de huit ans, tous les films sont non seulement conçus, mais leur exécution est minutieusement préparée et dirigée par des professeurs euxmêmes.
Cette cinémathèque a trouvé une formule de film pédagogique destiné à faire comprendre clairement les techniques industrielles.
Les films mêlent le dessin animé et le schéma aux vues directes, aux enregistrements de croquis, de maquettes..., les films sont muets le plus souvent; des sous-titres très brefs et parfaitement clairs accompagnent le déroulement de la présentation et de la démonstration.
Du point de vue « cinématographique pur », ces films sont de magnifiques réussites; même les profanes y trouvent dans la perfection de la forme et dans l’habileté de la technique, la beauté de l’image, le soin du montage, le fini impeccable, un spectacle infiniment séduisant et riche de valeurs artistiques.
Les résultats obtenus dans les écoles sont remarquables et tels que n’en avaient jamais donnés des films d’autres provenances.
La Cinémathèque compte actuellement environ 18 sujets; chacun est tiré à trois copies. Toutes les écoles supérieures de commerce sont équipées en 35 mm. muet. La réalisation des films est financée au moyen des ressources de la cinémathèque, de contributions diverses, notamment d’anciens élèves, de cotisations... Son fonctionnement et son développement sont progressifs et réguliers.
Pierre Michaut.
COULEUR ET PETIT FORMAT au CONGRES de CHIRURGIE
M. BRENIER
Président de la Lipe Française de l’Enseignement
réclame des films éducatifs
Se penchant d’une façon symptomatique en même temps que d’autres personnalités officielles sur les problèmes qui sont apportés par la croissance du cinéma, M. Brenier nous apporte d’intéressants enseignements.
A l’heure actuelle, dit-il, il n’y a pas plus de 10.000 classes, sur les 100.000 classes françaises, où le cinéma peut être utilisé par l’instituteur ou par le professeur. Quand je dis qu’il est utilisé dans 10.000 classes, je ne pense qu’à rendre hommage aux maîtresses et aux maîtres qui, souvent sans appui, de leur propre initiative et de leurs propres deniers parfois, ont mis à la disposition des enfants dont ils ont la charge cet admirable moyen.
Je sais bien qu’on a commencé de constituer des collections de films éducatifs. Je sais bien par exemple qu’il existe une cinémathèque au Musée Pédagogique. Mais, jusqu’ici, nous n’avons pas en notre possession de collections en nombre suffisant et donnant toute garantie. Il n’y a pas de politique du film d’enseignement.
Une commission qui siégeait depuis deux ans au ministère de l’Education Nationale vient de rédiger un rapport aux termes duquel la France manque de 180 films d’enseignement. Voilà qui est bien. Aussi, pour la première fois vient-on de prévoir dans le budget des grands travaux une somme de un million destinée à la confection de ces films. Bien entendu, cela vaut mieux que les 33.000 francs dont, en tout et pour tout, le Musée PédagogiI que disposa pour acheter des films neufs.
Mais réfléchissons. Un million pour ISO films, cela équivaut à combien pour chaque film ?
L’importante manifestation annuelle de l’Association Française de Chirurgie, qui se déroule traditionnellement, depuis 1885, à la Faculté de Médecine — et qui attire à Paris, durant huit jours, une élite nombreuse de médecins venus de toutes les villes de France et de l’étranger — comporte, depuis plusieurs années déjà, une séance consacrée aux communications filmées. Ainsi s’affirme l’aide que le cinéma apporte à la recherche, dans l’ordre médical et chirurgical, comme dans tous les ordres de la Science. Répétons qu’il y a là, pour l’Industrie cinématographique, un immense champ d’action pour l’avenir.
Au cours de la session 1938 du Congrès de Chirurgie, la séance de projections cinématographiques a eu lieu au Grand Amphithéâtre de la Faculté de Médecine. Le programme comportait : Villard (Lyon) : Compensation des Fonctions sphinctériennes après l'amputation abdomino-transanale des cancers recto-sigmoïdiens. 35 mm.
G. Janneney (Bordeaux) : Transfusion du Sang conservé (en couleurs), 10 mm.
Mallet-Guy (Lyon) : Technique et Résultats du Traitement des Fractures d'n Rachis, 16 mm.
Le Gac (Paris) : Quelques Points de Technique de la Chirurgie gastrique (Fermeture duodénale), 10 mm.
De Martel (Paris) : Technique opératoire
Nous avons signalé à nos lecteurs dans les numéros précédents les initiatives de certains directeurs de salles qui passaient des actualités locales en 16 mm.
Au Rialto-Cinéma de Casablanca, le directeur a présenté le lendemain même de cet événement le film de la cérémonie de l’inauguration du monument du maré
de l’Ablation des. Tumeurs cérébrales, en couleurs, 16 mm.
Georges Luys (Paris) en projections : Technique du Forage de la Prostate.
La cabine, installée depuis quatre ou cinq ans, -comporte un appareil de 35 mm. sonore poste simple; un grand épidascope Zeiss, un appareil Zeiss 35 mm. muet, à faible portée, reçu naguère au titre des Récupérations en nature. Pour le 16 mm., la Faculté loue, chaque fois, un Victor.
L’amphilhéâtre reçoit 400 personnes; bien souvent, l’assistance ne peut trouver place; la distance de projection est de 14 mètres. La cabine, évidemment, devra être complétée aussi rapidement que possible.
L’Amphithéâtre reçoit d’autres Congrès, au cours de l’année, qui recourent au cinéma; récemment, le Congrès d’Oto-Rhino-Laryngologie qui passa quelques films; les Congrès de Bronchoscopie, de Phoniatrie. Et aussi, des Congrès de passage, telles, l’an passé, les Journées Médicales Françaises qui, durant huit jours, firent grande consommation de films d’hygiène. En outre, souvent, des professeurs présentent des films à leurs élèves.
L’équipement de la Faculté de Médecine est servi par M. Guitare; il ne compte pas moins de 60 séances en moyenne dans l’année. — P. M.
chai Lyautey. Cette bande, dont la durée était beaucoup plus grande que celle de i’actualité mondiale, consacra à cette inauguration a été très appréciée du public. L’app&reil projecteur est un Debrie à arc dont nous avons déjà fait la description.
J. T.
LES ACTUALITES LOCALES