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producteurs dans leurs recherches. Ils ont grand tort, car c’est un devoir, sinon une obligation pour eux, de préparer l’avenir en permettant à de jeunes premiers de se faire connaître et apprécier dans des rôles secondaires.
C’est une chose surprenante qu’un grand artiste tel qu’André Brûlé n’ait fait que cecte année ses débuts à l’écran ; sa première création dans Les Gens du Voyage permet de regretter le temps perdu et a incité les metteurs en scène à utiliser ce beau talent dans Vidocq, Métropolitain et bientôt dans Milord L’ Arsouillé. 11 est également curieux que l’on ait tant attendu pour employer comme il le mérite le talent d’Abel Jacquin, qui s’impose dans Légions d’ honneur. Paix sur le Rhin Ultimatum et Gibraltar. Guillaume de Sax n a aussi réussi que cette année à se faire connaître, à la suite de ses débuts dans Les Gens du Voyage et Temerson, dont les compositions théâtrales étaient appréciées depuis fort longtemps, n’a obtenu sa chance que récemment
Albert Valentin nouveau metteur en scène
Paul Mesnier nouveau metteur en scène
Madeleine Sologne
et tourne depuis sans arrêt. Une célébrité de l’Opéra, André Pernet, fait ses débuts dans Louise avec succès dit-on.
Parmi les nouvelles couches, un des plus beaux espoirs est certainement René Dary, l’enfant vedette du cinéma muet, qui, ayant obtenu son premier grand rôle dans Le Révolté, s’est montré digne de la confiance que lui avait témoignée Léon Maihot et a admirablement campé son personnage de matelot indiscipliné. Plein d’avenir également nous apparaît Georges Rollin, qui a tiré un habile parti d’un bon rôle dans Ultimatum et a tourné depuis une autre création importante dans Accord final.
Paul Cambo, qui avait débuté dans Ramuntcho, a beaucoup tourné depuis; il est, dans le Ruisseau, ur, très sincère amoureux tourmenté et dans Le Joueur d’ Echecs un distingué conspirateur. Jean Paqui, qui est également très apprécié à la scène, a joué avec justesse le rôle pivot de La Chaleur du Sein et paraît avoir un bel avenir.
Le prince Troubetzkoy, qui a séjourné à Hollywood, apporte dans Serge Panine l’élément de sa distinction et de son physique agréable tandis qu’à l'opposé, Charles Moulin se fait remarquer par son aspect sauvage et ses muscles puissants dans le rôle du berger de La Femme du Boulanger.
Mercanton, qui, dans son enfance, s’était familiarisé avec la caméra nous est revenu dans Le Petit Chose et a obtenu ensuite d’autres emplois dans Trois de Saint-Cyr et Capitaine Benoît. Son partenaire de Trois de Saint-Cyr, lauréat aux derniers concours du Conservatoire, Jean Chevrier, est excellent, plein d’avenir et fera certainement une belle carrière à l’écran.
D’autres jeunes gens bien doués
et qui méritent de réussir à des titres divers sont Jean Daurand, qui fit une remarquable composition dans Alerte en Méditerranée et s’affirma dans La Vie est magnifique; François Perrier, que l’on apprécie dans La Chaleur du Sein; Roger Bontemps, au physique agréable que l’on remarque dans Champions de France; Roger Blin, troublante figure de Entrée des Artistes et Bassac, l’adroit instituteur de La Femme du Boulanger.
L’année 1938 nous aura, de plus, dotés d’un nouveau comique, Kérien, qui a tourné Le Dompteur, et d’un chanteur dont la carrière scénique est étincelante, Charles Trenet. II chante dans La Route Enchantée et Je Chante des airs rythmés et des paroles empreintes de poésie.
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Quelques nouveaux réalisateurs sont venus constituer de nouvelles équipes techniques et ont signé cette année leur premier film ou se sont signalés à notre attention par des œuvres de valeur, tels Léonide Moguy avec Prison sans Barreaux.
Albert Valentin, ancien assistant de René Clair, a tourné pour la U. F. A. son premier film, l' Entraîneuse, à Berlin, avec Michèle Morgan. Jacques Constant, scénariste bien connu, a dirigé les prises de vues de Campement 13; Paul Mesnier, peintre de talent, a abordé pour la première fois la mise en scène dans La Belle Revanche, et Maurice Cam a fait ses débuts de réalisateur que l’on dit très réussis dans Métropolitain.
L’excellent opérateur Kelber, supervisé par Siodmak, a mis en scène Frères Corses dans des paysages particulièrement photogéniques; l’auteur Charles Méré s’est trouvé par les circonstances dans l’agréable obligation de réaliser lui-même Serge Panine, et Christian Stengel a mis à profit sa grande expérience des choses du studio, qu’il a acquise comme directeur de production, en tournant personnellement Je Chante.
M arc Didier a débuté dans la mise en scène avec le pittoresque Moulin dans le Soleil et le producteur Charles d’Espinay s’est mesuré avec la caméra dans Yamilé sous les Cèdres.
Il ne faut pas oublier que l’avenir des jeunes artistes dépend en grarde partie des metteurs en scène et nous aurions besoin de nombreux réalisateurs tels que Feyder, J. B. Lévy, Marc Allégret, Léonide Moguy, Maurice Lehmann et Sacha Guitry qui s’attachent à découvrir, au prix souvent de longs efforts, des éléments nouveaux, nos vedettes de demain.
Troubetzkoy
Louise Carletti
Juliette Faber
Georges Rollin