La Cinématographie Française (1938)

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274 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La réorganisation de la C.F.C. A la suite de la reprise en charge de toute la distribution G.F.F.A., et du journal « France Actualités » par la Compagnie Française Cinématographique, cette dernière société vient d’agrandir les locaux de son siège de Paris dans une proportion assez importante et de remanier complètement ses Agences. M. Jean Vevert, qui dirigeait l’agence de Lyon, est devenu directeur de l’agence de Marseille. L’agence de Bordeaux, dont le siège était 26, rue du Manège, s’est installée 16, rue du Palais-Gallien, dans les locaux occupés précédemment par G.F.F.A. ; la direction de cette agence continue a être assurée par M. Robert Dorfmann, assisté pour la prospection de la clientèle de M. Marc Blanchet. L’agence de Lyon, dont le siège était 75, cours Vitton, vient de s’ins la C. taller également dans les locaux occupés précédemment par G. F. F. A., 3, boulevard Anatole-France. Aucun changement à l’agence de Lille, toujours dirigée par M. Dallenne. Une nouvelle agence a été créée à Strasbourg, 5, rue des Francs-Bourgeois, dans les anciens locaux de la G. F. F. A. En Afrique du Nord, M. Piedinovi qui, depuis plus de 20 ans, dirigeait les services G. F. F. A. vient de re prendre l’agence d’Alger, sise 62, rue de Constatine et d’assurer la distribution des films C. F. C. En Suisse, un accord particulier a été signé avec la Société Royal-Film, 10, rue d’Italie à Genève, pour la distribution des films C. F. C. En outre, la C. F. C. s’est assurée de nombreux correspondants à Londres, Bruxelles, Montréal et New York. Carine Nelson l’héroïne de la Tragédie Impériale qui joue un des principaux rôles dans le film Le Veau Gras Une formule jeune La Coopérative des Artisans d’art du Cinéma Dans l'effort de réorganisation de notre corporation, l’une des tentatives les plus remarquables est la formation récente de la Coopérative des Artisans d’Art du Cinéma, qui groupe quelques-uns des jeunes talents du documentaire et du film de reportage, que maints travaux ont déjà mis en vedette, el qui se sont groupés sous l’égide de quelques grands patrons. A l’origine, rappelons que se constitua, il y a environ un an, le Syndicat des Artisans d’Art du Cinéma, formé par M. Pierre Lafond et quelques-uns de ses camarades, sous la présidence de M. Jean Benoît-Lévy, et qui groupa : MM. Jacques Berr, Maurice Cloche, Louis Cuny, Jean Epstein, René Lucot, Pierre Lafond (secrétaire général), Georges Labrousse, Jacques Brunius, Robert Mariaud, Elyane Tayar, Marcel Ichac, Raymond Ruffin, André Sarrut et Jean Régnier (l’un et l’autre pour le dessin animé). L’objet du Syndicat était de resserrer les liens entre ses adhérents, de définir la profession en la plaçant résolument sur le plan artisanal, d’aviser, chaque fois, à la protection de ses membres à tous égards, de leur faciliter l’exercice de leur activité... Cette formule du Syndicat s’étant manifestée utile et même fructueuse, les Artisans d’Art l’ont portée à son dernier degré d’achèvement en créant la Coopérative des Artisans d’Art du Cinéma, qui groupe quatorze adhérents, sous la présidence de M. Jean BenoitLévy, et les doubles vice-présidences de Mme Germaine Dulac et Marcel L’Herbier. Il y a quelques jours, enfin, la Coopérative a créé une section du grand film à côté de la section du documentaire, et M. Jacques de Baroncelli s’est joint à ses confrères. Les membres de la Coopérative sont ainsi: MM. Jacques Berr, Brunius, Epstein, Lafond, Lucot, Mariaud, Sarrut, Mme Elyane Tayar, Ichac, Ruffin, Jean Benoît-Lévy, Germaine Dulac, Marcel L’Herbier et Jacques de Baroncelli. La forme « Coopérative » permet de pousser plus loin la recherche de certains avantages, de certaines garanties. Notamment, elle joue le rôle de Producteur, susceptible de garantir chaque fois la « Bonne fin » du film, et elle libère ainsi les réalisateurs de la charge de chercher un « producteur », dont l’intervention était parfois plus onéreuse que réellement efficace. Dans les commandes d’Etat (ministères, expositions, etc.), l’intervention d’un producteur est requise; la Coopérative jouera ce rôle gratuitement pour ses membres; elle leur assure, en outre, l’avantage de diverses lois favorisant les coopératives artisanales, certain délai légal une fois atteint. La Coopérative est gérée par un Conseil d’administration présidé par M. J. BenoîtLév, assisté de sept administrateurs, lin service commercial a été monté, confié à Mlle Marthe Guerchener, qui assure les démarches auprès des administrateurs, visite la clientèle, même pendant les absences des réalisateurs, effectue les achats de pellicule, discute et passe les contrats de location de studios, de sonorisation, etc. Enfin, statuant sur le plan technique et professionnel, le Comité de direction révise les devis, contrôle les découpages, répartit le travail entre les associés... Plusieurs mois de fonctionnement ont établi la souplesse et l’efficacité du système, qui, à l’origine, avait rencontré quelques sceptiques. On s’aperçoit que cette formule est parfaitement viable si elle est fondée sur la bonne foi, la confraternité la plus cordiab et la plus amicale. Pour ses débuts, la Coopérative v! d’obtenir, du Commissariat français l’Exposition de New-York, quatre f Made in France (Jacques Berr et Lafond); Violons d'Ingres (Brunie brousse); La France dans le Monr Ichac et Ruffin); Artères de la F Epstein et René Lucot). La Coopérative sera amenée . _*r aussi de la situation faite au docum ,,ire par le régime actuel du spectacle cinématographie; elle s’associe aux campagnes organisées à propos de l’article 28 de la loi de finances de 1938; ses membres, par la voix de la presse et de la radio, font campagne en faveur du documentaire. M. Robert de Nesle a été chargé de la distribution des films de la Coopérative. Pierre Michaut. ’ERNANÙEL