La Cinématographie Française (1939)

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10 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cii\Éi^mR/\PHiE rR4K<fe\isE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ PROPOS JURIDIQUES L'acteur qui a créé un rôle dans un film muet, conserve-t-il des droits sur son interprétation et peut-il s'opposer au doublage de sa voix ? Un artiste de nom inconnu vient de faire parler de lui. Il avait tourné naguère dans un film muet. La postsynchronisation de ce film lui donnait une occasion inespérée de faire connaître sa voix. Mais c’est par l’excellent organe de son avocat (pie par procuration il la fit entendre sur le théâtre du Tribunal. Le producteur ne lui avait-il pas fait l’affront de doubler sa voix à son insu en s’adressant à un des meilleurs artistes de la Comédie-Française. Pour comble d’infortune, le doublage était parfait, et le public trompé par la qualité de la synchronisation et de l’interprète aurait pu lui attribuer une voix d’or, sinon des talents qui lui étaient étrangers. Et l’artiste de plaider que son prestige artistique était compromis, le public lui prêtant désormais une voix qui n’était pas la sienne. Le tribunal qui connaissait son droit ne se fit pas prier pour rendre une décision de principe. Sans nul doute, le producteur n’avait pas tenu compte du droit moral de cet interprète, en omettant de le consulter, et c’était justice de lui rappeler dans un jugement. Il était en effet constant que l’acteur n’avait jamais concédé au producteur le droit de tirer du film muet des versions sonores, en lui, laissant le choix des doublures cpii seraient chargées de « vocaliser » sa personnalité muette. Cependant comme certains préjudices moraux sont inestimables, de l’avis même de ceux qui s’en prévalent, le tribunal, se ralliant à cette opinion, se jugea dans l’impossibilité d’accorder des dommagesintérêts. Et comme il était dû une réparation morale à l’artiste, le tribunal déclara que la proclamation de son droit et de la violation dont il avait été l’objet constituait la plus équitable des sanctions. * Jadis, un « fantôme radiophonique » avait dû son succès au mystère qui enveloppait sa personnalité incomplète. Demain, cet acteur à la voix inconnue devra sa publicité à une décision de justice parue dans un austère journal d’annonces légales, modeste fleur égarée dans la pépinière des grands procès de l’histoire. Jean-G. Lévêque, Avocat à ta Cour. Création du Brevet d’Opérateur de Projection UN CINEMA BRULE A OUDJDA (Maroc) Les spectateurs sont évacués sans incident, mais un contrôleur périt carbonisé en essayant de maîtriser le sinistre Oudjdct 1er janvier. — Dans la nuit du 21 décembre au lor janvier, un violent incendie a éclaté au Rialto Cinéma, dont M. Seyres est le directeur propriétaire, et alors que 400 personnes se trouvaient à l'intérieur. Le sinistre aurait été provoqué, croiton, par le chauffage central dont un tuyau rougi aurait enflammé les boiseries et les décors de la scène. Grâce au dispositif parfait, l’évacuation s’est effectuée dans le minimum de temps. Malheureusement, le contrôleur, Antoine Martinez, ayant tenté d’éteindre un foyer d’incendie dans les combles, a péri carbonisé. Les secours furent lamentables. Les pompiers bénévoles arrivèrent 25 minutes après la déclaration du sinistre, et les pompes ont commencé à fonctionner aux alentours de minuit, quand tout était consumé. La troupe et les services de police intervinrent efficacement avec les sapeurs pompiers pour protéger les immeubles avoisinants. Du cinéma, il reste maintenant quatre murs. Rien n’a pu être sauvé. Tout a fondu : film (Marie Waleska et autres bandes), matériel, appareils. La consternation règne en ville. Les obsèques du regretté Martinez ont eu lieu le 2 janvier. Le malheureux laisse une jeune veuve et deux enfants en bas âge. A Casablanca Le “ Lux ” est ouvert Pour leurs étrennes, les Casablancais ont vu s’ouvrir un nouveau cinéma, le Lux, situé boulevard de Marseille, dans un immeuble neuf. M. Michelon, directeur du Vox, a voulu s’adjoindre une deuxième salle, conçue dans le même esprit que le grand cinéma de la Place [de France, et réservée, en principe, aux films de deuxième vision. L’inauguration du Lux, à la veille de Noël, a été à Casablanca une manière d’événement. Au cocktail d’inauguration assistèrent tout ce que le grand port marocain compte de personnalités et d’autorités. M. Michelon et son collaborateur M. Eve reçurent de nombreuses félicitations, bien méritées. Des vœux de succès, ils n’en avaient nul besoin : la réussite du Vox justifie tous les espoirs et les prévisions les plus optimistes. On admira beaucoup la décoration du Lux, Remploi judicieux et abondant à la fois de marbres marocains, le velours vert des fauteuils, l’éclairage au néon. Les techniciens louèrent les dispositifs d’aération, les dégagements nombreux et pratiques, tout ce qui fait du nouveau cinéma une salle-type, un exemple à suivre au Maroc et ailleurs. Le « Journal officiel » du 12 janvier, page 645, a publié le texte que voici : « Par arrêté en date du 11 janvier 1939, le brevet professionnel d’opérateur projectionniste de films sonores a été créé dans le département de la Seine ». On pourra se procurer tous les renseignements utiles auprès de M. P. Monte), directeur de l’Ecole Technique, 85, rue de Vaugirard (Littré 92-92). Nous publierons, d’ailleurs, aussitôt que possible, les renseignements complémentaires. Sous-titres en toutes langues pour films parlants TITRA-FILM 26, Rue Marbeuf, PARIS Té!.: ÉLYSÉES 00-18 e) 00-29 Le procédé TITRA-FILM vous garantit sur n’importe quelle émulsion positive, ancienne ou récente des impressions claires, nettes, sans bavures et lisibles même sur fond blanc TITRA-FILM EST LE MEILLEUR PROCEDE APPLICABLE AUX FILMS EN COULEURS Les copies sous-titrées par TITRA-FILM peuvent être vernies, lavées, nettoyées etc., sans aucun inconvénient. C/i. Penz.