La Cinématographie Française (1939)

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12 CilMÉlÆBH&^APHÎE FR&SSfBlviSE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ le titre The Client dans plus de 15 salles de quartier de Londres ? D’ailleurs, à Londres, cette semaine semble entièrement consacrée au film français. Jeudi a lieu la première de Le Patriote au Studio One. Vendredi, au Carlton, aura lieu celle de Conflit. Le Carlton est la première salle d’exclusivité de Paramount du West End. Ce cinéma va donner pendant trois mois une saison de films français. Après Conflit, ce sera Louise, après Louise, Prisons de Femmes. Le Carlton fait là une expérience, car on se demande s’il existe à Londres un public suffisant pour alimenter régulièrement une salle de 1.200 places donnant des films parlés en français. * * * LA PREMIERE DE QUAI DES BRUMES » Toutes les personnalités importantes de la société londonienne, des Arts et du Cinéma étaient présentes. Le film a été salué d’applaudissements qui ont duré plus de cinq minutes, et quand Elsie Cohen est venue présenter Michèle Morgan sur la scène, ce fut du délire. Très timide, Michèle Morgan, dans une splendide robe blanche de chez Chanel, remercia avec des sourires, mais ne put prononcer une parole. Après la représentation, selon une tradition instaurée par Miss Cohen à l’Academy, les spectateurs furent invités à rester dans la salle où un souper avait été préparé à leur intention. La semaine prochaine, nous parlerons des premières de Conflit et du Patriote. P. A. Pas d’édition spéciale en Angleterre des actualités du voyage de Monsieur Daladier en Atrique du Nord Pas de réaction spéciale non plus Londres, 12 janvier. Les actualités du voyage de M. Daladier en Afrique du Nord n’ont pas été l’objet de présentation spéciale dans les cinémas anglais. Elles ont été simplement incorporées dans journaux habituels et ne comportaient pas plus de métrages que les mafches de football ou autres événement courants. Pas de réaction spéciale chez les spectateurs. Une actualité ordinaire, en somme : Londres n'est pas Paris ! Et l’Angleterre est encore une nation insulaire où les événements du continent sont, pour l’homme de la rue, sauf en de rares occasions, des choses lointaines. On applaudit par contre les images de M. Chamberlain à Rome, tout au moins dans les cinémas du West End, et on siffle partout M. Mussolini. Une salle d’actualités de Londres, le Monseigneur News de Piccadilly passe chaque semaine les actualités françaises de France Actualités Gaumont et là, naturellement, on a pu voir le voyage de M. Daladier en un métrage plus long. P. A. Les Editions et Créations Publicitaires, G. de Boïssière directeur, viennent d’installer leur siège au 78, Champs-Elysées. Elysée 90-90. André Maurois a assisté à la première prise de vues d’ Entente Cordiale Un grand film français en perspective Vendredi dernier, Marcel L’Herbier a commencé, aux Studios Paramount de StMaurice, la réalisation du grand film français produit par Max Glass : Entente Cordiale. Ce film est dédié à l’amitié franco-britannique et, un peu de la même façon que le célèbre Cavalcade , se déroule sur une période de quarante ans, mêlant des personnages imaginés à des personnages historiques, dans le cadre des plus grands événements qui ont intéressé à la fois la France et l’Angleterre, de 1989 à 1938. Le scénario est de M. Stève Passeur, qui s’est inspiré du livre de M. André Maurois, « Edouard VII et son temps ». Les dialogues ont été écrits par M. Abel Hermant. Le film débute au Château de Windsor, où nous verrons la reine Victoria (Gaby Morlay) s’inquiéter de la vie joyeuse que son fils, le futur Edouard Vil (Victor Francen) mène trop souvent à Paris. Au cours du film seront évoqués les épisodes de Fachoda, de la mort de la reine Victoria, de l’avènement de Edouard VII, de ses entrevue avec Clemenceau à Marienbad, de la première visite officielle de Edouard VII à Paris, du rapprochement de la France et de l’Angleterre, de la visite à Londres du Président Loubet, de l’alliance franco-britannique, de la Grande Guerre et, finalement, de la visite des Souverains à Paris en 1938. La partie romancée de ce film nous présentera l’amour des deux frères Roussel, dont l’aîné (incarné par Pierre Richard Willmfétait à Fachoda, pour une jeunç Anglaise que joue Janine Darcey. La distribution ide ce film comprend un ensemble sans précédent de vedettes françaises : Arlette Marchai (La Reine Alexandra), Jean Galland (Lord Kitchener), Jean d’Yd (Joë Chamberlain), Jean Toulout (Lord Salisbury), Jean Périer (le Président Loubet), Jean Worms (Delcassé), Pizani (Paul Cambon), Lond Clayton (André Lefaur), Lady Clayton (Marcelle Praince), Jacques Grétillat (le député Roussel), Bernard Laneret (Jean Roussel), Paul Amiot (l’Ambassadeur de Russie), Junie Astor (une actrice), Pierre Larquey, Nita Raya, Pierre Labry, Georges Toureil (le Capitaine Marchand). Le premier décor du film occupe entièrement le plus grand plateau des studios de Saint-Maurice. Il représente les ruines .de la vieille citadelle de Fachoda, sur laquelle (lotte le drapeau tricolore et qui est occupé par Marchand et ses hommes. Au fond, les sables, le Nil et la canonnière de Lord Kitchener. Ce décor de Marco de Gastyne est d’une vérité étonnante et représente un véritable tour de force technique. Le maître André Maurois avait bien voulu venir assister à ce « premier tour de... manivelle ». Max Glass et Marcel L’Herbier le promenèrent dans tout le décor. André Maurois semblait très intéressé et nous ne croyons pas être indiscret en affirmant qu’il ne serait pas surprenant qu’un jour ou l’autre, l’auteur des Silences du Colonel Bramble » consacre son talent à un film. « Pour celui-ci, nous a-t-il déclaré, je p’gi absolument rien fait, 65, Champs -èlysées fàv-is Sk60.00 si ce n’est de donner à M. Glass et à Stève Passeur l’autorisation de s’inspirer de mon livre sur Edouard VII, pour le scénario. » Ce film sera certainement l’une des plus grandes productions françaises de l’année; il comportera plus de deux mois de réalisation. Le nombre des grands décors prévus le prouve : Buckingham Palace, Château de Windsor, Château d’Osborne, 10 Downing Street, la Comédie-Française et les Folies-Bergère en 1900, le Café Anglais, le Quai d’Orsay, l’Elysée, sans compter des extérieurs qui seront tournés gur les lieux mêmes de Faction. P. A.