La Cinématographie Française (1939)

• iÈÈF' . 13 CINENgmRAPlHE ÇXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXÏX) “ Hôtel du Nord ” en Belgique Mlle Arletty, la révélation du film Hôtel du Nord, a assisté en personne à la vision corporative de ce film. Un public particulièrement nombreux n’a pas manqué de lui réserver un chaleureux accueil. A l’issue de cette vision, la direction de Se/cl if, qui distribue ce film en Belgique, avait tenu à rassembler les critiques et quelques invités. Un déjeuner, donné à la Taverne Plaza, réunissait une trentaine de convives. Mlle Arletty faisait les honneur de la table et elle étail entourée de M. Lucachevitch, producteur du film Hôtel du Nord et président du Conseil d’administration de la Sedif; R. Briais, directeur de celte société pour la Belgique; Leclerc, également de la Sedif, les présidents de la section bruxelloise et anversoise de l’A.P.P.C.B. Peu de speechs... juste assez pour maintenir cette atmosphère cordiale qu’avait su donner Mlle Arletty par sa présence à ces agapes. , * : * * La vision corporative du film Serge Panine a été suivie par un public nombreux. Les premières sorties se feront très rapidement car on verra ce film à Anvers le 3 février au cinéma Empire et, ce mois encore, au cinéma Métropole à Bruxelles. Ce film est distribué par M. B. Films, qui présentera mardi 24 courant Petite Peste. 1 * 1 * * A partir du 20 janvier, les bureaux de M. B. Films seront transférés au 3, rue des Œillets. Téléphone : 17.32.46. ./. y. H. ♦ Le 25 Janvier, première de «Trois de Saint-Cyr » à l'Olympia Le Circuit Siritzlky vient de s’assurer l’exclusivité de Trois de Saint-Cyr, et c’est à l’Olympia que sortira, le 25 janvier, le film réalisé par J -P. Paulin à la gloire de notre célèbre Ecole spéciale militaire. La première aura lieu au bénéfice de la caisse de secours de la Saint-Cyrienne, qui apporte, chaque année, une aide aussi généreuse que discrète à de nombreuses familles d’officiers, et ce brillant gala — le premier de l’année — réunira autour de tous nos grands chefs militaires les plus hautes personnalités parisiennes. ♦ CINÉRIRE Nous recevons de M. Antoine Rasimi, le communiqué suivant, daté du 27 décembre 1938 : Je suis seul propriétaire du titre Ciné rire pour la création de nouvelles salles sur la rive droite de Paris (je suis en pourparlers avec plusieurs confrères ); La Société des Grands Spectacles de Paris, dont je suis gérant a, seule, le droit d'exploiter des représentations Cinérire dans Paris, la banlieue, et la province, sous forme de tournées cinématographiques (50 cinémas en France passent Cinérire ces mois-ci et, cette semaine : Toulouse, Lyon, Bocheehouart-Pathé). Je suis seul propriétaire de Cinérire pour la Belgique (où une salle doit ouvrir incessamment). (Communiqué sous la responsabilité de M. Antoine Rasimi). LE FILM FRANÇAIS EN SUISSE Genève. — La qualité du film français se fait sentir, et le public ne boude pas devant les œuvres qui lui sont offertes. Un seul point noir, qui nous a été signalé de plusieurs côtés : il semble que les lois sociales en France aient amené quelque perturbation dans la production, particulièrement dans les délais de livraison. Et la chose est d’autant plus sensible ici, que le moment le plus brillant est celui cpii va du début du froid, jusqu’à l’apparition de la neige. En effet, nos directeurs savent bien qu’à l’instant où nos montagnes commencent à attirer les skieurs, notre ville se vide du samedi matin au dimanche soir, et ces deux soirs, jusqu’alors les plus intéressants comme rendement, deviennent terriblement creux. C’est pourquoi nos grandes salles s’efforcent de passer leurs meilleures bandes avant décembre, mais, hélas, cette année, la plupart d’entre elles ont dû renoncer à cela, et attendent impatiemment des livraisons qui se font attendre. Les films promis, certes, arriveront un jour, mais rendront-ils alors ce que l’on attendait d’eux ? Georges Allenbach Direc'eur des cinémas « Rialto n el n Molard n à Genève présenté Scipion l’Africain, l’énorme réalisation italienne. Le Studio 10 a toujours sa belle clientèle d’amateurs de versions originales, et travaille à plein rendement. Il vient de nous offrir un film soviétique, Pierre le Grand, qu’on attendait avec curiosité, et que la presse a accueilli favorablement. Le Capitole nous promet L ég ions d’ Honneur qui va connaître certainement de beaux soirs. Cette salle nous a donné prin Deux originales décorations de la façade de l’Alhambra Théâtre de Genève pour L’Incendie de Chicago et Quai dos Brumes Ceci dit, constatons que nos grands écrans ont su cependant nous gâter, et que de belles œuvres nous ont déjà été offertes. Le Rialto a connu son plus grand succès avec Barnabé, suivi dans l’ordre approximatif de rendement, de Katia, La Tragédie Impériale, Les Nouveaux Biches, Entrée des Artistes, Café cle Paris, Ernest le Bebelle, Le Patriote, Lumières de Paris, et enfin le Prince Bouboule, que Georges Milton est venu présenter lui-même. L’Alhambra, qui a notablement augmenté ses présentations françaises, a triomphé avec Quai des Brumes dont l’accueil a été magnifique. Belle Etoile, que nous avons vu quelques jours avant Paris, a fait de fort belles recettes, ainsi que Le Buisseau, Alerte cji Méditerranée. L’Alhambra a également *** cipalement depuis le début de la saison de grandes reprises, parmi lesquelles nous citerons Orage. Quant à La Femme du Boulanger, son passage simultané sur les écrans de l'A.B.C. et du Rex, lui a valu plus de 150 représentations, ce qui est une manière de record pour Genève, représentations qui n’ont pas épuisé son succès. En résumé, bonne saison, pas inférieure, dans ses grandes lignes, à celles de l’hiver passé. La maison D.F.C., son directeur, M. Guyot, le personnel du Capitole et du Rio, M. Demiéville, co-directeur de ces établissements, ont fêté les treize ans de direction aux deux cinémas en question, de M. .1. Chappuis. Jacques Poulin.